Quand le Plan Sénégal Émergent apporte des réponses aux préoccupations des Sénégalais

Vendredi 27 Février 2015

Le Sénégal traverse depuis des décennies des crises dues à des phénomènes naturels (inondations, sécheresse, rareté de vivres avec ses lots de désolation), accentuation de la pauvreté et une progression de pathologies lourdes et souvent handicapantes.


Aussi des cas de personnes atteintes de maladies (cancers, cardiovasculaires etc…) difficiles à soigner sur place sont de plus en plus notés. L’Etat a toujours essayé d’apporter son aide à ces concitoyens ne pouvant pas être soignés sur le territoire national et nécessitant une évacuation vers l’étranger.
De même la demande sociale de nos compatriotes à l’étranger est immense et concerne en majorité les femmes et des jeunes hommes. En ce moment, certains compatriotes de la diaspora traversent des moments difficiles du fait de la crise économique ou autres motifs entrainant des situations très compliquées. Souvent ces sénégalais souhaitent rentrer au pays pour tenter de réaliser des projets mais ils sont sans apport ni ressources.
 D’autres cas relèvent du rapatriement de corps suite à un décès brutal. Dans ce cadre, les sénégalais de la diaspora alertent les autorités sur la situation de leurs associations suites aux déficits de leur trésorerie dus à la crise qui sévit en Europe et notamment en Italie. « La crise qui secoue l’Europe pose le problème du rapatriement des corps vers le Sénégal. La situation que vivent les associations ne leur permet plus de disposer de fonds pour assurer le rapatriement et le gouvernement doit apporter une réponse urgente à cette équation qui hante le sommeil des sénégalais » (Samba Dally Fall, Sénégalais de Bergame – Italie) ;
D’étudiants ayant des difficultés financières graves pour poursuivre leurs études suites à des échecs successifs aux examens entrainant une coupure de leurs allocations d’étude. 
Eu égard de ces problématiques, le PSE commence à apporter des solutions à certains de ces maux :
  1. Au niveau social :
  • Mise en place de la bourse de sécurité familiale qui permet une allocation trimestrielle à 250 000 familles d’ici à 2017
  • Augmentation de 10% des pensions de retraite
  • Baisse des impôts pour les salariés. Ce dispositif augmente le pouvoir d’achat.
  1. Au niveau de l’enseignement supérieur :
  • Programmes d’infrastructures et d’innovation de l’enseignement supérieur à Diamnadio et dans les régions qui à terme diminueront le départ des étudiants vers l’étranger et amélioreront leurs conditions de vie
  • Revalorisation de la bourse d’études qui améliorera les conditions des étudiants
  • Redynamisation des filières scientifiques offrant plus d’opportunités entrepreneuriales.
  1.  Au niveau médical :
  • Prise en charge des pathologies cardiovasculaires à l’hôpital A. Le Dantec afin de baisser les évacuations sanitaires vers le Maroc et l’Europe
  • Equipement et modernisation des hôpitaux dans les régions
  • Gratuité des soins des enfants de 0 à 5 ans afin de réduire la mortalité infantile
  • La Couverture Maladie universelle est devenue une réalité avec 372 mutuelles de santé déjà opérationnelles couvrant 145.000 personnes.
  1. Au niveau agricole :
 
  • Mise en œuvre des Domaines agricoles communautaires au Nord et au Centre
  • Programme d’autosuffisance en riz d’ici 2017. Récemment un Conseil Présidentiel a été tenu en ce sens.
  • D’autres programmes inscrits dans le PRACAS comme les oléagineux, l’horticulture vont booster la consommation locale et l’exportation
Dans la même foulée le F.A.I.S.E offre des prêts aux sénégalaises établies à l’étranger et ainsi des possibilités de financer leurs projets. Ce dispositif générera des revenus substantiels
Nous souhaitons également, au vu de ces situations, suggérer des voies et moyens afin de faciliter le travail des structures représentant les sénégalais à l’étranger et celles déjà existant au Sénégal. Pour ce faire nous avons pensé à :
  •  une création d’une taxe intérieure flottante sur les produits cosmétiques utilisés par une certaine frange de la population et sur certaines boissons énergisantes (dont le volume d’importations ne cesse d’augmenter. Cf ANSD, publication 2012 et années précédentes) qui servent de publicité commerciale déguisée dans des émissions  télévisuelles. Il en est de même des bouillons sources de bon nombre de pathologies résultant d’une surconsommation combinée à une sédentarisation. L’intérêt de cette taxe sera justifié par les soins à apporter aux sénégalais victimes d’une utilisation démesurée de certains produits dont les conséquences sont visibles assez rapidement et posent un problème de santé publique
  • l’activation de la surtaxe sur les appels entrants. Cette surtaxe très impopulaire chez les immigrés pourra être prélevée sur une durée limitée. Car sans encadrement et limitation l’effet escompté sera nul.
Ces taxes ne vont pas affecter les opérateurs économiques ni téléphoniques et permettront à l’Etat d’élargir son assiette fiscale (sans oublier beaucoup de segments du secteur informel qui échappent au fisc). Ces sommes prélevées seront  directement mises au service des cas sociaux vitaux et urgents sous forme de dons après une étude au cas par cas.
Jadis, les ONG et bonnes œuvres d’Europe nous apportaient leurs aides. Avec la crise économique entrainant une gestion parcimonieuse de leurs ressources, aucune ONG n’est en mesure de programmer ces types de prises en charges. D’où la nécessité de création d’un fonds afin de venir en aide à nos co-citoyens de la diaspora et de ceux qui vivent au Sénégal.
Cheikh   Bamba   THIOYE
APR – France
 
Contributions


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