Système de paiement transfrontalier : Un levier pour dynamiser les échanges et l'intégration régionale

Lundi 17 Juin 2013

Une conférence internationale sur le projet de mise en place d’un système de paiement transfrontalier en Afrique de l’Ouest s’est tenue à Dakar, la Capitale sénégalaise, dans le cadre de la facilitation des échanges commerciaux entre les Etats de la CEDEAO. Il s’agit de mettre en place un système de paiement électronique transfrontalier en Afrique de l’Ouest en concertation avec la Commission de la CEDEAO, les Banques Centrales et les Centres monétiques de l’UEMOA (GIM-UEMOA), du Ghana (GHIPSS) et du Nigéria (NIBSS).


Système de paiement transfrontalier : Un levier pour dynamiser les échanges et l'intégration régionale
« Le développement des systèmes de paiement se trouve au cœur du dispositif économique de nos Etats et des stratégies bancaires », a déclaré le directeur général du Groupement Interbancaire Monétique (GIM) de l'Uemoa, Blaise Ahouantchédé. Il prenait part à la conférence Internationale sur le projet de mise en place d’un système de paiement transfrontalier en Afrique de l’Ouest. Le thème choisi à cet effet, tourne autour de « la mise en place d’une plateforme de paiements transfrontaliers en Afrique de l’Ouest, en vue de renforcer les échanges commerciaux au sein de la Cedeao ».  Pour Blaise Ahouantchédé, cette rencontre de deux jours devrait  permettre de poser « des bases concrètes d’un système de paiements transfrontaliers à l’échelle de la Cedeao avec un marché de 300 millions d’habitants, en vue du renforcement des échanges commerciaux et de l’intégration ». Il souhaite que « tout le monde soutienne cette initiative qui constitue un modèle phare d’intégration ». Il reste convaincu qu’au sortir des travaux « une feuille de route sera élaborée, avec un agenda précis à court et long terme, vers le chemin de la construction  d’un marché régional intégré de paiements électroniques en Afrique de l’Ouest  et pourquoi pas en Afrique toute entière ».
Ce projet de mise en œuvre d’un marché régional intégré des paiements et transactions électroniques au sein de la Cedeao, vise à doter la zone d’une plateforme intégrée permettant à tout citoyen et à toute entreprise de cette région de pouvoir assurer ses paiement, par carte bancaire, Internet ou téléphone portable, à partir de n'importe quel endroit d'Afrique de l'Ouest. C’est pour cela que le Dg du GIM-Uemoa espère que, la Bceao va soutenir cette initiative et en faire « un vrai instrument de développement », de ses huit pays membres. Il estime que le renforcement du tissu économique de la zone Cedeao passe par «  le développement des échanges commerciaux et le bon fonctionnement des paiements ». Ce qui pourra garantir « la dynamique des activités transfrontalières et leur efficacité » ajoute-t-il.
La mobilisation de ressources financières durables, pour le financement de l’économie, le renforcement des échanges commerciaux et industriels nationaux et du fiduciaire, la constitution de données administratives et statistiques harmonisées sont parmi les avantages de la plateforme. En plus, ce projet, présente « un intérêt majeur en terme de gain de temps », souligne le directeur des opérations et des normes monétiques GIM-Uemoa, M. Boukary Zongo. Il explique qu’aujourd’hui, « on peut réaliser ses opérations aisément dans n’importe quel pays de la Cedeao sans contrainte avec un pacte à temps réel ». Pour M. Boukary Zongo la plateforme de paiements transfrontaliers favorisera « un développement rapide des services de paiements dans la Cedeao et facilitera, pour les acteurs économiques, la réalisation d’économies d’échelle et l’augmentation des recettes ».
Il est attendu de la rencontre de Dakar, que les grandes lignes de la feuille de route soient  proposées en vue de la mise en place de ce chantier important dans ses différentes dimensions, avec un agenda à cout, moyen et long terme, a indiqué le Dg du GIM-Uemoa. Ce chantier, devra constituer un pas important vers une véritable intégration monétaire et financière des pays de la Cedeao et peut-être de l’Afrique. Ainsi, il requiert, pour sa réussite, le soutien des autorités politiques et monétaires et des bailleurs de fonds, estime le Dg du GIM-Uemoa
Amy Diallo 
Actu-Economie


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