Situation de la BNDE
2017 a été une année de vérité pour la Bnde. Nous avons eu quatre années où nous nous cherchions sur la stratégie et nous étions en train de constituer notre portefeuille. Durant ces quatre années, nous avons certes gagné de l’argent mais, nous avons plus équilibré. Nous n’avons pas eu un résultat important. Pour la première année, nous avons gagné 70 millions de FCFA, le même montant la deuxième année, 300 millions la troisième année et en 2017, nous avons obtenu 1, 594 milliards de FCFA. Cela démontre que la stratégie que nous avons adoptée a été prudente mais aussi sûre. Aujourd’hui, la BNDE a commencé à avoir un portefeuille stable, rentable et qui a été constitué dans la durée. Deuxièmement, nous avons fini de nous adapter par rapport au système bancaire en termes d’offres de produits. Sur les quatre ans, nous avons appris à connaitre la Pme et ses problèmes. Cette connaissance de la Pme nous a permis de mettre en place un modèle de financement adapté. Aujourd’hui, nous sommes dans une dynamique de croissance.
Participation aux Assemblées annuelles de la Bad
Je suis à Busan sur invitation de la Banque africaine de développement (Bad) mais également parce que la Banque nationale pour le développement économique (Bnde) a été nominée parmi les banques les plus innovantes d’Afrique. Donc, je viens participer aussi aux African Banker Awards qui se tiennent en marge des Assemblées annuelles.
Accélérer l’industrialisation de l’Afrique.
En Afrique, nous avons un retard important. Ce que nous avons vécu depuis la création de la Bnde, nous a permis de voir que l’industrie n’est pas en retard, elle est même oubliée. Quand on parle de retard, on parle de vision, de stratégie, d’objectif. Pour moi, l’industrie est oubliée parce que les chaines de valeur qu’on avait avant et qui permettaient d’avoir la transformation par les industries locales a disparu.
Les industries qui existent encore dans nos pays n’ont pas eu le soutien qu’il faut pour se moderniser et se mettre à niveau pour être productif. Donc, c’est un thème important. Il faudra dans la vision de nos pays, que l’on puisse intégrer le développement industriel.
Partenariat entre les banques locales et la BAD
C’est l’un des objectifs de ma visite ici à Busan. Le discours de la Bad sur l’industrialisation, la transformation doit être pratique, en s’appuyant sur les banques de développement. La Bad a un rôle à jouer dans la diffusion de sa stratégie et dans le partenariat avec les instruments locaux qui sont dans le développement.
Financement des Pme
Depuis 2014, nous avons réalisé un taux de pénétration des Pme qui va au-delà du taux classique bancaire. Des études faites en 2007 ont révélé que seuls 16% des portefeuilles de banque intéressent les Pme. Aujourd’hui, on est à plus de 30% de pénétration de financement en faveur des Pme. Nous avons aussi mis en place des modèles de paiement qui permettent aux Pme de satisfaire leurs besoins de fonctionnement et d’investissement. Nous avons aussi privilégié des secteurs importants comme l’agriculture, les Btp, le numérique, l’hôtellerie. Des secteurs qui étaient délaissés par le secteur bancaire classique. Nous avons pu avec un dispositif et une approche inclusive de financement, permettre aux acteurs de ce secteur de se faire accompagner par la BNDE aussi bien dans l’exploitation que dans l’investissement. Par exemple, si aujourd’hui, on a atteint un certain niveau de production de riz consommable, c’est parce que la BNDE a financé des opérateurs économiques qui ont investi dans la transformation avec des usines modernes.
Avec le Bureau de mise à niveau, nous avons accompagné des Pme qui, à un moment donné, avaient besoin de compétitivité, d’investissement. Aujourd’hui, ces entreprises sont aux normes. Dans le secteur de l’hôtellerie, nous avons, mis en place un système de financement pour de petits hôtels qui se trouvent partout au Sénégal pour leur permettre d’avoir des équipements adéquats, se mettre à niveau et offrir un service de qualité pouvant attirer des touristes étrangers. Nous avons également permis à des porteurs de projets dans des domaines précis, de se faire accompagner par la BNDE, ce qui est très difficile dans le secteur bancaire sénégalais car les banques ont peur de financer les starts-up. Nous avons créé un département uniquement dédié au financement des start-up. Nous en avons déjà financé une centaine.
Nous avons également essayé de trouver des voies pour les femmes et les jeunes, qui sont généralement exclu du système bancaire. Des financements ont été mis en place pour eux afin de leur permettre d’avoir de petites activités. Depuis sa création, la BNDE a mobilisé un montant global de financement de l’ordre de 80 milliards de FCFA. Nous avons aujourd’hui un total bilan de 140 milliards avec une augmentation de plus de 80% entre 2016 et 2017.
Aujourd’hui, la Bnde se positionne comme la banque des Pme. Notre objectif est de trouver des voies innovantes pour financer les besoins des Pme. C’est cette démarche innovante qui nous a valu d’être nominé aux African Awards.
Financement des transporteurs pour le renouvellement du parc des gros porteurs
Effectivement, nous avons financé le secteur du transport qui faut-il le rappeler, est assez éloigné du secteur bancaire. Nous avons osé pénétrer ce secteur pour l’accompagner. C’est dans ce cadre que nous avons en 2014, accompagné la coopérative nationale des transporteurs routiers avec 73 camions neufs gros porteurs. Ce mécanisme de financement basé sur la sécurité sur le bien financé, l’engagement des promoteurs internes de la coopérative, nous a permis d’avoir un taux de remboursement de 80 à 90%. C’est pourquoi, nous avons décidé de renouveler cette ligne de financement. Une seconde phase avec le même montant et le même nombre de camions va démarrer dès le mois de juin de cette année.
Participation de la BNDE aux African banker Awards
Etre nominé parmi des banques qui ont plus d’envergure, de poids, c’est déjà quelque chose. Nous en sommes très fiers. Nous allons continuer notre stratégie car elle est bonne.
Ismaila Ba et Oumar Nourou, Envoyés spéciaux à Busan
2017 a été une année de vérité pour la Bnde. Nous avons eu quatre années où nous nous cherchions sur la stratégie et nous étions en train de constituer notre portefeuille. Durant ces quatre années, nous avons certes gagné de l’argent mais, nous avons plus équilibré. Nous n’avons pas eu un résultat important. Pour la première année, nous avons gagné 70 millions de FCFA, le même montant la deuxième année, 300 millions la troisième année et en 2017, nous avons obtenu 1, 594 milliards de FCFA. Cela démontre que la stratégie que nous avons adoptée a été prudente mais aussi sûre. Aujourd’hui, la BNDE a commencé à avoir un portefeuille stable, rentable et qui a été constitué dans la durée. Deuxièmement, nous avons fini de nous adapter par rapport au système bancaire en termes d’offres de produits. Sur les quatre ans, nous avons appris à connaitre la Pme et ses problèmes. Cette connaissance de la Pme nous a permis de mettre en place un modèle de financement adapté. Aujourd’hui, nous sommes dans une dynamique de croissance.
Participation aux Assemblées annuelles de la Bad
Je suis à Busan sur invitation de la Banque africaine de développement (Bad) mais également parce que la Banque nationale pour le développement économique (Bnde) a été nominée parmi les banques les plus innovantes d’Afrique. Donc, je viens participer aussi aux African Banker Awards qui se tiennent en marge des Assemblées annuelles.
Accélérer l’industrialisation de l’Afrique.
En Afrique, nous avons un retard important. Ce que nous avons vécu depuis la création de la Bnde, nous a permis de voir que l’industrie n’est pas en retard, elle est même oubliée. Quand on parle de retard, on parle de vision, de stratégie, d’objectif. Pour moi, l’industrie est oubliée parce que les chaines de valeur qu’on avait avant et qui permettaient d’avoir la transformation par les industries locales a disparu.
Les industries qui existent encore dans nos pays n’ont pas eu le soutien qu’il faut pour se moderniser et se mettre à niveau pour être productif. Donc, c’est un thème important. Il faudra dans la vision de nos pays, que l’on puisse intégrer le développement industriel.
Partenariat entre les banques locales et la BAD
C’est l’un des objectifs de ma visite ici à Busan. Le discours de la Bad sur l’industrialisation, la transformation doit être pratique, en s’appuyant sur les banques de développement. La Bad a un rôle à jouer dans la diffusion de sa stratégie et dans le partenariat avec les instruments locaux qui sont dans le développement.
Financement des Pme
Depuis 2014, nous avons réalisé un taux de pénétration des Pme qui va au-delà du taux classique bancaire. Des études faites en 2007 ont révélé que seuls 16% des portefeuilles de banque intéressent les Pme. Aujourd’hui, on est à plus de 30% de pénétration de financement en faveur des Pme. Nous avons aussi mis en place des modèles de paiement qui permettent aux Pme de satisfaire leurs besoins de fonctionnement et d’investissement. Nous avons aussi privilégié des secteurs importants comme l’agriculture, les Btp, le numérique, l’hôtellerie. Des secteurs qui étaient délaissés par le secteur bancaire classique. Nous avons pu avec un dispositif et une approche inclusive de financement, permettre aux acteurs de ce secteur de se faire accompagner par la BNDE aussi bien dans l’exploitation que dans l’investissement. Par exemple, si aujourd’hui, on a atteint un certain niveau de production de riz consommable, c’est parce que la BNDE a financé des opérateurs économiques qui ont investi dans la transformation avec des usines modernes.
Avec le Bureau de mise à niveau, nous avons accompagné des Pme qui, à un moment donné, avaient besoin de compétitivité, d’investissement. Aujourd’hui, ces entreprises sont aux normes. Dans le secteur de l’hôtellerie, nous avons, mis en place un système de financement pour de petits hôtels qui se trouvent partout au Sénégal pour leur permettre d’avoir des équipements adéquats, se mettre à niveau et offrir un service de qualité pouvant attirer des touristes étrangers. Nous avons également permis à des porteurs de projets dans des domaines précis, de se faire accompagner par la BNDE, ce qui est très difficile dans le secteur bancaire sénégalais car les banques ont peur de financer les starts-up. Nous avons créé un département uniquement dédié au financement des start-up. Nous en avons déjà financé une centaine.
Nous avons également essayé de trouver des voies pour les femmes et les jeunes, qui sont généralement exclu du système bancaire. Des financements ont été mis en place pour eux afin de leur permettre d’avoir de petites activités. Depuis sa création, la BNDE a mobilisé un montant global de financement de l’ordre de 80 milliards de FCFA. Nous avons aujourd’hui un total bilan de 140 milliards avec une augmentation de plus de 80% entre 2016 et 2017.
Aujourd’hui, la Bnde se positionne comme la banque des Pme. Notre objectif est de trouver des voies innovantes pour financer les besoins des Pme. C’est cette démarche innovante qui nous a valu d’être nominé aux African Awards.
Financement des transporteurs pour le renouvellement du parc des gros porteurs
Effectivement, nous avons financé le secteur du transport qui faut-il le rappeler, est assez éloigné du secteur bancaire. Nous avons osé pénétrer ce secteur pour l’accompagner. C’est dans ce cadre que nous avons en 2014, accompagné la coopérative nationale des transporteurs routiers avec 73 camions neufs gros porteurs. Ce mécanisme de financement basé sur la sécurité sur le bien financé, l’engagement des promoteurs internes de la coopérative, nous a permis d’avoir un taux de remboursement de 80 à 90%. C’est pourquoi, nous avons décidé de renouveler cette ligne de financement. Une seconde phase avec le même montant et le même nombre de camions va démarrer dès le mois de juin de cette année.
Participation de la BNDE aux African banker Awards
Etre nominé parmi des banques qui ont plus d’envergure, de poids, c’est déjà quelque chose. Nous en sommes très fiers. Nous allons continuer notre stratégie car elle est bonne.
Ismaila Ba et Oumar Nourou, Envoyés spéciaux à Busan