Tabagisme : Les nouvelles formes de gouvernance invoquées par les pouvoirs publics africains doivent amener les autorités à refuser toute forme d’ingérence de l’industrie du tabac

Jeudi 12 Juin 2014

Le tabac n'est pas qu’un problème de santé public, c’est d'abord un problème économique et social qui nuit au développement. Et pour cela il faut une gouvernance devant amener les autorités africaines à s'engager résolument dans un cadre structuré pour la lutte contre le tabac a indiqué, jeudi, à Dakar le professeur Abdoul Aziz Kassé, président de la Ligue Sénégalaise Contre le Tabac (LISTAB).


« Les nouvelles formes de gouvernance invoquées par certains pouvoirs publics africains doivent amener les autorités concernées à refuser toute forme d’ingérence de l’industrie du tabac dans la définition de leur politique de développement »,  a souligné,  Abdoul Aziz Kassé.
M. Kassé soulignait les grandes ligne d'un rapport de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS) sur « Le contrôle du tabac en Afrique ».
"La première recommandation pour cette gouvernance c’est qu’elle s’éloigne de l’ingérence de l’industrie du tabac qui fera tout, par des stratégies et des tactiques éprouvées pour arrêter le processus de lutte contre le tabac », a-t-il ajouté .

Expliquant que c’est « Depuis le vote d'une loi pour la lutte contre le tabagisme au Sénégal que l’industrie du tabac est dans la désinformation alors que la gouvernance de nos pays doit refuser toute forme d’ingérence de l’industrie du tabac dans la définition de nos agendas politiques et de nos politique de développement ».

"La loi a été voté en mars 2014, dans les quinze jours qui ont suivi, elle a été promulguée et la semaine qui a suivi, cette loi elle a été publié au journal officiel.
Je ne crois pas qu’un pays aurait pu aller aussi vite que le Sénégal, mais il y a comme dans toute œuvre humaine des insuffisances que nous saurons trouver et corriger", a indiqué M. Kassé.

Le rapport a été élaboré sur la demande du Réseau des académies nationales des sciences et techniques d’Afrique (NASAC) , qui a réuni un groupe de 16 experts, originaires de 8 pays africains en Ouganda, a-t-il rappelé.

Parmi les autres recommandations contenues dans ce rapport, M. Kassé a cité l’interdiction de la publicité, de la promotion et du parrainage, ce qui devrait amener à donner aux jeunes une information contradictoire sur le tabagisme.

"L’industrie du tabac aux Etat-Unis dépense plus de 6 milliards de dollars chaque année pour faire croire que le tabagisme, ce n’est pas grave et donc ces publicités, promotions et parrainages ciblaient de façon très précise les jeunes et les femmes", a-t-il signalé.

Pour lui, il est nécessaire  d’augmenter les  taxes appliquées au tabac, pour aboutir à une diminution du nombre de fumeurs et de malades. Il est aussi préconisé des mesures relatives à la délimitation d'espaces non-fumeurs.
Ndeye Maguette Kébé
 
Actu-Economie


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