« La mobilité des capitaux entre ces derniers et le reste du monde étant limitée, le régime des changes permet dans une certaine mesure la conduite d’une politique monétaire active », ajoute le FMI. Selon toujours le Fonds, les récents travaux empiriques de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et des services du FMI, semblent indiquer que les modifications des taux directeurs ont un effet statistiquement significatif, mais faible sur l’inflation. « Ce résultat tient au manque de profondeur du système financier (caractérisé en particulier par un marché interbancaire insuffisamment développé et l’inexistence d’un marché secondaire de la dette publique), et à l’absence d’un canal de transmission par le taux de change », note le FMI. Il signale par ailleurs que l’effet varie selon le pays par suite de différences au niveau de la profondeur et de la concentration financière et en raison de l’intégration financière limitée dans la région.
EL Hadj Diakhaté
EL Hadj Diakhaté