‘’En détaillant les différents postes budgétaires, l’analyse montre que le secteur de l’éducation absorbe plus de la moitié du budget de l’Etat consacré aux secteurs sociaux. Toutefois, en dépit de ces montants importants consacrés à l’éducation, seule une proportion dérisoire du budget national de l’éducation est utilisée pour financer le développement de la petite enfance, soit moins de 1%’’, a-t-il notamment dit.
En même temps, la part des dépenses publiques de santé dans le budget social est restée globalement stable autour de 16%. Sur cette période, le volume des ressources publiques consacrées annuellement au sous-secteur de la santé a donc très peu changé. En 2013, ces ressources étaient de 129 milliards de francs CFA, puis à 136 milliards de francs CFA en 2014 et 132 milliards de francs CFA en 2015. Entre 2013 et 2015, le budget pour le sous-secteur de la santé a ainsi progressé de 2,3%.
Par contre, on note une forte progression des dépenses de protection sociale. En effet, entre 2013 et 2015, la part des dépenses publiques de protection sociale dans le budget social a augmenté de plus de 140%. ‘’Cette dynamique reflète l’engagement des autorités à repositionner la protection sociale comme un instrument phare de lutte contre la pauvreté, la vulnérabilité et l’exclusion sociale’’, a soutenu Mayacine Camara, d’après qui, en dépit de l’effort budgétaire de l’Etat pour les secteurs sociaux, les besoins de financement dans ces différents secteurs demeurent importants.
‘’Nous devons, ainsi, mobiliser beaucoup plus de financements pour tendre vers l’accès universel à l’enseignement élémentaire et à l’enseignement moyen et secondaire comme énoncé dans le quatrième Objectif de développement durable (ODD). Et davantage, il s’agit d’accroitre l’accès à l’enseignement supérieur et d’universaliser l’accès à l’enseignement préscolaire’’, a-t-il dit.
Au bout du compte, l’Etat du Sénégal, si l’on en croit le coordonnateur de la DGPPE, reste dans la dynamique d’allouer beaucoup plus de ressources aux secteurs sociaux pour permettre d’atteindre les objectifs énoncés dans l’axe 2 du PSE et honoré son engagement de réaliser les OMD d’ici 2030.
‘’Au plan de la gestion budgétaire, des efforts sont fournis en permanence pour améliorer le cadre de gestion des dépenses publiques. Le Cadre de dépenses sectoriel à moyen terme (CDSMT) fut d’abord utilisé comme instrument de programmation triennal et de maitrise des dépenses budgétaires dans chaque secteur’’, a relevé M. Camara.
Maintenant, ajoute-t-il, suite à la directive n°06/2009/CM/UEMOA en matière de finances publiques, initiée en juin 2009 par l’Union économique et monétaire ouest-africaine, le CDSMT est remplacé par le Document de programmation pluriannuelle des dépenses (DPPD), l’objectif étant de mieux matérialiser la gestion axée sur les résultats (GAR) à travers les budgets-programmes.
‘’Le deuxième rapport sur l’analyse des dépenses publiques dans les secteurs sociaux, produit dans le cadre de l’Observatoire de suivi du budget social (OSBS) a eu à tracer un portrait de l’évolution des dépenses publiques sociales au Sénégal sur la période de 2013 à 2015’’, a souligné M. Camara qui fait noter que dans ce document, les principales conclusions ont montré que le volume des dépenses publiques destinées aux secteurs sociaux n’a pas connu une amélioration soutenue sur la période considérée.
Le rapport indique que le taux de croissance annuel moyen des dépenses publiques consacrées à ces secteurs a été seulement de 3,4% entre 2013 et 2015. Ce qui est relativement modeste, car dépassant de peu le taux de croissance démographique qui est de 2,5%. Sans compter les tendances négatives des disparités, a rapporté Mayacine Camara qui fait remarquer que, par ailleurs, le rythme de cette hausse semble beaucoup plus lent que le taux d’accroissement du budget global de l’Etat.
Dans la perspective de la consolidation de la gestion des finances publiques, et au vu de l’importance accordée à l’Axe 2 du Plan Sénégal émergent (PSE) sur le développement du capital humain, la protection sociale et le développement durable, le gouvernement sénégalais a jugé opportun de mettre en place un l’Observatoire de suivi du budget social (OSBS), dans l’optique de mieux suivre l’évolution des dépenses et des investissements dans les secteurs sociaux.
‘’Cette initiative vient en complément à celle du budget ouvert aux citoyens, avec un accent particulier sur l’analyse de l’évolution de la performance du budget social. Elle pourra également permettre aux décideurs et au public d’avoir une meilleure lecture des dépenses dans les secteurs sociaux au Sénégal’’, a affirmé le coordonnateur de la DGPPE qui s’exprimait à Saly-Portudal, à l’ouverture d’un atelier de formation des parlementaires sur la gestion des finances publiques et l’analyse des politiques sociales.
Cet atelier de trois jours, qui a réuni notamment des députés membres de l’économie générale de l’Assemblée nationale, a pris fin ce jeudi.
Serigne Makhtar Fall
En même temps, la part des dépenses publiques de santé dans le budget social est restée globalement stable autour de 16%. Sur cette période, le volume des ressources publiques consacrées annuellement au sous-secteur de la santé a donc très peu changé. En 2013, ces ressources étaient de 129 milliards de francs CFA, puis à 136 milliards de francs CFA en 2014 et 132 milliards de francs CFA en 2015. Entre 2013 et 2015, le budget pour le sous-secteur de la santé a ainsi progressé de 2,3%.
Par contre, on note une forte progression des dépenses de protection sociale. En effet, entre 2013 et 2015, la part des dépenses publiques de protection sociale dans le budget social a augmenté de plus de 140%. ‘’Cette dynamique reflète l’engagement des autorités à repositionner la protection sociale comme un instrument phare de lutte contre la pauvreté, la vulnérabilité et l’exclusion sociale’’, a soutenu Mayacine Camara, d’après qui, en dépit de l’effort budgétaire de l’Etat pour les secteurs sociaux, les besoins de financement dans ces différents secteurs demeurent importants.
‘’Nous devons, ainsi, mobiliser beaucoup plus de financements pour tendre vers l’accès universel à l’enseignement élémentaire et à l’enseignement moyen et secondaire comme énoncé dans le quatrième Objectif de développement durable (ODD). Et davantage, il s’agit d’accroitre l’accès à l’enseignement supérieur et d’universaliser l’accès à l’enseignement préscolaire’’, a-t-il dit.
Au bout du compte, l’Etat du Sénégal, si l’on en croit le coordonnateur de la DGPPE, reste dans la dynamique d’allouer beaucoup plus de ressources aux secteurs sociaux pour permettre d’atteindre les objectifs énoncés dans l’axe 2 du PSE et honoré son engagement de réaliser les OMD d’ici 2030.
‘’Au plan de la gestion budgétaire, des efforts sont fournis en permanence pour améliorer le cadre de gestion des dépenses publiques. Le Cadre de dépenses sectoriel à moyen terme (CDSMT) fut d’abord utilisé comme instrument de programmation triennal et de maitrise des dépenses budgétaires dans chaque secteur’’, a relevé M. Camara.
Maintenant, ajoute-t-il, suite à la directive n°06/2009/CM/UEMOA en matière de finances publiques, initiée en juin 2009 par l’Union économique et monétaire ouest-africaine, le CDSMT est remplacé par le Document de programmation pluriannuelle des dépenses (DPPD), l’objectif étant de mieux matérialiser la gestion axée sur les résultats (GAR) à travers les budgets-programmes.
‘’Le deuxième rapport sur l’analyse des dépenses publiques dans les secteurs sociaux, produit dans le cadre de l’Observatoire de suivi du budget social (OSBS) a eu à tracer un portrait de l’évolution des dépenses publiques sociales au Sénégal sur la période de 2013 à 2015’’, a souligné M. Camara qui fait noter que dans ce document, les principales conclusions ont montré que le volume des dépenses publiques destinées aux secteurs sociaux n’a pas connu une amélioration soutenue sur la période considérée.
Le rapport indique que le taux de croissance annuel moyen des dépenses publiques consacrées à ces secteurs a été seulement de 3,4% entre 2013 et 2015. Ce qui est relativement modeste, car dépassant de peu le taux de croissance démographique qui est de 2,5%. Sans compter les tendances négatives des disparités, a rapporté Mayacine Camara qui fait remarquer que, par ailleurs, le rythme de cette hausse semble beaucoup plus lent que le taux d’accroissement du budget global de l’Etat.
Dans la perspective de la consolidation de la gestion des finances publiques, et au vu de l’importance accordée à l’Axe 2 du Plan Sénégal émergent (PSE) sur le développement du capital humain, la protection sociale et le développement durable, le gouvernement sénégalais a jugé opportun de mettre en place un l’Observatoire de suivi du budget social (OSBS), dans l’optique de mieux suivre l’évolution des dépenses et des investissements dans les secteurs sociaux.
‘’Cette initiative vient en complément à celle du budget ouvert aux citoyens, avec un accent particulier sur l’analyse de l’évolution de la performance du budget social. Elle pourra également permettre aux décideurs et au public d’avoir une meilleure lecture des dépenses dans les secteurs sociaux au Sénégal’’, a affirmé le coordonnateur de la DGPPE qui s’exprimait à Saly-Portudal, à l’ouverture d’un atelier de formation des parlementaires sur la gestion des finances publiques et l’analyse des politiques sociales.
Cet atelier de trois jours, qui a réuni notamment des députés membres de l’économie générale de l’Assemblée nationale, a pris fin ce jeudi.
Serigne Makhtar Fall