C’est dans ce cadre que le ministre du commerce Alioune Sarr et des responsables de la direction du commerce extérieur se sont rendus au siège du Conseil national du patronat (Cnp). Les membres de l’organisation patronale n’ont pas manqué l’occasion d’exprimer leurs préoccupations. Baïdy Agne affirme qu’il faut définir préalablement le niveau de flexibilité et d’asymétrie des échanges de biens et de services. Soulignant que seule la région Cedeao connait un niveau d’intégration élevé, il demande bien regarder la question de la libre circulation des marchandises et celle des barrières non tarifaires. Il n’a pu manquer de s’interroger sur comment vont se faire les rapprochements des lignes tarifaires entre la Cedeao et le reste de l’Afrique. Le président du Cnp a soulevé d’autres interrogations notamment sur le traitement qui sera donné à la clause de la nation la plus favorisée ; les règles d’origine ; la clause de non-exécution ; le dispositif de protection contre les concurrences déloyales. L’accès généralisé aux marchés publics ainsi que les mécanismes de contrôle et de régulation ; les droits d’établissement et ou les conditions d’exercice d’activités de services sans avoir de registre de commerce figurent également parmi les préoccupations du Cnp. Les membres du Cnp recommande une étude d’impact pour apprécier les conséquences de la Zleca sur notre pays mais aussi la mise en œuvre d’une véritable politique du consommer local ; de se doter de laboratoires performants de contrôle des produits importés et de renforcer les capacités du Bureau de mise à niveau. En réponse aux préoccupations du Cnp, Alioune Sarr, les invite à saisir les opportunités de la Zleca. « La Zleca est un nouvel élément à votre disposition pour conquérir de nouveaux marchés », a dit M. Sarr aux membres du Cnp. La Zleca, explique-t-il, est un marché de 1,2 milliard de consommateurs avec une classe moyenne de plus de 600 millions.
Adou Faye
Adou Faye