Inquiétés par la demande d’adhésion du Maroc à la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), le secteur privé sénégalais a mis en place le nouveau Comité d’initiative pour le suivi de l’intégration regroupant des organisations patronales et professionnelles, des syndicats de travailleurs, des associations de la société civile, du monde universitaire etc.. Ils ont fait face à la presse pour dénoncer cette probable adhésion.
Mor Tall Kane, Directeur exécutif de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes) annonce que si le Maroc intègre la Cedeao, le tissu industriel du Sénégal et des autres pays de l’Uemoa ne va pas s’en remettre. « Le Maroc avec la compétitivité de ses marchandises qui n’est pas comparable à celle des pays de la Cedeao viendra inonder le marché sénégalais avec ses produits et aucun secteur ne sera épargné. Nous n’avons pas les moyens de faire face aux entreprises marocaines. Tous nos secteurs seront perdants car nous n’avons pas d’offre à faire pour le marché marocain», martèle le Directeur Exécutif de la Cnes. Pour lui, le Maroc n’est pas un pays de la Cedeao géographiquement. Selon Diallo Kane, président du Comité d’initiative, la Cedeao manque de compétence pour négocier ses accords alors que le Maroc a les meilleurs experts dans les négociations commerciales et économiques, ce qui n’augure rien de bon pour le secteur privé de la zone.
Souhaibou Gueye membre dudit Comité d’avertir aussi les autorités étatiques car dit-il, le Maroc est plus compétitif que nos économies et va inonder le marché de ses produits si on surprime les taxe douanière avec leur adhésion.
Tidiane Diouf