SENEGAL: Consommer local pour augmenter les revenus des paysans

 C’est la volonté affichée par l’Agence nationale d'insertion et de développement agricole (Anida). En effet, cette agence, qui tient chaque année cette rencontre autour des produits bio, veut instaurer une autosuffisance en légumes et fruits du terroir. Le but est d’augmenter les revenus des producteurs et d’améliorer le pouvoir d’achat des populations
. Les exposants venus des quatre coins du Sénégal ont présenté au niveau de leurs stands des produits frais, de bonne qualité, et à bas prix par rapport aux marchés locaux. Le Louma (marché périodique en wolof : Ndlr) offre ainsi, une opportunité pour les différentes fermes agricoles du Sénégal d’écouler leurs productions auprès des consommateurs de la ville de Dakar durant deux jours. El Hadj Malick Sarr, directeur général de l’Anida soutient que la tenue du Louma est la preuve que l’agriculture doit toujours s’apprécier selon une approche filière. A son avis, la finalité visée par le producteur est de bien vendre pour gagner de l’argent. Donc, relève-t-il, ce qu’on produit doit correspondre à une demande. Ce qui implique, selon lui, les consommateurs qui veulent acheter des produits de qualité et à des prix compétitifs dans toute la chaîne. «Le Louma est un marché, un lieu de rencontre entre une offre agricole et une demande de biens alimentaires.
L’innovation, c’est simplement en un seul lieu d’avoir la gamme de production agricole à la fois végétale, fruits, légumes mais aussi les productions animales et halieutiques. Donc, en un seul lieu, vous avez la quasi-totalité de biens alimentaires dont les consommateurs ont besoin», renseigne-t-il en marge de la cérémonie d’ouverture des stands. A en croire El Hadji Malick Sarr, l’agence ambitionne de prouver, à partir d’une production domestique, une capacité de satisfaire la demande nationale. Il précise, par ailleurs, que sa structure travaille à ce que le Sénégal se nourrisse de produits agricoles sénégalais. Cela, à travers toute la production agricole du pays. Ainsi, il souligne qu’il est bon de produire et de vendre à des prix compétitifs par rapport au reste des marchés sénégalais. Mais, fait-il aussi remarquer, c’est mieux de montrer qu’il y a la possibilité de garantir une qualité des produits qui sont mis sur le marché. «Il y a eu un prélèvement au niveau des productions des exposants qui va être analysé au niveau d’un laboratoire pour garantir que ce sont des biens avec un résidu de taux de pesticides largement en deçà de ce qui est admis par la règlementation.
Vous allez sur d’autres marchés, vous n’aurez jamais cette garantie», assure-t-il. El Hadj Malick Sarr a profité de l’occasion pour annoncer la tenue d’un Louma spécial pour la fête de Korité. Une façon, dit-il, de travailler à la pérennisation de cet outil de mise en marché des productions agricoles. Selon le directeur de l’Anida, de tels outils systématisés vont très probablement aider à améliorer les conditions d’écoulement des productions agricoles. Ainsi, M. Sarr annonce la tenue prochaine d’un Louma dans certaines régions du Sénégal. Cette initiative de l’agence commencera par les régions de Thiès, Kaolack et Saint-Louis.
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