Le syndicat des entreprises de manutention des ports du Sénégal (SEMPOS) a dénoncé l’attribution du terminal vraquier à Necotrans, indiquant que «si le contrat venait à être signé, cette société aurait le monopole du transport de produits pondéreux (houille, phosphates, minerais ...) au port de Dakar au détriment des entreprises sénégalaises».
Cité par le journal sénégalais l’Observateur, Ndianckou Mbengue, directeur général de la société Manutention logistique transport (MLT) et vice-président du SEMPOS, a montré du doigt le manque d’expérience de Necotrans dans la gestion des terminaux vraquiers. «Necotrans est une société française qui n’a aucune compétence dans le vraquier, ni en Afrique, ni Europe, ni en Asie», a-t-il déclaré.
Le patron de MLT pointe également des «irrégularités» dans la procédure d’octroi du terminal à Necotrans. «Dans le dossier présenté au conseil d’administration (du port) par Necotrans, il n’y a pas d’offre technique, ni d’offre financière», a-t-il indiqué.
Lors d’une conférence de presse tenue le 26 novembre, Ndianckou Mbengue a souligné le risque de fermeture d’une vingtaine d’entreprises sénégalaises et de perte de plus 3000 emplois. M. Mbengue a, d’autre part, fait savoir que les manutentionnaires sénégalais vont explorer toutes les voies de recours administratif et judicaire pour obtenir l’annulation de la concession accordée à Necotrans. «Nous allons utiliser toutes les voies de droit qui nous sont offertes pour obtenir gain de cause», a-t-il affirmé.
Les manutentionnaires exigent déjà le départ du directeur général du Port autonome de Dakar, Cheikh Kanté « Il refuse de recevoir les organisations de cette institution alors que tous ses prédécesseurs l’ont fait. Je dis que Necotrans est parrainé par M. Kanté. Nous disons qu’il doit être changé», a affirmé Ndianckou Mbengue.
Qualifiant l’attribution du terminal vraquier à Necotrans de «forfaiture», l’expert maritime Ismaïla Diakhaté, a estimé que cette concession est «une question de survie» pour l’entreprise et l’économie sénégalaises. «L’argument du PAD est élastique. Nous sommes pour la modernisation des quais mais dans l’intérêt des Sénégalais», a-t-il déclaré. L’expert révèle aussi que des procédures ont été déjà engagées pour obtenir l’annulation de la décision de la direction du PAD. «Nous avons écrit au ministère de tutelle pour lui faire part de la situation avec ampliations à tous les ministères concernés, les syndicats, le patronat et l’Assemblée nationale», a-t-il expliqué. Palla Mbengue, porte-parole du Regroupement des manutentionnaires et transporteurs routiers du Sénégal (RMTRS) a, quant à lui, estimé que les entreprises sénégalaises ont beaucoup investi dans le port. «Nous avons 5000 camions, dont 2000 servent dans la région de Dakar. Nous investissons dans ce pays. C’est faux de dire le contraire», a-t-il martelé.
Selon le quotidien sénégalais l’Observateur, le groupe Grimaldi vient, par ailleurs, de déclarer qu’il avait «remporté l’appel d’offres relatif au terminal roulier, il y a deux ans, avant de se retirer à cause des exigences trop fortes de la direction du Port de Dakar ». Selon l’opérateur portuaire italien, le marché a été ainsi attribué au deuxième candidat à l’appel d’offres, en l’occurrence le groupe français Bolloré Africa Logistics.
Du côté de la Direction générale du Port autonome de Dakar, des sources portuaires, citées par l’Observateur, ont expliqué que l’attribution du terminal roulier à Bolloré s’est passée dans des conditions légales. «Grimaldi a été pénalisé par un de ses associés qui doit de l’argent au Port. Et comme l’entreprise ne pouvait plus participer à l’appel d’offres, le marché a été accordé au groupe Bolloré», ont précisé ces sources, indiquant que l’Autorité régulation des marchés publics (ARMP), qui a été consultée à ce propos, «a donné raison à la direction du port».
S’agissant de l’attribution du terminal vraquier à Necotrans, le conseiller technique du directeur général du Port autonome de Dakar, Omar Diagne Thiam, a déclaré que «l’attribution a été faite dans la plus grande transparence et la légalité, et avec la bénédiction de l’Autorité de régulation des marchés publics».
Ecofin
Cité par le journal sénégalais l’Observateur, Ndianckou Mbengue, directeur général de la société Manutention logistique transport (MLT) et vice-président du SEMPOS, a montré du doigt le manque d’expérience de Necotrans dans la gestion des terminaux vraquiers. «Necotrans est une société française qui n’a aucune compétence dans le vraquier, ni en Afrique, ni Europe, ni en Asie», a-t-il déclaré.
Le patron de MLT pointe également des «irrégularités» dans la procédure d’octroi du terminal à Necotrans. «Dans le dossier présenté au conseil d’administration (du port) par Necotrans, il n’y a pas d’offre technique, ni d’offre financière», a-t-il indiqué.
Lors d’une conférence de presse tenue le 26 novembre, Ndianckou Mbengue a souligné le risque de fermeture d’une vingtaine d’entreprises sénégalaises et de perte de plus 3000 emplois. M. Mbengue a, d’autre part, fait savoir que les manutentionnaires sénégalais vont explorer toutes les voies de recours administratif et judicaire pour obtenir l’annulation de la concession accordée à Necotrans. «Nous allons utiliser toutes les voies de droit qui nous sont offertes pour obtenir gain de cause», a-t-il affirmé.
Les manutentionnaires exigent déjà le départ du directeur général du Port autonome de Dakar, Cheikh Kanté « Il refuse de recevoir les organisations de cette institution alors que tous ses prédécesseurs l’ont fait. Je dis que Necotrans est parrainé par M. Kanté. Nous disons qu’il doit être changé», a affirmé Ndianckou Mbengue.
Qualifiant l’attribution du terminal vraquier à Necotrans de «forfaiture», l’expert maritime Ismaïla Diakhaté, a estimé que cette concession est «une question de survie» pour l’entreprise et l’économie sénégalaises. «L’argument du PAD est élastique. Nous sommes pour la modernisation des quais mais dans l’intérêt des Sénégalais», a-t-il déclaré. L’expert révèle aussi que des procédures ont été déjà engagées pour obtenir l’annulation de la décision de la direction du PAD. «Nous avons écrit au ministère de tutelle pour lui faire part de la situation avec ampliations à tous les ministères concernés, les syndicats, le patronat et l’Assemblée nationale», a-t-il expliqué. Palla Mbengue, porte-parole du Regroupement des manutentionnaires et transporteurs routiers du Sénégal (RMTRS) a, quant à lui, estimé que les entreprises sénégalaises ont beaucoup investi dans le port. «Nous avons 5000 camions, dont 2000 servent dans la région de Dakar. Nous investissons dans ce pays. C’est faux de dire le contraire», a-t-il martelé.
Selon le quotidien sénégalais l’Observateur, le groupe Grimaldi vient, par ailleurs, de déclarer qu’il avait «remporté l’appel d’offres relatif au terminal roulier, il y a deux ans, avant de se retirer à cause des exigences trop fortes de la direction du Port de Dakar ». Selon l’opérateur portuaire italien, le marché a été ainsi attribué au deuxième candidat à l’appel d’offres, en l’occurrence le groupe français Bolloré Africa Logistics.
Du côté de la Direction générale du Port autonome de Dakar, des sources portuaires, citées par l’Observateur, ont expliqué que l’attribution du terminal roulier à Bolloré s’est passée dans des conditions légales. «Grimaldi a été pénalisé par un de ses associés qui doit de l’argent au Port. Et comme l’entreprise ne pouvait plus participer à l’appel d’offres, le marché a été accordé au groupe Bolloré», ont précisé ces sources, indiquant que l’Autorité régulation des marchés publics (ARMP), qui a été consultée à ce propos, «a donné raison à la direction du port».
S’agissant de l’attribution du terminal vraquier à Necotrans, le conseiller technique du directeur général du Port autonome de Dakar, Omar Diagne Thiam, a déclaré que «l’attribution a été faite dans la plus grande transparence et la légalité, et avec la bénédiction de l’Autorité de régulation des marchés publics».
Ecofin