Publicis, le groupe français de publicité dirigé par Maurice Lévy, numéro trois mondial, est en négociations avancées en vue d'une fusion avec son grand concurrent américain Omnicom, numéro deux, selon les informations de l'agence Bloomberg, qui cite un proche du dossier. L'annonce officielle du rapprochement entre les deux grands groupes publicitaires pourrait être faite dans les prochaines heures. Pour le moment, les deux sociétés concernées ne démentent pas l'information. Si cette fusion d'ampleur a lieu, elle donnerait naissance à un nouveau leader mondial du secteur de la publicité qui dépasserait le britannique WPP, avec un chiffre d'affaires cumulé de plus de 17 milliards d'euros et une valeur en Bourse voisine de 30 milliards d'euros. Les grands réseaux d'agences de Publicis, comme Saatchi & Saatchi et Leo Burnett, rejoindraient ceux tout aussi prestigieux contrôlés par Omnicom: TBWA, DDB et BBDO. Cette fusion pourrait révolutionner le monde de la publicité. Le nouvel ensemble aurait à la fois du poids aux États-Unis - où Omnicom et Publicis réalisent leurs plus gros revenus - mais également en Europe et dans les pays émergents, territoires sur lesquels Publicis est très présent.
Un aboutissement de carrière pour Maurice Lévy
Sur le papier, le mariage pourrait se faire quasiment «entre égaux». Même si Omnicom réalise un revenu (l'équivalent du chiffre d'affaires) bien supérieur à Publicis (10,7 milliards d'euros pour l'américain contre 6,6 pour le français), la capitalisation boursière de l'américain est en effet de 16,8 milliards de dollars (12,7 milliards d'euros) soit proche de celle de Publicis Groupe qui atteint au cours de vendredi 15,6 milliards de dollars (12,5 milliards d'euros). Le français assure, en effet, de meilleures marges que son concurrent, l'un et l'autre réalisant un résultat net assez proche, aux environs de 750 millions d'euros.
Grâce à ce rapprochement, les deux groupes pourraient disposer d'une force de frappe importante sur le marché de la publicité et de l'achat d'espace. Dans le numérique en particulier, l'avance de Publicis qui a multiplié les opérations de croissance externe dans ce segment stratégique, permettrait à Omnicom d'accélérer sa «digitalisation». De plus, la suprématie des deux groupes réunis pourrait leur permettre d'obtenir des tarifs plus compétitifs encore pour placer les annonces de leurs clients dans les journaux, à la télévision, sur Google, Facebook...
La fusion entre les deux groupes a également une portée très symbolique. À 71 ans, le patron de Publicis Maurice Lévy a plusieurs fois évoqué son départ ces dernières années. Et cette - potentielle - fusion pourrait bien devenir le coup d'éclat rêvé avant de se retirer: Maurice Lévy coiffant au poteau son grand rival Martin Sorrell, patron de WPP, avec lequel il entretient des relations assez froides depuis des décennies.
Concernant la répartition des dirigeants au sein de cette nouvelle unité, rien ne semble encore décidé. Dans le milieu publicitaire, certains imaginent que Maurice Lévy pourrait laisser sa place à John Wren, patron new-yorkais d'Omnicom. La succession de l'emblématique patron du groupe publicitaire français trouve ainsi une solution. Cela fait plusieurs années que Maurice Lévy cherche un dauphin. Dans la mesure où les deux fils d'Élisabeth Badinter, première actionnaire du groupe, ne semblaient pas vouloir la relève et que les deux successeurs potentiels, Jean-Yves Naouri - à la tête du réseau Publicis Worlwide - et Arthur Sadoun - patron de Publicis France - , ne correspondraient pas totalement au profil idéal, la fusion avec Omnicom apparaît comme une sortie par le haut pour Maurice Lévy.
Lefigaro.fr
Un aboutissement de carrière pour Maurice Lévy
Sur le papier, le mariage pourrait se faire quasiment «entre égaux». Même si Omnicom réalise un revenu (l'équivalent du chiffre d'affaires) bien supérieur à Publicis (10,7 milliards d'euros pour l'américain contre 6,6 pour le français), la capitalisation boursière de l'américain est en effet de 16,8 milliards de dollars (12,7 milliards d'euros) soit proche de celle de Publicis Groupe qui atteint au cours de vendredi 15,6 milliards de dollars (12,5 milliards d'euros). Le français assure, en effet, de meilleures marges que son concurrent, l'un et l'autre réalisant un résultat net assez proche, aux environs de 750 millions d'euros.
Grâce à ce rapprochement, les deux groupes pourraient disposer d'une force de frappe importante sur le marché de la publicité et de l'achat d'espace. Dans le numérique en particulier, l'avance de Publicis qui a multiplié les opérations de croissance externe dans ce segment stratégique, permettrait à Omnicom d'accélérer sa «digitalisation». De plus, la suprématie des deux groupes réunis pourrait leur permettre d'obtenir des tarifs plus compétitifs encore pour placer les annonces de leurs clients dans les journaux, à la télévision, sur Google, Facebook...
La fusion entre les deux groupes a également une portée très symbolique. À 71 ans, le patron de Publicis Maurice Lévy a plusieurs fois évoqué son départ ces dernières années. Et cette - potentielle - fusion pourrait bien devenir le coup d'éclat rêvé avant de se retirer: Maurice Lévy coiffant au poteau son grand rival Martin Sorrell, patron de WPP, avec lequel il entretient des relations assez froides depuis des décennies.
Concernant la répartition des dirigeants au sein de cette nouvelle unité, rien ne semble encore décidé. Dans le milieu publicitaire, certains imaginent que Maurice Lévy pourrait laisser sa place à John Wren, patron new-yorkais d'Omnicom. La succession de l'emblématique patron du groupe publicitaire français trouve ainsi une solution. Cela fait plusieurs années que Maurice Lévy cherche un dauphin. Dans la mesure où les deux fils d'Élisabeth Badinter, première actionnaire du groupe, ne semblaient pas vouloir la relève et que les deux successeurs potentiels, Jean-Yves Naouri - à la tête du réseau Publicis Worlwide - et Arthur Sadoun - patron de Publicis France - , ne correspondraient pas totalement au profil idéal, la fusion avec Omnicom apparaît comme une sortie par le haut pour Maurice Lévy.
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