ACCÈS À LA COMMANDE PUBLIQUE : Les Chambres de métiers veulent un accord avec l’Etat

Mardi 14 Mai 2024

Les artisans sénégalais veulent l’effectivité de l’accès à la commande publique. Ils ont réitéré leur demande à la première assemblée générale du Réseau des Chambres de métiers de l’artisanat (R-Cma) de la zone Uemoa qui se tient présentement à Dakar.


Des milliards de fcfa sont dépensés en importations de biens par le Sénégal alors que beaucoup de produits pouvaient être fabriqués par les artisans locaux ; ce qui pourrait aider à réduire le déficit de la balance commerciale.  

Réunis à Dakar, les responsables des Chambres des métiers ont réitéré, le lundi 13 mai, leur demande de bénéficier d’une plus grande assistance de l’Etat pour accéder à la commande publique. Cela passe par la signature d’un protocole d’accord entre l’État et les artisans, a indiqué Insa Dièye, le président de l’Union nationale des Chambres de métiers du Sénégal : « L’ancien Chef de l’Etat (Ndr : Macky Sall) avait instruit son gouvernement d’allouer 15 % de la commande publique aux artisans. Dans la réalité, les artisans éprouvent toutes les difficultés à accéder aux marchés de l’Etat », a-t-il affirmé, lors de l’assemblée générale du Réseau des Chambres de métiers de l’Uemoa (R-Cma Uemoa) .

M. Dièye, par ailleurs vice-président de cette structure souhaite que le Sénégal s’inspire du Burkina Faso où les artisans en capacité de satisfaire la demande sont favorisés dans l’attribution de certains marchés publics. Il plaide pour que le projet de mobilier national logé au ministère de l’Artisanat et censé articuler l’offre de l’expertise locale aux besoins de l’administration et de ses démembrements, « joue pleinement son rôle ». Cette question revient régulièrement lors des débats parlementaires, au cours des échanges entre le patronat et le gouvernement et elle est l’une des principales préoccupations des artisans sénégalais.
 
Pourtant, la loi d’orientation sur le statut de l’entreprenariat, adoptée en 2022, devait assurer aux artisans au moins 15 % de cette manne. « Nous voulons un protocole d’accord entre l’Union nationale des Chambre de métiers et l’État », a insisté M. Dièye.
Si l’artisanat local peine à obtenir des marchés importants, c’est aussi « à cause des lourdeurs administratives », a-t-il ajouté.

M. Dièye  a assuré que l’artisanat peut aider à lutter efficacement contre l’émigration clandestine car c’est un secteur qui créé beaucoup d’emplois.

Les travaux entamés, hier, sous la direction de la présidente du R-Cma/Uemoa, Mme Germaine Compaoré, en présence du directeur de l’Artisanat et du chargé de ce sous-secteur à la Commission de l’Uemoa se déroulent en présence des dirigeants de toutes les associations membres du réseau. Le R-Cma/Uemoa est une plateforme qui œuvre à favoriser le transfert de compétences entre artisans, la commercialisation de leurs produits à l’échelle sous régionale et leur capacitation pour être l’interlocuteur des pouvoirs publics.
Adou FAYE
Actu-Economie


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