« Le Marché des titres publics (Mtp) est devenu au fil des années une alternative crédible, aux autres sources de financement (extérieures, avances statutaires), pour le financement des économies de notre zone, en lien avec l’accroissement des besoins des Etats dans le cadre du financement des Plans Nationaux de Développement (Pnd) et cela, dans un contexte de plus en plus marqué par la raréfaction des ressources concessionnelles », a soutenu Banassi Ouattara.
Pour mieux apprécier cette évolution, le directeur adjoint, chargé de l’intérim de UMOA-Titres a rappelé qu’en 2001, le volume d’émission était de 42,9 milliards de francs Cfa. En 2007, ce volume est, selon lui, passé à 330,6 milliards avec un encours de 242,7 milliards. « A la création de UMOA-Titres, en 2013, nous avions un encours de 251 milliards. En 2022, le volume des émissions est ressorti à 5400 milliards avec un encours de 12400 milliards », a-t-il notamment relevé.
Dans la foulée, il a indiqué que ce statut a été atteint grâce aux efforts réalisés au cours de ces dernières années, notamment les efforts de structuration du marché (au niveau règlementaire, au niveau des infrastructures et au niveau des institutions avec la création de UMOA-titres…). Non sans relever que ces réalisations ont été atteintes grâce à l’accompagnement de la Banque centrale avec le succès de programmes d’émissions spéciales dont les Bons COVID-19, les Obligations de Relance (OdR) et les Bons de Soutien et de Résilience (BSR).
Pour M. Ouattara, le Marché des titres publics devrait continuer de croitre, en lien avec le financement des programmes de développement des Etats membres de l’Union, des mesures pour lutter contre la vie chère mais aussi à cause de l’environnement financier international peu favorable, caractérisé par la quasi fermeture des marchés euro-obligataires.
Ce contexte difficile de raréfaction des ressources extérieures, a-t-il dit, nous démontre encore une fois l’importance de notre marché domestique et la nécessité de mettre en œuvre toutes les initiatives pour son approfondissement et le hisser aux meilleurs standards.
Au titre des défis à relever, il a laissé entendre que bien que le processus d’émission de titres publics soit totalement dématérialisé et ouvert à tous, la participation au Marché des bons et obligations du grand public demeure très faible et constitue un véritable enjeu pour le développement et la vulgarisation de ce marché.
Ainsi, il est d’avis que le développement des fintechs et son cortège d’innovations, constituent pour le secteur bancaire et financier, une opportunité de se réinventer et d’améliorer la relation clientèle, en élargissant la base des investisseurs à travers l’accès à une gamme de services et de produits financiers disponibles et adaptés.
Pour cela, a-t-il souligné, la rénovation des canaux de distribution des instruments financiers ainsi que les infrastructures de marché doivent être en parfaite symbiose avec les évolutions technologiques. Avant de rappeler que pour sa part, « UMOA-Titres s’est déjà engagée à mettre à votre disposition une plateforme de transactions sur le marché secondaire pour faciliter la découverte des prix, mais aussi la découverte des offres et leurs confrontations, ce qui contribuerait ainsi à réduire le coût de la recherche de contrepartie pour vos transactions ».
Dans ce sens, il a fait savoir que l’objectif d’élargissement et de diversification de la base des investisseurs doit être poursuivi. Car, « la diversité des investisseurs contribue à la multiplicité des vues sur le marché ou en d’autres termes, à l’expression sur le marché de stratégies différentes qui concourent à sa dynamisation et à son efficience ».
Pour lui, le besoin de liquidité est un élément particulièrement important dans la gestion de portefeuille et de toute opération d’investissement et que des besoins de liquidité à court terme, par exemple, imposeraient d’investir sur des actifs de court terme ou sur des actifs présentant un fort degré de liquidité. En ce sens, Banassi Ouattara a déclaré que lorsqu’un actif est liquide, c’est-à-dire lorsque nous pouvons le céder (ou l’acquérir) à tout moment sans subir un écart important par rapport au prix de marché, alors nous sommes moins frileux à le détenir.
« C’est une des raisons qui nous motive à travailler pour l’amélioration de la liquidité du marché. Cela suppose une amélioration du marché secondaire pour faciliter la cession ou aussi l’acquisition de titres mais aussi la dynamisation du marché monétaire », a-t-il expliqué. Relevant que « notre marché a fortement progressé au cours de ces dernières années mais nous notons que des efforts restent à faire sur le segment du court terme, qui constitue le socle de développement du marché dans son ensemble ». Et de poursuivre : « Sur le marché des titres publics, nous avons noté une baisse du dynamisme du marché des titres courts. Ceci est à la fois la résultante de stratégies des émetteurs, mais aussi de préférence de certains investisseurs ».
Dans le même sillage, il a ajouté que l’allongement de la maturité de la dette est un objectif recherché, « que nous encourageons ». Avouant être convaincu qu’il faut émettre sur les maturités les plus longues, le 15 ans, le 20 ans. Toutefois, selon lui, cet objectif ne devrait pas se faire au détriment de l’efficience du marché. Car, a-t-il noté, il faut une présence régulière sur l’ensemble des points de la courbe des taux.
C’est ce qui permet, à l’en croire, de déterminer la valeur intrinsèque ou la vraie valeur des actifs financiers, à travers des modèles de non-arbitrage, prenant appui sur les méthodes d’évaluation par les flux actualisés. Aussi, après tant d’années d’efforts soutenus, il est avis que « notre marché doit pouvoir prétendre à des produits beaucoup plus sophistiqués, par exemple des instruments à taux variables, qui compléteraient l’écosystème pour pouvoir nourrir l’ingénierie financière et offrir, par exemple, des produits de couverture comme des swap, des FRA, etc…. »
Bassirou MBAYE
Pour mieux apprécier cette évolution, le directeur adjoint, chargé de l’intérim de UMOA-Titres a rappelé qu’en 2001, le volume d’émission était de 42,9 milliards de francs Cfa. En 2007, ce volume est, selon lui, passé à 330,6 milliards avec un encours de 242,7 milliards. « A la création de UMOA-Titres, en 2013, nous avions un encours de 251 milliards. En 2022, le volume des émissions est ressorti à 5400 milliards avec un encours de 12400 milliards », a-t-il notamment relevé.
Dans la foulée, il a indiqué que ce statut a été atteint grâce aux efforts réalisés au cours de ces dernières années, notamment les efforts de structuration du marché (au niveau règlementaire, au niveau des infrastructures et au niveau des institutions avec la création de UMOA-titres…). Non sans relever que ces réalisations ont été atteintes grâce à l’accompagnement de la Banque centrale avec le succès de programmes d’émissions spéciales dont les Bons COVID-19, les Obligations de Relance (OdR) et les Bons de Soutien et de Résilience (BSR).
Pour M. Ouattara, le Marché des titres publics devrait continuer de croitre, en lien avec le financement des programmes de développement des Etats membres de l’Union, des mesures pour lutter contre la vie chère mais aussi à cause de l’environnement financier international peu favorable, caractérisé par la quasi fermeture des marchés euro-obligataires.
Ce contexte difficile de raréfaction des ressources extérieures, a-t-il dit, nous démontre encore une fois l’importance de notre marché domestique et la nécessité de mettre en œuvre toutes les initiatives pour son approfondissement et le hisser aux meilleurs standards.
Au titre des défis à relever, il a laissé entendre que bien que le processus d’émission de titres publics soit totalement dématérialisé et ouvert à tous, la participation au Marché des bons et obligations du grand public demeure très faible et constitue un véritable enjeu pour le développement et la vulgarisation de ce marché.
Ainsi, il est d’avis que le développement des fintechs et son cortège d’innovations, constituent pour le secteur bancaire et financier, une opportunité de se réinventer et d’améliorer la relation clientèle, en élargissant la base des investisseurs à travers l’accès à une gamme de services et de produits financiers disponibles et adaptés.
Pour cela, a-t-il souligné, la rénovation des canaux de distribution des instruments financiers ainsi que les infrastructures de marché doivent être en parfaite symbiose avec les évolutions technologiques. Avant de rappeler que pour sa part, « UMOA-Titres s’est déjà engagée à mettre à votre disposition une plateforme de transactions sur le marché secondaire pour faciliter la découverte des prix, mais aussi la découverte des offres et leurs confrontations, ce qui contribuerait ainsi à réduire le coût de la recherche de contrepartie pour vos transactions ».
Dans ce sens, il a fait savoir que l’objectif d’élargissement et de diversification de la base des investisseurs doit être poursuivi. Car, « la diversité des investisseurs contribue à la multiplicité des vues sur le marché ou en d’autres termes, à l’expression sur le marché de stratégies différentes qui concourent à sa dynamisation et à son efficience ».
Pour lui, le besoin de liquidité est un élément particulièrement important dans la gestion de portefeuille et de toute opération d’investissement et que des besoins de liquidité à court terme, par exemple, imposeraient d’investir sur des actifs de court terme ou sur des actifs présentant un fort degré de liquidité. En ce sens, Banassi Ouattara a déclaré que lorsqu’un actif est liquide, c’est-à-dire lorsque nous pouvons le céder (ou l’acquérir) à tout moment sans subir un écart important par rapport au prix de marché, alors nous sommes moins frileux à le détenir.
« C’est une des raisons qui nous motive à travailler pour l’amélioration de la liquidité du marché. Cela suppose une amélioration du marché secondaire pour faciliter la cession ou aussi l’acquisition de titres mais aussi la dynamisation du marché monétaire », a-t-il expliqué. Relevant que « notre marché a fortement progressé au cours de ces dernières années mais nous notons que des efforts restent à faire sur le segment du court terme, qui constitue le socle de développement du marché dans son ensemble ». Et de poursuivre : « Sur le marché des titres publics, nous avons noté une baisse du dynamisme du marché des titres courts. Ceci est à la fois la résultante de stratégies des émetteurs, mais aussi de préférence de certains investisseurs ».
Dans le même sillage, il a ajouté que l’allongement de la maturité de la dette est un objectif recherché, « que nous encourageons ». Avouant être convaincu qu’il faut émettre sur les maturités les plus longues, le 15 ans, le 20 ans. Toutefois, selon lui, cet objectif ne devrait pas se faire au détriment de l’efficience du marché. Car, a-t-il noté, il faut une présence régulière sur l’ensemble des points de la courbe des taux.
C’est ce qui permet, à l’en croire, de déterminer la valeur intrinsèque ou la vraie valeur des actifs financiers, à travers des modèles de non-arbitrage, prenant appui sur les méthodes d’évaluation par les flux actualisés. Aussi, après tant d’années d’efforts soutenus, il est avis que « notre marché doit pouvoir prétendre à des produits beaucoup plus sophistiqués, par exemple des instruments à taux variables, qui compléteraient l’écosystème pour pouvoir nourrir l’ingénierie financière et offrir, par exemple, des produits de couverture comme des swap, des FRA, etc…. »
Bassirou MBAYE