«La politique de la connaissance: comprendre les données probantes en faveur de l'agroécologie, des approches régénératives et des pratiques alimentaires autochtones». C'est l'intitulé du rapport de l'Alliance mondiale pour l'avenir de l'alimentation publié, ce mercredi 06 avril 2022. En analysant les aspects de rendement, de mise à l'échelle, de viabilité et de bien-être, des spécialistes de quinze pays ont uni leurs efforts pour remettre en question le maintien du statu quo dans la recherche, la politique et les prises de décision sur la gestion des systèmes alimentaires.
Le rapport, disponible pour la première fois en français, révèle que le système alimentaire industrialisé constitue l'un des principaux facteurs de stress pour la santé de la planète, contribuant à près d'un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre et entraînant une perte de biodiversité de 80 %. En contraste, l'agroécologie, les approches régénératives et les connaissances autochtones offrent des possibilités vers des systèmes alimentaires durables et contribuent à une relation réparatrice entre les personnes et la nature.
Les données en faveur de ces pratiques, bien qu'abondantes, ne sont néanmoins pas priorisées dans les politiques ou les budgets gouvernementaux, en raison des limites des cadres d'analyse traditionnelle. Les auteurs et les autrices du rapport estiment que le scepticisme finit par freiner la transformation dont les systèmes alimentaires ont besoin de manière urgente.
Principales conclusions du rapport
Les conclusions du rapport renseignent que les indicateurs agricoles traditionnels, comme le rendement à l'hectare ou les possibilités de mise à l'échelle, sont insuffisants pour démontrer la capacité vertueuse de l'agroécologie à alimenter et à nourrir le monde grâce à des systèmes alimentaires durables reposant sur des principes d'équité, de justice et de réciprocité, et non pas seulement sur une production alimentaire à grande échelle.
L'étude apprend aussi que la biodiversité agricole constitue la clé de voute de l'agroécologie, des approches régénératives et des pratiques alimentaires autochtones. Cette diversité est étroitement liée à la santé humaine et à la nutrition. Au Sénégal, ENDA Pronat a révélé que les agriculteurs et agricultrices qui participent à leurs programmes prouvent que l'agroécologie peut offrir le même niveau de productivité que l'agriculture conventionnelle, une fois la fertilité des sols restaurée.
L'agroécologie, les approches régénératives et les pratiques alimentaires autochtones représentent des solutions systémiques qui donnent des résultats positifs en matière de santé humaine et de nutrition. Par exemple, une étude récente publiée par le programme Soil, Food and Healthy Communities (SFHC) a montré que les pratiques agroécologiques mises en œuvre par les agriculteurs et agricultrices ont permis d'améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition dans les ménages.
La revalorisation des connaissances culturelles et écologiques améliore le bien-être des communautés. Par exemple, au Kenya, le pastoralisme permet de régénérer les prairies et le gouvernement reconnaît les droits fonciers coutumiers associés à ce système pastoral afin d'améliorer la gestion durable des ressources naturelles.
Les auteurs et les autrices de ce rapport rappellent que nous devons collecter des données probantes diversifiées et en tenir compte dans nos prises de décision sur l'avenir de l'alimentation, faute de quoi les solutions que nous concevrons seront inefficaces et décontextualisées, incapables de répondre aux grands défis mondiaux auxquels nos sociétés sont confrontées.
Tidiane Diouf
Le rapport, disponible pour la première fois en français, révèle que le système alimentaire industrialisé constitue l'un des principaux facteurs de stress pour la santé de la planète, contribuant à près d'un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre et entraînant une perte de biodiversité de 80 %. En contraste, l'agroécologie, les approches régénératives et les connaissances autochtones offrent des possibilités vers des systèmes alimentaires durables et contribuent à une relation réparatrice entre les personnes et la nature.
Les données en faveur de ces pratiques, bien qu'abondantes, ne sont néanmoins pas priorisées dans les politiques ou les budgets gouvernementaux, en raison des limites des cadres d'analyse traditionnelle. Les auteurs et les autrices du rapport estiment que le scepticisme finit par freiner la transformation dont les systèmes alimentaires ont besoin de manière urgente.
Principales conclusions du rapport
Les conclusions du rapport renseignent que les indicateurs agricoles traditionnels, comme le rendement à l'hectare ou les possibilités de mise à l'échelle, sont insuffisants pour démontrer la capacité vertueuse de l'agroécologie à alimenter et à nourrir le monde grâce à des systèmes alimentaires durables reposant sur des principes d'équité, de justice et de réciprocité, et non pas seulement sur une production alimentaire à grande échelle.
L'étude apprend aussi que la biodiversité agricole constitue la clé de voute de l'agroécologie, des approches régénératives et des pratiques alimentaires autochtones. Cette diversité est étroitement liée à la santé humaine et à la nutrition. Au Sénégal, ENDA Pronat a révélé que les agriculteurs et agricultrices qui participent à leurs programmes prouvent que l'agroécologie peut offrir le même niveau de productivité que l'agriculture conventionnelle, une fois la fertilité des sols restaurée.
L'agroécologie, les approches régénératives et les pratiques alimentaires autochtones représentent des solutions systémiques qui donnent des résultats positifs en matière de santé humaine et de nutrition. Par exemple, une étude récente publiée par le programme Soil, Food and Healthy Communities (SFHC) a montré que les pratiques agroécologiques mises en œuvre par les agriculteurs et agricultrices ont permis d'améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition dans les ménages.
La revalorisation des connaissances culturelles et écologiques améliore le bien-être des communautés. Par exemple, au Kenya, le pastoralisme permet de régénérer les prairies et le gouvernement reconnaît les droits fonciers coutumiers associés à ce système pastoral afin d'améliorer la gestion durable des ressources naturelles.
Les auteurs et les autrices de ce rapport rappellent que nous devons collecter des données probantes diversifiées et en tenir compte dans nos prises de décision sur l'avenir de l'alimentation, faute de quoi les solutions que nous concevrons seront inefficaces et décontextualisées, incapables de répondre aux grands défis mondiaux auxquels nos sociétés sont confrontées.
Tidiane Diouf