Le Rwanda va, le 15 juillet prochain, élire ses 53 députés et son président de la République, à la suite du Sénégal, de la Mauritanie, de l’Afrique du Sud, du Tchad, du Togo par ricochet, et avant la Côte d’ivoire et le Bénin.
Le moins qu’on puisse dire est que cette élection aura comme dénominateur commun avec toutes celles qui l’ont précédée dans les pays précités, la question du mandat, (3ème ou 4ème ). Peu importe, le seuil des deux mandats est franchi grâce à des arguties constitutionnelles qui permettent de passer outre les dispositions sur la limitation des mandats. Paul Kagamé va briguer un quatrième mandat dans la tradition des régimes qui ont sciemment décidé de tourner le dos aux tendances constitutionnelles et démocratiques.
Faut-il le rappeler, le Président rwandais avait organisé un référendum en 2015 pour lever le verrou des deux mandats inscrit dans la Constitution rwandaise de 2003, avant de ramener la durée du mandat de 7 à 5 ans pour l’élection de 2024, au terme de son mandat « transitoire » de 7ans. Du coup, il remet les compteurs à zéro, en ce qui concerne la limitation des mandats successifs à deux.
Aussi, l’autre particularité de cette élection présidentielle est qu’elle sera jumelée avec les élections législatives et par conséquent, va consacrer la prolongation de la durée du mandat des députés d’un peu plus d’un an. En effet, pour des raisons « d’économie budgétaire » et d’efficacité dans l’agenda politique, Paul Kagamé a décidé avec son gouvernement, de soumettre au Sénat un projet de révision de 20 articles de la Constitution de 2003, qui passe comme lettre à la poste le 02 Juin 2023.
Ainsi, le Président Kagamé, candidat à sa propre succession fera face, le 15 juillet 2024, à ses mêmes challengers qu’en 2017, à savoir Frank Habineza leader du parti Vert Démocratique du Rwanda (PVDR), député à l’Assemblée nationale, et l’ancien journaliste Philippe Mpayiman, dans un scrutin uninominal à un tour.
Il est vrai qu’aujourd’hui, une certaine opinion est en train de se faire autour du bilan du Président Kagamé, qui est par ailleurs tout à fait remarquable. Ce qui en fait le favori désigné. Mais cela justifie -t-il un mandat à durée indéterminé, au prix de tripatouillage de la Constitution ?
Cette façon de voir est tout au moins un recul démocratique et rappelle les thèses développementalistes des années 1970, selon lesquelles les tâches urgentes de développement de nos pays en Afrique permettraient, à l’époque la mise entre parenthèse des libertés démocratiques, Le résultat on le connait. Les partis uniques avec des satellites étaient la norme. Cela a produit Mobutu Sésé Séko.
Aujourd’hui le Président Kagamé a fait le vide autour de lui, dans l’extrême violence, sous le regard complice de la communauté internationale, si prompt à tomber à bras raccourcis sur les juntes issues des coups d’état.
Avec 98,79% des voix lors du scrutin de 2017, devant Frank Habeniza 0,48% et Phillip Mpayiman 0,73%, Paul Kagamé est déjà en roue libre dans cette campagne électorale à double enjeu. La présidentielle et les législatives avec en perspectives « les pleins pouvoirs » pour un premier mandat de 5ans avec un possible second, pour dit-il, « servir son pays tant qu’il pourra ».
https://fr.allafrica.com
Le moins qu’on puisse dire est que cette élection aura comme dénominateur commun avec toutes celles qui l’ont précédée dans les pays précités, la question du mandat, (3ème ou 4ème ). Peu importe, le seuil des deux mandats est franchi grâce à des arguties constitutionnelles qui permettent de passer outre les dispositions sur la limitation des mandats. Paul Kagamé va briguer un quatrième mandat dans la tradition des régimes qui ont sciemment décidé de tourner le dos aux tendances constitutionnelles et démocratiques.
Faut-il le rappeler, le Président rwandais avait organisé un référendum en 2015 pour lever le verrou des deux mandats inscrit dans la Constitution rwandaise de 2003, avant de ramener la durée du mandat de 7 à 5 ans pour l’élection de 2024, au terme de son mandat « transitoire » de 7ans. Du coup, il remet les compteurs à zéro, en ce qui concerne la limitation des mandats successifs à deux.
Aussi, l’autre particularité de cette élection présidentielle est qu’elle sera jumelée avec les élections législatives et par conséquent, va consacrer la prolongation de la durée du mandat des députés d’un peu plus d’un an. En effet, pour des raisons « d’économie budgétaire » et d’efficacité dans l’agenda politique, Paul Kagamé a décidé avec son gouvernement, de soumettre au Sénat un projet de révision de 20 articles de la Constitution de 2003, qui passe comme lettre à la poste le 02 Juin 2023.
Ainsi, le Président Kagamé, candidat à sa propre succession fera face, le 15 juillet 2024, à ses mêmes challengers qu’en 2017, à savoir Frank Habineza leader du parti Vert Démocratique du Rwanda (PVDR), député à l’Assemblée nationale, et l’ancien journaliste Philippe Mpayiman, dans un scrutin uninominal à un tour.
Il est vrai qu’aujourd’hui, une certaine opinion est en train de se faire autour du bilan du Président Kagamé, qui est par ailleurs tout à fait remarquable. Ce qui en fait le favori désigné. Mais cela justifie -t-il un mandat à durée indéterminé, au prix de tripatouillage de la Constitution ?
Cette façon de voir est tout au moins un recul démocratique et rappelle les thèses développementalistes des années 1970, selon lesquelles les tâches urgentes de développement de nos pays en Afrique permettraient, à l’époque la mise entre parenthèse des libertés démocratiques, Le résultat on le connait. Les partis uniques avec des satellites étaient la norme. Cela a produit Mobutu Sésé Séko.
Aujourd’hui le Président Kagamé a fait le vide autour de lui, dans l’extrême violence, sous le regard complice de la communauté internationale, si prompt à tomber à bras raccourcis sur les juntes issues des coups d’état.
Avec 98,79% des voix lors du scrutin de 2017, devant Frank Habeniza 0,48% et Phillip Mpayiman 0,73%, Paul Kagamé est déjà en roue libre dans cette campagne électorale à double enjeu. La présidentielle et les législatives avec en perspectives « les pleins pouvoirs » pour un premier mandat de 5ans avec un possible second, pour dit-il, « servir son pays tant qu’il pourra ».
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