Cette 6ème édition de l’Africa Investment Forum (AIF), placée sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, arbore la particularité de se tenir dans le contexte spécial du 21ème anniversaire du Trône, comme l’a rappelé Madame Nadia Fettah Alaoui, Ministre marocaine de l’Economie et des finances, qui a lancé l’ouverture officielle de l’évènement. Rabat a ainsi mis les petits plats dans les grands pour abriter du 4 au 6 décembre 2024, le plus grand marché de l’investissement en Afrique. Un marché ouvert qui vise à coordonner les efforts des institutions multilatérales, des gouvernements et du secteur privé pour booster un pipeline de projets d’investissements bancables aux fins de transformer le continent.
Sous l’égide de la Bad (Banque Africaine de Développement) et de ses partenaires dont la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), la Bank of Southern Africa (DBSA), la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et la Société Islamique Internationale pour le Financement du Commerce (ITFC), plus de 2 000 participants issus de 83 pays dont 200 institutions majeures et des personnalités du monde des affaires
Dr Adesina Akinwumi, président de la BAD qui est à l’initiative de ce Forum, a, dans son discours cérémonial, mis en lumière le potentiel économique significatif de l’Afrique ainsi que les initiatives stratégiques de son institution pour exploiter ce potentiel. « Ne vous contentez pas de faire confiance à mon optimisme, fiez-vous aux données », a-t-il lancé à l’endroit des participants.
Potentiel de main d’œuvre avec une population africaine qui atteindra 2,5 milliards d’habitants d’ici à 2050, lorsque le continent représentera 25 % de la population mondiale. Selon Dr. Adesina, « le New York Times a récemment affirmé en gros titre de sa rubrique « What we know » que le monde devient de plus en plus africain ». Avec 477 millions de jeunes âgés de 15 à 25 ans, « l’Afrique sera la clé de l’approvisionnement en main-d’œuvre mondiale ».
Dans ce grand marché de l’investissement, Dr. Adesina ne pouvait mieux vendre la destination africaine en rappelant que l’Afrique représente la plus grande source de métaux verts pour le développement des véhicules électriques, notamment le platine (70 %), le cobalt (52 %), le manganèse (46 %), la bauxite (25 %) et le graphite (21 %). Ceci en rapport avec la taille estimée de la chaîne de valeur des véhicules électriques qui passera de 7 000 milliards de dollars actuellement à 57 000 milliards de dollars d’ici à 2050. Cet avenir, selon Dr. Adesina, « dépend de l’Afrique. »
Pas si risquée
Tour à tour, les intervenants à la cérémonie d’ouverture lui ont emboîté le pas, comme M. Alain Ebobissé, CEO d’Africa50, qui a évoqué l’exemple du premier partenariat public-privé (PPP) en transmission d’électricité en Afrique, conclu entre Africa 50 et le groupe indien Powergrid et qui est l’un des symboles des opportunités créées par l’AIF.
De son côté, Mme Boitumelo Mosako, CEO et Managing Director de la Development Bank of Southern Africa (DBSA), a décrit l’AIF comme une « plateforme essentielle pour l’action et l’investissement », permettant de traduire les projets en réalités concrètes. Par ailleurs, c’est un Vice-Président de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) convaincu, M. Ambroise Fayolle, qui souligne que « l’objectif de l’AIF est, entre autres, de réunir les institutions pour offrir une perspective globale sur les opportunités qu’offre l’Afrique ».
Comme pour confirmer cette conviction, la BADEA rejoint la plateforme AIF pour, selon son président Dr Sidi Ould Tah, « Accélérer le raccordement des opportunités en Afrique avec les liquidités dans le monde Arabe d’autant plus que les investisseurs cherchent de la perspective africaine ». Il a insisté cependant sur la « nécessité de réduire le temps des décisions ».
Pour avoir consacré à ce jour plus de 100 milliards de dollars dans le financement des investissements et la facilitation du commerce en Afrique, le CEO de la Société Islamique Internationale pour le Financement du Commerce (ITFC) et directeur général par intérim de la Société Islamique pour le Développement du Secteur Privé (ICD), membre du Groupe de la Banque Islamique de Développement (BID), M. Hani Salem Sonbol a pour sa part magnifié le rôle clé de l’AIF dans le financement du développement et la facilitation du commerce.
Rappelons que, depuis son lancement en 2018, l'Africa Investment Forum (AIF) s'est imposé comme la principale plateforme africaine pour les investissements transformateurs, en mobilisant jusqu'à présent près de 170 milliards de dollars d’intérêts d’investissement. L’édition 2023 avait affiché des résultats plus qu’encourageants dont pas moins de 37 transactions d’une valeur de 58 milliards de dollars et présentées par plus de 20 pays ; 5 projets d’une valeur totale de 15,3 milliards de dollars dans les infrastructures ; 34,8 milliards de dollars d’intérêts d’investissement, soit 60% de la valeur totale des transactions susceptibles d’augmenter au sortir des six boardrooms (salles de transactions) prévus dans le cadre des Market Days de la présente édition.
En évoquant l’analyse de Moody’s sur les taux de défaut de paiement sur les financements d’infrastructures à l’échelle mondiale au cours des 14 dernières années, Dr. Adesina n’a pas manqué de souligner que le taux de défaillance de l’Afrique est le plus bas du monde : 2,1 %, comparé à celui de l’Europe de l’Est, qui dépasse largement 10 %, et à celui de l’Asie, qui est bien au-dessus de 8 %. Pour lancer, à l’entame de la 6ème édition de l’AIF axée sur la facilitation des investissements et la mobilisation des capitaux et à l’endroit des investisseurs, que « L’Afrique n’est pas aussi risquée qu’on le pense ».
M.NDAW Envoyé spécial à Rabat
Sous l’égide de la Bad (Banque Africaine de Développement) et de ses partenaires dont la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), la Bank of Southern Africa (DBSA), la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et la Société Islamique Internationale pour le Financement du Commerce (ITFC), plus de 2 000 participants issus de 83 pays dont 200 institutions majeures et des personnalités du monde des affaires
Dr Adesina Akinwumi, président de la BAD qui est à l’initiative de ce Forum, a, dans son discours cérémonial, mis en lumière le potentiel économique significatif de l’Afrique ainsi que les initiatives stratégiques de son institution pour exploiter ce potentiel. « Ne vous contentez pas de faire confiance à mon optimisme, fiez-vous aux données », a-t-il lancé à l’endroit des participants.
Potentiel de main d’œuvre avec une population africaine qui atteindra 2,5 milliards d’habitants d’ici à 2050, lorsque le continent représentera 25 % de la population mondiale. Selon Dr. Adesina, « le New York Times a récemment affirmé en gros titre de sa rubrique « What we know » que le monde devient de plus en plus africain ». Avec 477 millions de jeunes âgés de 15 à 25 ans, « l’Afrique sera la clé de l’approvisionnement en main-d’œuvre mondiale ».
Dans ce grand marché de l’investissement, Dr. Adesina ne pouvait mieux vendre la destination africaine en rappelant que l’Afrique représente la plus grande source de métaux verts pour le développement des véhicules électriques, notamment le platine (70 %), le cobalt (52 %), le manganèse (46 %), la bauxite (25 %) et le graphite (21 %). Ceci en rapport avec la taille estimée de la chaîne de valeur des véhicules électriques qui passera de 7 000 milliards de dollars actuellement à 57 000 milliards de dollars d’ici à 2050. Cet avenir, selon Dr. Adesina, « dépend de l’Afrique. »
Pas si risquée
Tour à tour, les intervenants à la cérémonie d’ouverture lui ont emboîté le pas, comme M. Alain Ebobissé, CEO d’Africa50, qui a évoqué l’exemple du premier partenariat public-privé (PPP) en transmission d’électricité en Afrique, conclu entre Africa 50 et le groupe indien Powergrid et qui est l’un des symboles des opportunités créées par l’AIF.
De son côté, Mme Boitumelo Mosako, CEO et Managing Director de la Development Bank of Southern Africa (DBSA), a décrit l’AIF comme une « plateforme essentielle pour l’action et l’investissement », permettant de traduire les projets en réalités concrètes. Par ailleurs, c’est un Vice-Président de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) convaincu, M. Ambroise Fayolle, qui souligne que « l’objectif de l’AIF est, entre autres, de réunir les institutions pour offrir une perspective globale sur les opportunités qu’offre l’Afrique ».
Comme pour confirmer cette conviction, la BADEA rejoint la plateforme AIF pour, selon son président Dr Sidi Ould Tah, « Accélérer le raccordement des opportunités en Afrique avec les liquidités dans le monde Arabe d’autant plus que les investisseurs cherchent de la perspective africaine ». Il a insisté cependant sur la « nécessité de réduire le temps des décisions ».
Pour avoir consacré à ce jour plus de 100 milliards de dollars dans le financement des investissements et la facilitation du commerce en Afrique, le CEO de la Société Islamique Internationale pour le Financement du Commerce (ITFC) et directeur général par intérim de la Société Islamique pour le Développement du Secteur Privé (ICD), membre du Groupe de la Banque Islamique de Développement (BID), M. Hani Salem Sonbol a pour sa part magnifié le rôle clé de l’AIF dans le financement du développement et la facilitation du commerce.
Rappelons que, depuis son lancement en 2018, l'Africa Investment Forum (AIF) s'est imposé comme la principale plateforme africaine pour les investissements transformateurs, en mobilisant jusqu'à présent près de 170 milliards de dollars d’intérêts d’investissement. L’édition 2023 avait affiché des résultats plus qu’encourageants dont pas moins de 37 transactions d’une valeur de 58 milliards de dollars et présentées par plus de 20 pays ; 5 projets d’une valeur totale de 15,3 milliards de dollars dans les infrastructures ; 34,8 milliards de dollars d’intérêts d’investissement, soit 60% de la valeur totale des transactions susceptibles d’augmenter au sortir des six boardrooms (salles de transactions) prévus dans le cadre des Market Days de la présente édition.
En évoquant l’analyse de Moody’s sur les taux de défaut de paiement sur les financements d’infrastructures à l’échelle mondiale au cours des 14 dernières années, Dr. Adesina n’a pas manqué de souligner que le taux de défaillance de l’Afrique est le plus bas du monde : 2,1 %, comparé à celui de l’Europe de l’Est, qui dépasse largement 10 %, et à celui de l’Asie, qui est bien au-dessus de 8 %. Pour lancer, à l’entame de la 6ème édition de l’AIF axée sur la facilitation des investissements et la mobilisation des capitaux et à l’endroit des investisseurs, que « L’Afrique n’est pas aussi risquée qu’on le pense ».
M.NDAW Envoyé spécial à Rabat