Planification familiale : le projet ISSU cité en exemple

Dimanche 20 Avril 2014

Le projet Initiative sénégalaise de santé urbaine (ISSU) a été cité en exemple pour avoir joué un rôle déterminant dans le ‘’grand bond’’ obtenu par le Sénégal dans la planification familiale, grâce à ses approches coordonnées, a indiqué samedi à Bamako, son responsable chargée du plaidoyer et de l’engagement communautaire, Aminata Sène.


Planification familiale : le projet ISSU cité en exemple
‘’C’est un consortium où tous ceux qui y interviennent sont dotés d’une expertise avérée dans leur domaine et, c’est ce qui explique sa bonne contribution dans le relèvement du Taux de prévalence contraceptive (TPC) au Sénégal’’ a-t-elle expliqué.

Elle s'exprimait face aux journalistes en marge de l'atelier inter pays de partage d'expériences de la Coalition des Organisations de la société civile en faveur de la planification familiale (CS4FP) tenu depuis jeudi à Bamako pendant 2 jours.

Elle a fait comprendre qu’ISSU est un projet coordonné par Intrahealth International et mis en œuvre dans les zones urbaines défavorisées de Dakar, Pikine, Mbao et Keur Massar et depuis 2 ans à Mbour et Kaolack, par un consortium de partenaires.

Pour elle, la planification familiale sauve des vies et encourage le développement. C’est pourquoi, ISSU a pensé que si le Sénégal parvient à satisfaire ses besoins non satisfait en PF, le pays sera en mesure de réduire la mortalité maternelle de 20 à 30% et la mortalité infantile de 12 à 20%, aidant ainsi le pays à atteindre les OMD

‘’Donc notre but à ISSU c’est d’augmenter de manière significative le taux de prévalence contraceptive (TPC) dans les zones urbaines sélectionnées et assurer l’accès de manière continue à des services PF de qualité pour les femmes en âge de reproduction vivant dans les zones urbaines défavorisées’’ a-t-elle fait valoir.

Elle a relevé que les approches développées par le projet ISSU depuis le début sont porteuses et prometteuses. Elles doivent, selon elle, être versées dans les activités du ministère de la Santé et de l’Action sociale pour son extension au Sénégal et répliquées dans la sous région ouest africaine.

‘’Les résultats à mi-parcours (mid-term) du projet ISSU sont révélateurs et ont montré que le Sénégal a fait des progrès de 4 points faisant passer le TPC de 12 à 16% à l’échelle nationale. Cela a pu se faire grâce à des approches innovantes qui nous ont valu tout ce succès’’ a-t-elle indiqué.

La chargée du plaidoyer et de l’engagement communautaire à ISSU a précisé que l’heure est venue, pour les autorités sanitaires, de penser à voir comment étaler ces approches sur l’ensemble du territoire sénégalais pour pouvoir être au rendez vous de 2015 et atteindre les Objectifs (4 et5) du millénaire pour le développement (OMD).

Aminata Sène invite également à penser à l’après 2015, parce qu’ il faut surtout prendre les évidences qui ont été testées par ISSU, notamment avec l’Informed push model (IPM) qui a aidé à régler le problème de rupture de produits contraceptifs ayant longtemps plombé les efforts fait en direction de la planification familiale.

‘’Ce système permet de livrer les produits aux Points de prestation de service (PPS), de collecter les données de consommations après un inventaire physique et un remplissage des outils de gestion par un opérateur en collaboration avec les dépositaires’’ a-t-elle expliqué.

De même, a-t-elle fait noter, l’IPM a aidé à réduire à zéro les ruptures de stocks dans les régions pilotes et a facilité, aux prestataires, la gestion de leurs tâches techniques, du fait de la responsabilisation des logisticiens.

A côté de l’IPM, ISSU s’est rendu compte qu’il fallait poursuivre ses efforts avec des approches coordonnées d’offres de service et autres activités de création de la demande. ‘’Nous nous sommes alors appuyés sur un observatoire nationale qui reste une structure de veille et d’alerte’’ a-t-elle confié.

‘’L’observatoire national nous permet, non seulement de partager les informations dont nous disposons au niveau national et des sites où se déroule le projet, mais aussi de mutualiser les efforts qui sont entrain d’être entrepris par les acteurs qui interviennent dans la planification familiale’’ a dit Aminata Sène.

Cet observatoire, a-t-elle dit permettra surtout de mesurer le niveau d’exécution du plan national de planification familiale et le niveau d’engagement des bailleurs, voire le respect de ces engagements.
APS
Actu-Economie


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