Selon l’OIT, le redressement des salaires dans certaines économies développées y compris les Etats-Unis et l'Allemagne n'a pas suffi à compenser le déclin enregistré dans les économies émergentes et en développement, selon le Rapport mondial sur les salaires 2016/17 publié jeudi par l'Organisation internationale du travail (OIT).
En dehors de la Chine, où la croissance salariale a été plus rapide qu'ailleurs, la croissance des salaires mondiaux a chuté de 1,6% à 0,9%, selon ce rapport.
Pendant une grande partie de la période qui a suivi la crise financière de 2008/09, la croissance salariale mondiale a été soutenue par une augmentation des salaires relativement forte dans les pays et les régions en développement. Plus récemment, toutefois, cette tendance s'est ralentie voire inversée.
Parmi les pays émergents ou en développement du G20, la croissance des salaires réels a diminué, passant de 6,6% en 2012 à 2,5% en 2015. A contrario, la croissance salariale dans les pays développés du G20 a progressé de 0,2% en 2012 à 1,7% en 2015, le plus haut taux des dix dernières années. En 2015, les salaires ont augmenté de 2,2% aux Etats-Unis, de 1,5% en Europe du Nord, du Sud et de l'Ouest, et de 1,9% dans les pays de l'Union européenne.
«La croissance salariale plus rapide aux Etats-Unis et en Allemagne explique en grande partie ces tendances. Il n'est encore pas encore sûr que cette évolution encourageante se poursuive durablement car les pays développés sont confrontés à des incertitudes économiques, sociales et politiques grandissantes », affirme Deborah Greenfield, Directrice générale adjointe de l'OIT pour les politiques.