À l'issue de la mission, M. Gemayel a fait la déclaration suivante. Selon lui, en 2023, l'économie sénégalaise a fait preuve de résilience en dépit d’un contexte difficile. «Malgré les tensions politiques autour de l’élection présidentielle et les chocs extérieurs, la croissance économique a dépassé les attentes (4,6 %), reflétant une bonne campagne agricole et un secteur tertiaire solide. L'inflation a également connu une baisse plus rapide que prévu, retombant à 5,9 %. Des dépenses élevées de subventions à l’énergie (620 milliards de francs CFA, soit 3,3 % du Pib) et d'intérêts sur la dette ont été compensées par des réductions des dépenses d’investissements afin de contenir le déficit budgétaire à 4,9 % du Pib, conformément à l'objectif du programme », a déclaré le responsable du Fmi. En outre, a-t-il dit, le gouvernement a constitué des réserves de liquidités en prévision de l'élection présidentielle, ce qui a contribué à une augmentation de la dette du gouvernement central (73,4 % du Pib) au-delà du plafond de dette fixé dans le cadre de l'Uemoa. Le déficit du compte courant est resté important (18,8 % du PIB), reflétant la faiblesse persistante des exportations de biens. La croissance de l'activité économique au premier trimestre 2024 a été plus faible que prévu, du fait des incertitudes politiques liées à l’élection présidentielle. Les indicateurs de conjoncture montrent que la croissance de l'activité économique a été modérée, les entreprises ayant reporté leurs investissements et les consommateurs réduit leurs dépenses.
L'inflation s’est repliée à 3,3 % (en glissement annuel). L'exécution du budget a été marquée par une moins-value au niveau des recettes et un dépassement du coût des subventions à l’énergie par rapport à l’enveloppe budgétaire initiale. Les perspectives économiques restent toutefois favorables.
«La croissance économique pour 2024 est maintenant projetée à 7,1 % contre 8,3 % auparavant, reflétant une activité économique impactée au premier trimestre par le contexte électoral et un démarrage retardé de la production de gaz jusqu'en décembre 2024 », a prévu le Fmi.
Les données préliminaires pour la fin de l'année 2023 indiquent que le programme soutenu par le Fmi reste globalement sur la bonne voie. Toutefois, pour atteindre l'objectif de déficit budgétaire de 3,9 % du Pib fixé pour la fin de l'année 2024, il faudra prendre des mesures ambitieuses pour rationaliser les dépenses fiscales et améliorer l'efficacité des dépenses. Ces mesures devraient être prises dans le cadre d'un budget rectificatif qui permettrait la réalisation de l'objectif régional de déficit budgétaire de 3 % du Pib en 2025.
Adou FAYE
L'inflation s’est repliée à 3,3 % (en glissement annuel). L'exécution du budget a été marquée par une moins-value au niveau des recettes et un dépassement du coût des subventions à l’énergie par rapport à l’enveloppe budgétaire initiale. Les perspectives économiques restent toutefois favorables.
«La croissance économique pour 2024 est maintenant projetée à 7,1 % contre 8,3 % auparavant, reflétant une activité économique impactée au premier trimestre par le contexte électoral et un démarrage retardé de la production de gaz jusqu'en décembre 2024 », a prévu le Fmi.
Les données préliminaires pour la fin de l'année 2023 indiquent que le programme soutenu par le Fmi reste globalement sur la bonne voie. Toutefois, pour atteindre l'objectif de déficit budgétaire de 3,9 % du Pib fixé pour la fin de l'année 2024, il faudra prendre des mesures ambitieuses pour rationaliser les dépenses fiscales et améliorer l'efficacité des dépenses. Ces mesures devraient être prises dans le cadre d'un budget rectificatif qui permettrait la réalisation de l'objectif régional de déficit budgétaire de 3 % du Pib en 2025.
Adou FAYE