Selon M. Gemayel, l'économie sénégalaise a enregistré une croissance plus lente que prévue au cours du premier semestre de 2024. «La croissance du Pib réel s'est établie à 2,3 % au premier trimestre, et les indicateurs de conjoncture suggèrent un ralentissement similaire au deuxième trimestre. Ce ralentissement reflète une activité plus faible dans les secteurs minier, de la construction et agro-industriel, et, dans une moindre mesure, dans le secteur primaire », a commenté le responsable du Fmi. Il a ajouté que l'inflation globale a ralenti pour atteindre une moyenne de 2,2 % en glissement annuel au premier semestre de l'année, sous l'effet de la baisse des prix internationaux des matières premières et d'une demande intérieure modérée. L'exécution budgétaire à fin août a révélé un manque à gagner significatif en termes de recettes, tandis que les dépenses sont restées globalement conformes aux prévisions. En conséquence, le déficit budgétaire s'est creusé et, en raison de la faiblesse des marges de liquidité, les autorités ont eu recours à des emprunts commerciaux externes coûteux à court terme.
«Les perspectives macroéconomiques pour le reste de l'année 2024 restent difficiles. La croissance du Pib réel est désormais projetée à 6,0 %, une révision à la baisse par rapport à la prévision de 7,1 % de juin 2024. La croissance du secteur non-hydrocarbures devrait ralentir à 3,3 %, contre une projection antérieure de 4,8 %. L'inflation globale devrait atteindre en moyenne 1,5 % en glissement annuel. Le déficit du compte courant devrait se réduire à 12,7 % du Pib, en raison du démarrage de la production d'hydrocarbures dans un contexte de performance modérée des exportations non-hydrocarbures », note le Fmi. En l'absence de mesures budgétaires supplémentaires, le Fmi informe que le déficit devrait dépasser 7,5 % du Pib, bien au-delà des 3,9 % prévus dans le budget initial, en raison de la baisse des recettes et de l'augmentation des dépenses en subventions énergétiques et en paiements d'intérêts. Par conséquent, la dette de l’administration centrale devrait rester supérieure au critère de convergence de l'Uemoa fixé à 70 %.
Selon le Fmi, en l'absence de mesures supplémentaires, atteindre l'objectif de déficit de l'Uemoa à 3 % du Pib en 2025 prendrait plus de temps que prévu initialement. Dans ce contexte, les autorités sont encouragées à mettre en œuvre des mesures fortes, notamment la rationalisation des exonérations fiscales et la suppression progressive des subventions énergétiques non ciblées et coûteuses, pour assurer un retour rapide à l'objectif de déficit budgétaire et placer la dette publique sur une trajectoire résolument décroissante. En outre, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour traiter l'accumulation d’impayés envers les entreprises privées, en particulier dans les secteurs de la construction et de l'énergie. Un inventaire de ces passifs devrait être réalisé et un plan d’apurement avec un calendrier crédible et transparent devrait être mis en place pour garantir une résolution dans des délais raisonnables.
Selon le Fmi, des efforts supplémentaires sont également nécessaires pour faire avancer le programme de réformes structurelles, notamment la révision de la formule de tarification des produits pétroliers, l'avancement du diagnostic des coûts de production de l’électricité, et l’amélioration de la viabilité financière de la société nationale d'électricité, Senelec, dans le cadre de la conception d’une nouvelle structure tarifaire de l’électricité, intégrant un tarif social destiné à protéger les ménages vulnérables.
Adou FAYE
«Les perspectives macroéconomiques pour le reste de l'année 2024 restent difficiles. La croissance du Pib réel est désormais projetée à 6,0 %, une révision à la baisse par rapport à la prévision de 7,1 % de juin 2024. La croissance du secteur non-hydrocarbures devrait ralentir à 3,3 %, contre une projection antérieure de 4,8 %. L'inflation globale devrait atteindre en moyenne 1,5 % en glissement annuel. Le déficit du compte courant devrait se réduire à 12,7 % du Pib, en raison du démarrage de la production d'hydrocarbures dans un contexte de performance modérée des exportations non-hydrocarbures », note le Fmi. En l'absence de mesures budgétaires supplémentaires, le Fmi informe que le déficit devrait dépasser 7,5 % du Pib, bien au-delà des 3,9 % prévus dans le budget initial, en raison de la baisse des recettes et de l'augmentation des dépenses en subventions énergétiques et en paiements d'intérêts. Par conséquent, la dette de l’administration centrale devrait rester supérieure au critère de convergence de l'Uemoa fixé à 70 %.
Selon le Fmi, en l'absence de mesures supplémentaires, atteindre l'objectif de déficit de l'Uemoa à 3 % du Pib en 2025 prendrait plus de temps que prévu initialement. Dans ce contexte, les autorités sont encouragées à mettre en œuvre des mesures fortes, notamment la rationalisation des exonérations fiscales et la suppression progressive des subventions énergétiques non ciblées et coûteuses, pour assurer un retour rapide à l'objectif de déficit budgétaire et placer la dette publique sur une trajectoire résolument décroissante. En outre, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour traiter l'accumulation d’impayés envers les entreprises privées, en particulier dans les secteurs de la construction et de l'énergie. Un inventaire de ces passifs devrait être réalisé et un plan d’apurement avec un calendrier crédible et transparent devrait être mis en place pour garantir une résolution dans des délais raisonnables.
Selon le Fmi, des efforts supplémentaires sont également nécessaires pour faire avancer le programme de réformes structurelles, notamment la révision de la formule de tarification des produits pétroliers, l'avancement du diagnostic des coûts de production de l’électricité, et l’amélioration de la viabilité financière de la société nationale d'électricité, Senelec, dans le cadre de la conception d’une nouvelle structure tarifaire de l’électricité, intégrant un tarif social destiné à protéger les ménages vulnérables.
Adou FAYE