Il a aussi soutenu que les pays bénéficiaires du financement Compact, doivent renforcer leur lutte anti-corruption en adoptant des mesures adéquates pour prévenir, détecter et sanctionner sévèrement, le cas échéant, les faits de fraude et de corruption. Pour M. Dia, le Millénium Challenge Account est certes un important programme de développement, mais à l’en croire, il est aussi et surtout un instrument de promotion des pratiques de bonne gouvernance. C'est pourquoi, a-t-il dit, la lutte contre la corruption est un élément clé du dispositif du Mcc. « S’il s’avérait que des membres du personnel de l’entrepreneur ou de l’administration se seraient livrés, directement ou indirectement, à des pratiques de corruption dans le cadre de leurs activités, le Mcc, à défaut d’ordonner la résiliation du marché concerné ou la suspension du Compact, exigerait que l’agent en cause soit purement et simplement licencié avant d’être poursuivi», a affirmé Ibrahima. Dia. Il a indiqué que des actions appropriées sont entreprises, pour mettre en évidence les cas éventuels de fraude et de corruption durant tous les processus de sélection des entreprises et d'exécution des travaux.
Le Directeur général du Mca Sénégal n’a pas manqué de revenir sur les principes fondateurs de la convention de financement liant le Sénégal au gouvernement américain, notamment sur la primauté de ses dispositions sur les lois sénégalaises et la tolérance zéro en matière de corruption. Cette convention a rang et valeur de traité international, rappelle le directeur du MCC Sénégal. Par conséquent, «elle a, dans l'ordonnancement juridique national, une autorité supérieure à celles des lois et règlements internes, y compris ceux relatifs aux impôts, taxes, redevances et autres textes applicables en matière de gestion environnementale» a-t-il dit. Dès lors, «aucun fonctionnaire ou autre agent de l’Etat ne saurait se prévaloir des dispositions du Code général des impôts, du Code de l'environnement, du Code forestier ou d'autres législations semblables pour justifier la non exécution des clauses du projet», ajoute Ibrahima Dia. La convention de partenariat englobe un programme de financement d'infrastructures routières et hydrauliques dans le Nord et le Sud, sur cinq ans et pour un coût global de 270 milliards de FCFA.
Dans le Delta et Podor, le Compact s'active notamment dans le foncier, la création et la réhabilitation de routes sur l'axe Richard-Toll-Ndioum et la construction du pont de Ndioum. L'irrigation est également prise en compte avec la réhabilitation d'adducteurs dans le Delta et des aménagements dans le Ngallenka (Podor).
Adama Sall