Plan Sénégal Emergent (PSE) : Et si on mobilisait les ressources pour la SCA

Lundi 9 Décembre 2013

Le leitmotiv tant distillé par nos autorités est qu’il faut au Sénégal plus d’efficacité dans l’utilisation des finances publiques. A y regarder de près, on ne peut s’empêcher de se poser des questions sur la pertinence du projet PSE, la nouvelle trouvaille du régime de Macky Sall pour un développement économique et social du Sénégal en portant le taux de croissance à 7 % sur une période de 10 ans. Dans le même sillage que le PSE, « l’objectif stratégique de la Stratégie de Croissance Accélérée (SCA), est de porter durablement le taux de croissance annuel à 7 -8 %, afin d’installer le Sénégal dans le camp des pays émergents à l’horizon 2015 ». Les similitudes entre les deux concepts se reflètent aussi dans les secteurs ciblés pour impulser l’économie sénégalaise. Le PSE qui s’inscrit dans un horizon décennal autour de six secteurs productifs prioritaires à savoir l’agriculture et l’agroalimentaire, l’habitat social, les infrastructures, l’énergie et le tourisme, recoupe pour l’essentiel les grappes de la SCA. Ces dernières reposent sur les produits de la mer et l’aquaculture, l’agriculture et l’agroalimentaire, le tourisme et les industries culturelles & l’artisanat d’art et le textile & téléservices.
Dans son discours lors du séminaire gouvernemental tenu le weekend du 30 novembre au 1er décembre,  de partage du PSE, dont paraît-il bon nombre de ministres ont formulé plus de griefs sur le projet que l’appropriation attendue, le président de la République, Macky Sall soutient que sa nouvelle trouvaille « sera portée par une trentaine  de projet d’envergure, retenus pour leur forte capacité à influer sur l’économie ». Si on se réfère à la SCA, un diagnostic pour chaque grappe a été déjà établi, avec  les mesures à prendre et les moyens à mobiliser pour exploiter tout le potentiel de richesses ou de valeur ajoutée. La SCA tarde à concrétiser ses différentes lettres de développement sectorielles présentées par les experts à cause de manque de moyens et des départements ministériels très jaloux de leurs prérogatives. Selon certaines déclarations, 2,5 milliards de FCFA ont été déjà dilapidés dans la conception du PSE, alors si cette enveloppe était utilisée pour financer les restructurations prônées par la SCA, l’économie sénégalaise ne s’en porterait que mieux.
El Hadji Ndiaye
Analyses


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