chroniques
L’IDA finance le projet de câble sous-marin de trois pays Dans le cadre de l’amélioration des politiques d’exploitation et de transformation des nouvelles techniques de l’information et de la communication, l'Association Internationale de Développement (IDA) a consenti des financements à trois pays (Libéria, São Tomé et Príncipe et Sierra Leone) dans le cadre d'accords de partenariat public/privé (PPP). Ces financements permettront aux trois pays bénéficiaires de participer au projet de câble sous-marin ACE qui relie la côte occidentale de l'Afrique à l'Europe et au reste du monde. Avec ce projet, le passage d'une connexion par satellite à la fibre optique devrait considérablement faire baisser les prix et sensiblement améliorer la qualité des services. C’est dans un dossier mis à la disposition des pays de l’Afrique de l’Ouest que l’IDA s’engage à soutenir certains pays à améliorer leurs services de communication à travers le projet de câble sous marin ACE. Le projet s’inscrit dans le souci d’aider le Libéria, la république démocratique de São Tomé et Príncipe et la Sierra Leone à améliorer leurs coûts en matière de communication. Car ces pays de l’Afrique de l’Ouest font partie des pays qui affichent les coûts de communication les plus élevés du monde. Ceci est d’autant plus vrai qu’au Sierra Leone, une offre à débit limité coûtait 200 dollars (100 mille F FCA environ) par mois en 2011, soit 56,8 % du produit intérieur brut (PIB) par habitant. De même qu’au Libéria, où les usagers payaient deux à trois fois plus que la moyenne régionale pour se connecter. Mais avec l’adoption de ce nouveau projet, ces pays qui étaient raccordés au réseau mondial par le biais de technologies satellitaires extrêmement coûteuses s'orientent désormais, à l'instar de la plupart des nations africaines, vers la technologie du câble sous-marin à fibre optique, autrement abordable et de meilleure qualité. Ce projet à un coût assez conséquent que les pays à eux seuls ne pourront pas financer. C’est pour cela que les gouvernements de la Sierra Leone, du Libéria et de São Tomé et Príncipe ont sollicité l'IDA, qui a pu réunir des ressources en moins de quatre mois, afin de leur permettre d'effectuer des versements initiaux indispensables pour participer dans les délais au projet ACE. La participation de chacune de ces pays à ce projet à coûté (5 millions de Dollars). Ce financement à permis de réaliser le Programme régional ouest-africain d'infrastructures de communication (WARCIP, APL1) pour le Libéria et la Sierra Leone (P116273) et le Programme du réseau dorsal de l'Afrique centrale (CAB, APL2) pour São Tomé et Príncipe (P117652). Ces projets visent à mettre en place un environnement sectoriel porteur, à garantir la libéralisation, à assurer un accès ouvert et non discriminatoire aux installations et à renforcer les capacités des régulateurs pour garantir l'application de règles équitables de concurrence dans le secteur. C’est pour cela qu’aucun de ces trois pays ne voulaient rater cette occasion. Ils se sont exprimés ouvertement avec une volonté de libéraliser le secteur des télécommunications, de mobiliser et de fédérer leurs opérateurs privés autant que possible pour participer à cet investissement tout en respectant les principes de l'accès ouvert aux capacités sous-marines afin que n'importe quel autre opérateur dans le pays puisse se positionner sur le marché. Suite à l’entré en vigueur officielle du projet en avril 2011, les résultats obtenus à ce jour sont préliminaires et permettront de réduire le prix des capacités installées en 2015 qui vont être deux à cinq fois inférieur aux tarifs actuels de 2012. Le projet du câble sous-marin contribuera non seulement à réduire le coût des communications internationales et à l'amélioration de la connectivité internationale. Il permettra aussi de généraliser l'utilisation d'Internet par des tarifs moindres, ce qui devrait avoir un impact sensible sur le développement. L’appui de l’IDA pour le financement de ce projet à auteur de 71,5 millions de dollars s’inscrit dans la perspective de fournir aux citoyens de ces pays des services haut débit bon marché tout en leur mettant sur un pied d'égalité avec d'autres nations. Ce projet de câble sous-marin fournira des outils de communication numériques indispensables à ces pays pour qu’ils deviennent de véritables acteurs de l'économie, en Afrique et dans le reste du monde, en même temps il participera à la baisse des prix pour les entreprises et le secteur privé en général. L’IDA ne s’intéresse pas seulement au développement des infrastructures, il compte aider les pays de l’Afrique de l’Ouest à actualiser leurs cadres politiques et réglementaires et à instaurer des cadres PPP afin qu’ils puissent poursuivre la mobilisation des investissements privés en faveur du secteur des télécommunications.
Amy Diallo
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