UNICEF/Akash Un enfant patauge dans les eaux en se rendant à l'école dans le district de Kurigram, dans le nord du Bangladesh, lors des inondations d'août 2016.
« Aucun signe de ralentissement » n’est visible, a averti l’OMM à quelques jours de la Conférence sur le climat (COP25) qui se tiendra du 2 au 13 décembre à Madrid.
De façon générale, l’augmentation des concentrations de CO2 de 2017 à 2018 a été très proche de celle observée de 2016 à 2017.
« Il convient de rappeler que la dernière fois que la Terre a connu une teneur en CO2 comparable, c’était il y a 3 à 5 millions d’années : la température était de 2 à 3 °C plus élevée qu’aujourd’hui, et le niveau de la mer était supérieur de 10 à 20 mètres au niveau actuel », a déclaré le Secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas.
Pour mémoire, les concentrations mondiales de CO2 ont franchi le seuil, symbolique, de 400 ppm en 2015.
D’après les scientifiques, le dioxyde de carbone (CO2), qui est associé aux activités humaines et constitue le principal gaz à effet de serre persistant dans l’atmosphère, atteint donc désormais 407,8 parties par million (ppm), soit 147% de plus que le niveau préindustriel de 1750.
Ce rapport rend compte non pas des quantités de gaz à effet de serre qui sont libérées dans l’atmosphère, mais de celles qui y restent, sachant que les océans absorbent environ le quart des émissions totales, tout comme la biosphère, dont font partie les forêts.
Selon l’indice annuel d’accumulation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère publié par l’Agence américaine (NOAA), le forçage radiatif de l’atmosphère induit par les gaz à effet de serre persistants s’est accru de 43% entre 1990 et 2018, le CO2 étant à l’origine d’environ 80% de cette augmentation.
Par ailleurs, les concentrations de méthane et de protoxyde d’azote ont également augmenté plus fortement qu’au cours de la dernière décennie dans des zones montagneuses et sur des îles tropicales.
« Il n’y a aucun signe de ralentissement, et encore moins de diminution, de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère malgré tous les engagements pris au titre de l’Accord de Paris sur le climat », a ajouté M. Taalas.
Outre le CO2, les concentrations de méthane, deuxième gaz à effet de serre le plus important, ont également augmenté à 1869 parties par milliard (ppb) au total, plus de 250% de son niveau à l’époque préindustrielle. Environ 40% des rejets de méthane dans l’atmosphère sont d’origine naturelle (zones humides, termites, etc.) et environ 60% d’origine humaine (élevage de bétail, riziculture, exploitation des combustibles fossiles, décharges, combustion de biomasse, etc.).
Quant aux concentrations d’oxyde nitreux, elles se sont étendues pour atteindre 333,1 ppb, plus de 120% par rapport à l’ère préindustrielle, dit l’OMM. Son taux d’accroissement de 2017 à 2018 a également été supérieur à celui observé entre 2016 et 2017 et à la moyenne du taux d’accroissement de ces 10 dernières années. Ce gaz joue aussi un rôle important dans la destruction de la couche d’ozone stratosphérique, qui nous protège des rayons ultraviolets nocifs émis par le Soleil.
Plus largement, le CO2 persiste pendant des siècles dans l’atmosphère et encore plus longtemps dans les océans. Depuis 1990, le forçage radiatif total causé par les gaz à effet de serre persistants, qui induit un réchauffement du système climatique, s’est accru de 43%. Le CO2 y a contribué à hauteur de 80%, selon les chiffres de l’Administration américaine pour les océans et l’atmosphère (NOAA) qui sont cités dans le Bulletin. « Nous devons traduire ces engagements en actes et revoir à la hausse nos ambitions dans l’intérêt de l’humanité », a insisté le Secrétaire général de l’OMM.
ONU-Environnement publiera mardi 26 novembre la dixième édition de son Rapport sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions. Un document qui confrontera les émissions de gaz à effet de serre actuelles et prévues aux niveaux d’émission permettant de suivre une trajectoire au moindre coût compatible avec l’Accord de Paris.
Pour le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, le Sommet a permis d’insuffler un nouvel élan, de renforcer la coopération et de renouveler les ambitions, mais il reste encore un long chemin à parcourir.
Les travaux sur cette question reprendront lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, qui se déroulera à Madrid (Espagne), du 2 au 15 décembre, sous la présidence du Chili.
Un.org
De façon générale, l’augmentation des concentrations de CO2 de 2017 à 2018 a été très proche de celle observée de 2016 à 2017.
« Il convient de rappeler que la dernière fois que la Terre a connu une teneur en CO2 comparable, c’était il y a 3 à 5 millions d’années : la température était de 2 à 3 °C plus élevée qu’aujourd’hui, et le niveau de la mer était supérieur de 10 à 20 mètres au niveau actuel », a déclaré le Secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas.
Pour mémoire, les concentrations mondiales de CO2 ont franchi le seuil, symbolique, de 400 ppm en 2015.
D’après les scientifiques, le dioxyde de carbone (CO2), qui est associé aux activités humaines et constitue le principal gaz à effet de serre persistant dans l’atmosphère, atteint donc désormais 407,8 parties par million (ppm), soit 147% de plus que le niveau préindustriel de 1750.
Ce rapport rend compte non pas des quantités de gaz à effet de serre qui sont libérées dans l’atmosphère, mais de celles qui y restent, sachant que les océans absorbent environ le quart des émissions totales, tout comme la biosphère, dont font partie les forêts.
60% des émissions d’origine humaine
Mais l’inquiétude de l’OMM est d’autant plus forte que l’augmentation annuelle de la concentration de CO2 a été supérieure au taux d’accroissement moyen des 10 dernières années.Selon l’indice annuel d’accumulation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère publié par l’Agence américaine (NOAA), le forçage radiatif de l’atmosphère induit par les gaz à effet de serre persistants s’est accru de 43% entre 1990 et 2018, le CO2 étant à l’origine d’environ 80% de cette augmentation.
Par ailleurs, les concentrations de méthane et de protoxyde d’azote ont également augmenté plus fortement qu’au cours de la dernière décennie dans des zones montagneuses et sur des îles tropicales.
« Il n’y a aucun signe de ralentissement, et encore moins de diminution, de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère malgré tous les engagements pris au titre de l’Accord de Paris sur le climat », a ajouté M. Taalas.
Outre le CO2, les concentrations de méthane, deuxième gaz à effet de serre le plus important, ont également augmenté à 1869 parties par milliard (ppb) au total, plus de 250% de son niveau à l’époque préindustrielle. Environ 40% des rejets de méthane dans l’atmosphère sont d’origine naturelle (zones humides, termites, etc.) et environ 60% d’origine humaine (élevage de bétail, riziculture, exploitation des combustibles fossiles, décharges, combustion de biomasse, etc.).
Quant aux concentrations d’oxyde nitreux, elles se sont étendues pour atteindre 333,1 ppb, plus de 120% par rapport à l’ère préindustrielle, dit l’OMM. Son taux d’accroissement de 2017 à 2018 a également été supérieur à celui observé entre 2016 et 2017 et à la moyenne du taux d’accroissement de ces 10 dernières années. Ce gaz joue aussi un rôle important dans la destruction de la couche d’ozone stratosphérique, qui nous protège des rayons ultraviolets nocifs émis par le Soleil.
Hausse des températures et intensité des phénomènes météos extrêmes
Dans tous les cas, l’OMM avertit que cette tendance à long terme signifie que les générations futures seront confrontées à une aggravation des conséquences du changement climatique, y compris la hausse des températures, l’augmentation du nombre et de l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes, le stress hydrique, l’élévation du niveau de la mer et la perturbation des écosystèmes marins et terrestres.Plus largement, le CO2 persiste pendant des siècles dans l’atmosphère et encore plus longtemps dans les océans. Depuis 1990, le forçage radiatif total causé par les gaz à effet de serre persistants, qui induit un réchauffement du système climatique, s’est accru de 43%. Le CO2 y a contribué à hauteur de 80%, selon les chiffres de l’Administration américaine pour les océans et l’atmosphère (NOAA) qui sont cités dans le Bulletin. « Nous devons traduire ces engagements en actes et revoir à la hausse nos ambitions dans l’intérêt de l’humanité », a insisté le Secrétaire général de l’OMM.
ONU-Environnement publiera mardi 26 novembre la dixième édition de son Rapport sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions. Un document qui confrontera les émissions de gaz à effet de serre actuelles et prévues aux niveaux d’émission permettant de suivre une trajectoire au moindre coût compatible avec l’Accord de Paris.
Pour le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, le Sommet a permis d’insuffler un nouvel élan, de renforcer la coopération et de renouveler les ambitions, mais il reste encore un long chemin à parcourir.
Les travaux sur cette question reprendront lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, qui se déroulera à Madrid (Espagne), du 2 au 15 décembre, sous la présidence du Chili.
Un.org