La PIC qui détient plus de 18% du capital d’Ecobank reproche notamment à M. Tanoh d’avoir pris les «décisions unilatérales et contraires à l’avis du conseil d’administration» de licencier l’ex directrice exécutive en charge des Finances, Laurence do Rego, et de s’offrir un million de dollars de bonus. Ces accusations ont été déjà rejetées par l’intéressé.
La lettre de la PIC signée par Daniel Matjila, le directeur des investissements du fonds de pension sud-africain, met, d’autre part, l’accent sur l’incapacité du directeur général à lever des fonds pour assurer le bon fonctionnement du groupe bancaire présent dans 35 pays et coté à Lagos, à Accra et à Abidjan, notant que «plusieurs filiales d'Ecobank ont aujourd’hui un besoin urgent de capitaux pour continuer à faire des affaires».
L’AGE d’Ecobank qui se déroule ce jour à Lomé doit se pencher sur l’adoption de réformes visant à améliorer la gouvernance d'Ecobank et la constitution d’un nouveau conseil d’administration. Mais la PIC tente, selon certains observateurs, d’inscrire un vote sur le mandat de M. Tanoh à l’ordre du jour de cette Assemblée. Un haut dirigeant d’Ecobank a, cependant, affirmé que la réglementation bancaire n’autorise pas l’inscription d’un nouveau point à débattre à l’ordre du jour de l’AGE. Quatre directeurs exécutifs avaient déjà demandé le 11 février dans un e-mail adressé au président du conseil d'administration du groupe le départ de M. Tanoh. La PIC précisé dans sa lettre qu’elle avait espéré un vote sur le mandat de Thierry Tanoh lors d’une réunion conseil d’administration qui était prévue le 25 février, rappelant que cette réunion a été annulée par une injonction d'un tribunal de Lomé suite à un recours déposé par un actionnaire individuel.
Le fonds de pension sud-africain précise, dans ce même cadre, que 7 membres du conseil d’administration sur 12 sont favorables au départ de l’actuel directeur général d’Ecobank.
Ecobank traverse depuis juillet dernier une grave crise de gouvernance qui a déjà provoqué le départ en octobre 2013 du président du conseil d’administration Kolapo Lawson, accusé d’actes de mauvaise gestion. Cette crise s’est aggravée après l'ouverture d'une enquête par la Securities and Exchange Commission du Nigeria (SEC), le gendarme des marchés financiers nigérian, sur des accusations de manipulation des comptes portées par Laurence do Rego, directrice exécutive en charge des Finances, contre Thierry Tanoh. Ces accusations avaient été rejetées par l’intéressé.
Mme do Rego a été suspendue en août 2013 de ses fonctions de directrice exécutive Finance et Risque du groupe bancaire, dès les premières semaines de la crise de gouvernance que traverse la banque panafricaine. Son départ du groupe Ecobank avait été annoncé dans un communiqué laconique publié par l'institution le 8 janvier 2014. Plus récemment, Thierry Tanoh a précisé que l’ex-directrice exécutive en charge des Finances «a été virée pour avoir menti sur ses qualifications»
L’ancien président du conseil d’administration Kolapo Lawson a déclaré à l’agence Reuters que l’actuel directeur général d’Ecobank est en mesure de se défendre. «Thierry Tanoh peut se battre à partir du petit coin dans lequel il a été isolé», a déclaré, indiquant que le CEO d’Ecobank qui bénéficie du soutien de deux administrateurs de la banque, en l’occurrence Kwasi Boatin et Sipho Mseleku.
A noter, par ailleurs, qu’un administrateur démissionnaire d’Ecobank, a confirmé dans courrier adressé fin février au président du conseil d’administration du groupe la version de M. Tanoh «Il est devenu clair, le 5 aout 2013, lorsque le directeur général actuel a alerté le conseil d’administration concernant des événements intervenus avant qu’il ne rejoigne le groupe, et que les enquêtes et les audits sont en train de confirmer, que l’institution souffrait malheureusement d’une tradition de mauvaise gestion et que des faits avaient été délibérément et soigneusement dissimulés au Conseil d’administration», a écrit le Dr Babatunde Ajibade, qui a démissionné du Conseil d’Ecobank le 6 février dernier.
Les propos de Babatunde Ajibade confirment en tous points ceux de Thierry Tanoh qui a estimé qu’un rapport du cabinet Ernst & Young sur la gestion passée de la banque pourrait compromettre certains administrateurs qui réclament son départ. «Nous sommes également en train de revoir les rapports KPMG et Ernst & Young à propos des transactions effectuées dans le passé, et cela crée aussi quelques soucis chez des personnes qui auraient été concernées par certaines de ces transactions», avait déclaré M. Tanoh.
Ecofin
La lettre de la PIC signée par Daniel Matjila, le directeur des investissements du fonds de pension sud-africain, met, d’autre part, l’accent sur l’incapacité du directeur général à lever des fonds pour assurer le bon fonctionnement du groupe bancaire présent dans 35 pays et coté à Lagos, à Accra et à Abidjan, notant que «plusieurs filiales d'Ecobank ont aujourd’hui un besoin urgent de capitaux pour continuer à faire des affaires».
L’AGE d’Ecobank qui se déroule ce jour à Lomé doit se pencher sur l’adoption de réformes visant à améliorer la gouvernance d'Ecobank et la constitution d’un nouveau conseil d’administration. Mais la PIC tente, selon certains observateurs, d’inscrire un vote sur le mandat de M. Tanoh à l’ordre du jour de cette Assemblée. Un haut dirigeant d’Ecobank a, cependant, affirmé que la réglementation bancaire n’autorise pas l’inscription d’un nouveau point à débattre à l’ordre du jour de l’AGE. Quatre directeurs exécutifs avaient déjà demandé le 11 février dans un e-mail adressé au président du conseil d'administration du groupe le départ de M. Tanoh. La PIC précisé dans sa lettre qu’elle avait espéré un vote sur le mandat de Thierry Tanoh lors d’une réunion conseil d’administration qui était prévue le 25 février, rappelant que cette réunion a été annulée par une injonction d'un tribunal de Lomé suite à un recours déposé par un actionnaire individuel.
Le fonds de pension sud-africain précise, dans ce même cadre, que 7 membres du conseil d’administration sur 12 sont favorables au départ de l’actuel directeur général d’Ecobank.
Ecobank traverse depuis juillet dernier une grave crise de gouvernance qui a déjà provoqué le départ en octobre 2013 du président du conseil d’administration Kolapo Lawson, accusé d’actes de mauvaise gestion. Cette crise s’est aggravée après l'ouverture d'une enquête par la Securities and Exchange Commission du Nigeria (SEC), le gendarme des marchés financiers nigérian, sur des accusations de manipulation des comptes portées par Laurence do Rego, directrice exécutive en charge des Finances, contre Thierry Tanoh. Ces accusations avaient été rejetées par l’intéressé.
Mme do Rego a été suspendue en août 2013 de ses fonctions de directrice exécutive Finance et Risque du groupe bancaire, dès les premières semaines de la crise de gouvernance que traverse la banque panafricaine. Son départ du groupe Ecobank avait été annoncé dans un communiqué laconique publié par l'institution le 8 janvier 2014. Plus récemment, Thierry Tanoh a précisé que l’ex-directrice exécutive en charge des Finances «a été virée pour avoir menti sur ses qualifications»
L’ancien président du conseil d’administration Kolapo Lawson a déclaré à l’agence Reuters que l’actuel directeur général d’Ecobank est en mesure de se défendre. «Thierry Tanoh peut se battre à partir du petit coin dans lequel il a été isolé», a déclaré, indiquant que le CEO d’Ecobank qui bénéficie du soutien de deux administrateurs de la banque, en l’occurrence Kwasi Boatin et Sipho Mseleku.
A noter, par ailleurs, qu’un administrateur démissionnaire d’Ecobank, a confirmé dans courrier adressé fin février au président du conseil d’administration du groupe la version de M. Tanoh «Il est devenu clair, le 5 aout 2013, lorsque le directeur général actuel a alerté le conseil d’administration concernant des événements intervenus avant qu’il ne rejoigne le groupe, et que les enquêtes et les audits sont en train de confirmer, que l’institution souffrait malheureusement d’une tradition de mauvaise gestion et que des faits avaient été délibérément et soigneusement dissimulés au Conseil d’administration», a écrit le Dr Babatunde Ajibade, qui a démissionné du Conseil d’Ecobank le 6 février dernier.
Les propos de Babatunde Ajibade confirment en tous points ceux de Thierry Tanoh qui a estimé qu’un rapport du cabinet Ernst & Young sur la gestion passée de la banque pourrait compromettre certains administrateurs qui réclament son départ. «Nous sommes également en train de revoir les rapports KPMG et Ernst & Young à propos des transactions effectuées dans le passé, et cela crée aussi quelques soucis chez des personnes qui auraient été concernées par certaines de ces transactions», avait déclaré M. Tanoh.
Ecofin