‘’Entre 51 à 52% des populations sénégalaises sont constituées de femmes, 70% de la force de travail sur la terre sont aussi des femmes. Malheureusement, nous sommes à 46,7% de taux de pauvreté dans cette catégorie de sénégalais. Il s’y ajoute le défi du changement climatique qui est venu s’ajouter aux préoccupations alarmantes et presque permanentes des femmes’’, a fait observer M. Lô à l’ouverture, jeudi, à Saly-Portudal, d’un atelier de formulation d’une stratégie concertée en faveur du droit foncier des femmes.
Estimant qu’il faut trouver, en dehors des législatifs et réglementaires, des mécanismes qui permettent une application bienveillante de ces textes, le directeur exécutif de la CAEL, qui se désole de constater que toutes les actions qui ont été menées jusqu’ici pour permettre un accès facile des femmes au foncier, n’ont pas réussi à régler le problème.
‘’En dehors d’un soutien à la réforme foncière pour un meilleur accès et une sécurisation des terres affectées aux femmes, en dehors de l’appui au renforcement de la productivité des agriculteurs et de leur résilience face aux effets du changement climatique et de la mise en place de facilité de financement, de soutien à la coopération, il faut aussi embrasser un autre sujet que je ne me lasserais pas de parler pour dire que tant que nous laissons la prérogatives des décisions aux hommes seulement, non seulement le problème se sera pas réglé, mais vous créez un autre problème aux hommes qui, parfois sont très gênés par le manque de réaction des femmes face à certaines décisions’’, a dit M. Lô.
Estimant que tant que l’affectation des terres relève uniquement de la volonté des hommes, il sera difficile pour les femmes d’avoir un accès facile au foncier, Abdou Khadre Dieylani Lô a invité les femmes à figurer sur les listes d’investiture pour être élues au niveau des postes de responsabilité pour pouvoir prendre en charge leur propre destinée. ‘’Mesdames, engagez-vous ! Faites partie de la décision, n’accompagnez pas la décision, mais soyez décideurs’’, a-t-il notamment lancé aux femmes sénégalaises.
La secrétaire générale de la Fédération nationale des femmes rurales (FNFR), Geneviève Manta, saluant l’initiative d’organiser un atelier destiné à la formulation d’une stratégie concertée en faveur du droit foncier des femmes, a déclaré que les femmes rurales sont très fatiguées parce que rencontrant énormément de difficultés pour accéder à la terre.
‘’Pendant la dernière saison hivernale, nous avons été obligées de louer des terres cultivables à raison de vingt et cinq mille (25 mille) francs CFA. Ce n’est pas normal !’’, s’est-elle alarmée avant de s’interroger sur la destination de cet argent-là.
Pour elle, ‘’l’accès des femmes au foncier est une nécessité, puisque ce sont elles qui constituent la main-d’œuvre agricole. L’accès des femmes à la terre assure leur autonomisation et peut garantir la sécurité alimentaire et réduire voire la pauvreté rurale’’, a fait valoir la secrétaire générale de la FNFR qui a salué l’accompagnement de l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (CICODEV) et des autres acteurs qui œuvre pour un accès facile des femmes au foncier.
Pour sa collègue, Thérèse Mbaye, secrétaire générale du Réseau des femmes rurales (RFR), elle a surtout mis l’accent sur la nécessité, pour les structures qui œuvrent pour la promotion des droits fonciers des femmes sénégalaises, d’unir leurs forces et stratégies pour travailler dans une parfaite synergie, car pour elle, ‘’l’union fait la force’’.
‘’L’autonomisation des femmes et l’égalité de genre sont au cœur des consensus mondiaux et régionaux avec notamment, le Programme de développement durable à l’horizon 2030 dont les objectifs 2 et 5 visent la sécurité alimentaire et l’agriculture durable et l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles, ainsi que l’Agenda 2063 de l’Afrique, à travers son aspiration n°6 intitulée une Afrique dont le développement est conduit par les peuples, puisant le potentiel de ses peuples, en particulier de ses femmes et de ses jeunes et se préoccupe du bien-être de ses enfants’’, a dit, pour sa part, Ndèye Soda Mboup du ministère de la Femme, de la Famille et du Genre.
A ce titre, ‘’il est important de souligner que notre pays a ratifié la quasi-totalité des instruments juridiques de protection et de promotion des droits des femmes. Je cite pour la circonstance la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) et le Protocole de Maputo qui mettent l’accent de façon spécifique sur l’égal accès des femmes et des hommes au foncier’’, a rappelé Mme Mboup.
Dans ce même sillage, le gouvernement du Sénégal a adopté, en 2004, la Loi d’orientation agro-sylvo-pastorale (LOASP) qui prévoit, dans son article 6, d’atteindre des objectifs spécifiques qui devraient contribuer à la réduction des inégalités entre les populations rurales et urbaines, à l’équité de genre, ainsi qu’à la réduction, puis à l’éradication de la pauvreté et son article 54 qui stipule l’assurance de la parité des droits des femmes et des hommes en milieu rural, en particulier dans l’exploitation agricole et des facilités pour l'accès des femmes au foncier et au crédit.
‘’Je voudrais signaler la pertinence de cette activité qui est en phase avec le défi identifié dans la Stratégie nationale pour l’équité et l’égalité de genre (SNEEG) révisée et articulée au Plan Sénégal émergent (PSE) relatif à l’effectivité de l’autonomisation économique des femmes à travers le développement réel de projets et programmes porteurs, garantissant l’accès réel et profitable des femmes aux ressources et facteurs productifs’’, a-t-elle assuré, relevant que l’initiative de formulation d’une stratégie concertée qui va permettre de rationaliser les ressources et d’avoir plus d’impact sur les populations, en particulier les femmes.
‘’Mme le ministre salue ainsi tous ces efforts qui sont déployés par le gouvernement et par la société civile dans le cadre du renforcement de la politique foncière. Ceci pour dire que le président de la République Macky Sall, a très tôt compris que la bataille du développement ne saurait se gagner sans une participation inclusive des deux sexes dans les processus d’élaboration des politiques publiques’’, a-t-elle poursuivi.
Elle a rassuré de la volonté ferme de Mme le ministre de la Femme, de la Famille et du Genre, Ndèye Saly Diop Dieng, de poursuivre sa collaboration avec les organisations de la société civile allant dans le sens de contribuer à l’intensification de toutes les actions
nécessaires pour la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes. D’ailleurs, ‘’elle m’a chargée de vous informer de sa disponibilité à vous recevoir afin d’ouvrir un dialogue fécond sur les conclusions de cette rencontre’’, a conclu Mme Mboup.
Serigne Makhtar Fall
Estimant qu’il faut trouver, en dehors des législatifs et réglementaires, des mécanismes qui permettent une application bienveillante de ces textes, le directeur exécutif de la CAEL, qui se désole de constater que toutes les actions qui ont été menées jusqu’ici pour permettre un accès facile des femmes au foncier, n’ont pas réussi à régler le problème.
‘’En dehors d’un soutien à la réforme foncière pour un meilleur accès et une sécurisation des terres affectées aux femmes, en dehors de l’appui au renforcement de la productivité des agriculteurs et de leur résilience face aux effets du changement climatique et de la mise en place de facilité de financement, de soutien à la coopération, il faut aussi embrasser un autre sujet que je ne me lasserais pas de parler pour dire que tant que nous laissons la prérogatives des décisions aux hommes seulement, non seulement le problème se sera pas réglé, mais vous créez un autre problème aux hommes qui, parfois sont très gênés par le manque de réaction des femmes face à certaines décisions’’, a dit M. Lô.
Estimant que tant que l’affectation des terres relève uniquement de la volonté des hommes, il sera difficile pour les femmes d’avoir un accès facile au foncier, Abdou Khadre Dieylani Lô a invité les femmes à figurer sur les listes d’investiture pour être élues au niveau des postes de responsabilité pour pouvoir prendre en charge leur propre destinée. ‘’Mesdames, engagez-vous ! Faites partie de la décision, n’accompagnez pas la décision, mais soyez décideurs’’, a-t-il notamment lancé aux femmes sénégalaises.
La secrétaire générale de la Fédération nationale des femmes rurales (FNFR), Geneviève Manta, saluant l’initiative d’organiser un atelier destiné à la formulation d’une stratégie concertée en faveur du droit foncier des femmes, a déclaré que les femmes rurales sont très fatiguées parce que rencontrant énormément de difficultés pour accéder à la terre.
‘’Pendant la dernière saison hivernale, nous avons été obligées de louer des terres cultivables à raison de vingt et cinq mille (25 mille) francs CFA. Ce n’est pas normal !’’, s’est-elle alarmée avant de s’interroger sur la destination de cet argent-là.
Pour elle, ‘’l’accès des femmes au foncier est une nécessité, puisque ce sont elles qui constituent la main-d’œuvre agricole. L’accès des femmes à la terre assure leur autonomisation et peut garantir la sécurité alimentaire et réduire voire la pauvreté rurale’’, a fait valoir la secrétaire générale de la FNFR qui a salué l’accompagnement de l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (CICODEV) et des autres acteurs qui œuvre pour un accès facile des femmes au foncier.
Pour sa collègue, Thérèse Mbaye, secrétaire générale du Réseau des femmes rurales (RFR), elle a surtout mis l’accent sur la nécessité, pour les structures qui œuvrent pour la promotion des droits fonciers des femmes sénégalaises, d’unir leurs forces et stratégies pour travailler dans une parfaite synergie, car pour elle, ‘’l’union fait la force’’.
‘’L’autonomisation des femmes et l’égalité de genre sont au cœur des consensus mondiaux et régionaux avec notamment, le Programme de développement durable à l’horizon 2030 dont les objectifs 2 et 5 visent la sécurité alimentaire et l’agriculture durable et l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles, ainsi que l’Agenda 2063 de l’Afrique, à travers son aspiration n°6 intitulée une Afrique dont le développement est conduit par les peuples, puisant le potentiel de ses peuples, en particulier de ses femmes et de ses jeunes et se préoccupe du bien-être de ses enfants’’, a dit, pour sa part, Ndèye Soda Mboup du ministère de la Femme, de la Famille et du Genre.
A ce titre, ‘’il est important de souligner que notre pays a ratifié la quasi-totalité des instruments juridiques de protection et de promotion des droits des femmes. Je cite pour la circonstance la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) et le Protocole de Maputo qui mettent l’accent de façon spécifique sur l’égal accès des femmes et des hommes au foncier’’, a rappelé Mme Mboup.
Dans ce même sillage, le gouvernement du Sénégal a adopté, en 2004, la Loi d’orientation agro-sylvo-pastorale (LOASP) qui prévoit, dans son article 6, d’atteindre des objectifs spécifiques qui devraient contribuer à la réduction des inégalités entre les populations rurales et urbaines, à l’équité de genre, ainsi qu’à la réduction, puis à l’éradication de la pauvreté et son article 54 qui stipule l’assurance de la parité des droits des femmes et des hommes en milieu rural, en particulier dans l’exploitation agricole et des facilités pour l'accès des femmes au foncier et au crédit.
‘’Je voudrais signaler la pertinence de cette activité qui est en phase avec le défi identifié dans la Stratégie nationale pour l’équité et l’égalité de genre (SNEEG) révisée et articulée au Plan Sénégal émergent (PSE) relatif à l’effectivité de l’autonomisation économique des femmes à travers le développement réel de projets et programmes porteurs, garantissant l’accès réel et profitable des femmes aux ressources et facteurs productifs’’, a-t-elle assuré, relevant que l’initiative de formulation d’une stratégie concertée qui va permettre de rationaliser les ressources et d’avoir plus d’impact sur les populations, en particulier les femmes.
‘’Mme le ministre salue ainsi tous ces efforts qui sont déployés par le gouvernement et par la société civile dans le cadre du renforcement de la politique foncière. Ceci pour dire que le président de la République Macky Sall, a très tôt compris que la bataille du développement ne saurait se gagner sans une participation inclusive des deux sexes dans les processus d’élaboration des politiques publiques’’, a-t-elle poursuivi.
Elle a rassuré de la volonté ferme de Mme le ministre de la Femme, de la Famille et du Genre, Ndèye Saly Diop Dieng, de poursuivre sa collaboration avec les organisations de la société civile allant dans le sens de contribuer à l’intensification de toutes les actions
nécessaires pour la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes. D’ailleurs, ‘’elle m’a chargée de vous informer de sa disponibilité à vous recevoir afin d’ouvrir un dialogue fécond sur les conclusions de cette rencontre’’, a conclu Mme Mboup.
Serigne Makhtar Fall