La pluralité des organisations patronales n’est-elle pas synonyme de pluralité patronale qui fait qu’on n’a pas aujourd’hui un patronat, mais des patronats sénégalais ? Là réside un des problèmes du secteur privé. En effet, si le patronat qui désigne l'ensemble des patrons ou chefs d'entreprise, mais aussi les organisations patronales, constitués pour défendre les intérêts de ses membres au sein de la société sénégalaise en résistant aux revendications des syndicats et des mouvements sociaux, il n’en demeure pas moins une composante des partenaires sociaux.
Or aujourd’hui, la pluralité du patronat induit fatalement une pluralité d’intérêts entre , d’une part, ceux qui sont dans une logique de croissance donc d’accumulation malgré la morosité économique induite par des marchés de l’Etat dont -ils ont attendu longtemps le paiement, et d’autre part, ceux qui sont dans une logique de consolidation des places fortes dans les secteurs de l’économie, dont ils estiment devoir en faire une chasse gradée, et enfin ceux qui sont au degré zéro d’organisation et qui cherchent à se faire une place au soleil avec beaucoup de difficultés.
Bref à tous les échelons on est dans des logique de concurrence, voire de rivalité, dans un espace économique microscopique qui occulte les challenges beaucoup plus importants au niveau régional. Pour preuve le Sénégal fait 500 milliards de chiffres d’affaires, rien qu’au niveau de l’Afrique de l’Ouest.
L’esprit de corporatisme qui aurait pu être un catalyseur pour le patronat, chevillé à un patriotisme économique, a fini par en faire un frein au développement et à la fortification du patronat, condition sine qua non pour porter les projets gigantesques qu’induit le Plan Sénégal Emergent ( PSE). A défaut, c’est un tissu de récrimination des uns vis-à-vis des autres, voire vis-à-vis de l’Etat pourvoyeur de marché de grands travaux que l’on soupçonne de favoriser le patronat étranger dont certains même sont membres des organisations patronales locales.
Tout ceci montre que cette faiblesse structurelle de notre patronat, fait qu’il ne pourra exister longtemps dans cette posture, avec l’ouverture prochaine des marchés et l’arrivée des Patronats des pays de l’UEMOA et de la CEDEAO.
La défense des intérêts de leurs membres commence déjà par la claire définition d’un membership en phase avec les enjeux du moment, pour s’imposer de fait à travers les champions qui existent, et qu’il faut accompagner par des mesures hardies, afin de renverser la tendance à toujours exiger de l’Etat.
Adou Faye
Or aujourd’hui, la pluralité du patronat induit fatalement une pluralité d’intérêts entre , d’une part, ceux qui sont dans une logique de croissance donc d’accumulation malgré la morosité économique induite par des marchés de l’Etat dont -ils ont attendu longtemps le paiement, et d’autre part, ceux qui sont dans une logique de consolidation des places fortes dans les secteurs de l’économie, dont ils estiment devoir en faire une chasse gradée, et enfin ceux qui sont au degré zéro d’organisation et qui cherchent à se faire une place au soleil avec beaucoup de difficultés.
Bref à tous les échelons on est dans des logique de concurrence, voire de rivalité, dans un espace économique microscopique qui occulte les challenges beaucoup plus importants au niveau régional. Pour preuve le Sénégal fait 500 milliards de chiffres d’affaires, rien qu’au niveau de l’Afrique de l’Ouest.
L’esprit de corporatisme qui aurait pu être un catalyseur pour le patronat, chevillé à un patriotisme économique, a fini par en faire un frein au développement et à la fortification du patronat, condition sine qua non pour porter les projets gigantesques qu’induit le Plan Sénégal Emergent ( PSE). A défaut, c’est un tissu de récrimination des uns vis-à-vis des autres, voire vis-à-vis de l’Etat pourvoyeur de marché de grands travaux que l’on soupçonne de favoriser le patronat étranger dont certains même sont membres des organisations patronales locales.
Tout ceci montre que cette faiblesse structurelle de notre patronat, fait qu’il ne pourra exister longtemps dans cette posture, avec l’ouverture prochaine des marchés et l’arrivée des Patronats des pays de l’UEMOA et de la CEDEAO.
La défense des intérêts de leurs membres commence déjà par la claire définition d’un membership en phase avec les enjeux du moment, pour s’imposer de fait à travers les champions qui existent, et qu’il faut accompagner par des mesures hardies, afin de renverser la tendance à toujours exiger de l’Etat.
Adou Faye