Sénégal : Le climat des affaires s’est dégradé en février 2024

Vendredi 3 Mai 2024

En février 2024, le climat des affaires s’est dégradé, en rythme mensuel. L’indicateur synthétique, calculé sur la base des soldes d’opinion des chefs d’entreprises, a reculé de 1,0 point comparé à janvier 2024. Selon la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee) note que cette dégradation résulte du pessimisme des industriels et des prestataires de services. En glissement annuel, l’indicateur du climat des affaires s’est réduit de 2,3 points par rapport à février 2023.


Le climat des affaires, au Sénégal, s’est dégradé en février dernier. C’est ce que révèle la Direction de la prévision et des études économiques. Dans l’industrie, les principales entraves à l’activité ont été la demande (34%), la concurrence (32%), l’approvisionnement difficile en matières premières (24%), le recouvrement difficile des créances (24%) et l’accès aux crédits (11%).

En rythme mensuel, le climat des affaires du sous-secteur a perdu 4,7 points, du fait du pessimisme des industriels sur l’évolution de la production, les commandes reçues et attendues et les perspectives des stocks de produits finis.

S’agissant du sous-secteur des bâtiments et travaux publics, les difficultés relevées sont le recouvrement des créances (100%), la fiscalité (80%), l’accès difficile au foncier (40%), la concurrence supposée déloyale (40%), la vétusté des équipements (40%), le coût des intrants (20%) et la demande (20%).

Néanmoins, l’indicateur du climat des affaires s’est renforcé de 1,7 point dans ce sous-secteur, à la faveur de l’orientation positive de l’opinion des entrepreneurs vis-à-vis des commandes privées et publiques (reçues comme prévues).

Au titre des services, les chefs d’entreprise ont majoritairement cité la demande (50%), la concurrence jugée déloyale (42%), le recouvrement des créances (42%) et la fiscalité (33%) comme principales contraintes à l’activité. Par ailleurs, l’indicateur de ce sous-secteur s’est détérioré de 0,8 point en variation mensuelle, suite au pessimisme des prestataires sur l’évolution des carnets de commandes reçus, les tarifs appliqués et le chiffre d’affaires réalisé.

S’agissant du commerce, les principaux obstacles à l’activité ont été la fiscalité (75%), le recouvrement des créances (63%), l’approvisionnement difficile en marchandises (50%), la concurrence (50%), la demande (50%), l’accès aux crédits (38%), les délestages d’électricité (13%) et les infrastructures (13%).

En rythme mensuel, le climat des affaires du sous-secteur s’est amélioré de 3,9 points, reflétant l’opinion favorable des commerçants sur les commandes, le chiffre d’affaires, les stocks de produits finis et leur perspective.

Bassirou MBAYE
 
Actu-Economie


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