Sommet de Lomé sur les faux médicaments : Macky Sall appelle à déployer une synergie d’efforts

Lundi 20 Janvier 2020

Déployer une synergie d’efforts dans la surveillance, le contrôle transfrontalier, l’échange d’expérience et l’harmonisation des législations. C’est la recommandation faite par le président Macky Sall. Il prenait part les 17 et 18 janvier dernier à Lomé, au sommet sur les faux médicaments.


Le président de la République, Macky Sall a pris part les 17 et 18 janvier dernier à Lomé au Togo, à la réunion sur les faux médicaments. Il a saisi cette occasion pour annoncer que notre pays soutient  le projet d’Accord-cadre sur la criminalisation des faux médicaments, du trafic de produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés. Selon M. Sall, les faux médicaments ne soignent pas. Ce sont des tueurs silencieux, qui posent un sérieux problème de santé publique. Et ce sont des prédateurs à grande échelle, qui constituent un fléau économique planétaire.

«Selon l’Organisation mondiale de la Santé, entre 30 et 60% de faux médicaments circulent en Afrique, entrainant le décès de plusieurs centaines de milliers de personnes à travers le continent. Faiblement réprimé au plan judiciaire, le phénomène des médicaments contrefaits est extrêmement lucratif », a-t-il dit.

Le chef de l’Etat a rappelé qu’au Sénégal, en 2014, un Comité interministériel a été mis en place regroupant, sous l’égide du ministère de la Santé, divers services de l’Etat, notamment le Commerce, la Douane, la Police et la Gendarmerie, pour mener la lutte contre les faux médicaments, y compris par des opérations coup de poings, sur le terrain, réalisées par le Groupement polyvalent de recherche et de répression de la fraude (le Gpr).

«En outre, nous avons initié la processus d’adhésion de notre pays à l’Agence Africaine des Médicaments et engagé la procédure de ratification de la Convention Médicrime portant sur la contrefaçon des produits médicaux et les infractions similaires menaçant la santé publique », a-t-il dit.

Macky Sall pense que pour une action plus efficace, à impact global et durable, surtout dans des espaces d’intégration régionale, il nous faudra surtout déployer une synergie d’efforts dans la surveillance, le contrôle transfrontalier, l’échange d’expérience et l’harmonisation des législations.

«Le Sénégal soutient le projet d’Accord-cadre sur la criminalisation du trafic de produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés. J’espère que son adoption et sa mise en œuvre contribueront à améliorer notre action commune de lutte contre la fabrication et la distribution des faux médicaments dangereux pour la santé de nos populations et pour nos économies », a-t-il  déclaré. Aussi, à l’instar de beaucoup de régions du monde, il est d’avis que l’Afrique pourrait-elle adopter progressivement des dispositifs de sécurité et de sérialisation des produits de santé soumis à prescription, qui permettent leur authentification, leur traçabilité et la vérification de leur intégrité.
Adou FAYE
Santé

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