Afrique: Lutte contre le paludisme - L'accès universel à la prévention et au traitement, encore loin du but selon le rapport 2013 de l'OMS

Jeudi 26 Décembre 2013

Dans son rapport sur le paludisme dans le monde, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) fait état de progrès réalisés dans la lutte contre cette maladie. Elle en appelle par contre à un financement durable des efforts pour sauver plus de 3 milliards de personnes sont toujours exposées à ce risque un financement durable.


Le paludisme, maladie transmise par un agent pathogène, le plasmodium
Le paludisme, maladie transmise par un agent pathogène, le plasmodium
Les taux de mortalité due au paludisme ont reculé de 45% au niveau mondial et de 49% en Afrique depuis 2000. Près de 3,3 millions de vies ont été épargnées grâce aux efforts mondiaux déployés pour éliminer cette maladie qui touche durement les enfants en Afrique, la mobilisation et les efforts de financement restent toutefois indispensables : du fait que plus de 3 milliards de personnes sont toujours exposées au paludisme. C'est que nous révèle le rapport 2013 de l'OMS sur le paludisme dans le monde.
Selon ce rapport, les efforts mondiaux pour combattre et éliminer le paludisme ont sauvé 3,3 millions de vies depuis 2000. Ces estimations proviennent des dix pays ayant la plus forte charge du paludisme et ont concerné des enfants de moins de cinq ans, le groupe le plus touché par cette maladie. On estime qu'au cours de cette période, les taux de mortalité par paludisme ont baissé de 54% chez l'enfant en Afrique.
Ce rapport indique qu'entre 2000 et 2012, l'extension des mesures de prévention et de lutte s'est accompagnée d'une baisse régulière du nombre de décès et des cas de paludisme, malgré une augmentation de la population mondiale exposée au risque. Mais il prévient qu'il faut faire davantage même si le renforcement de l'engagement politique et l'accroissement des financements ont contribué à réduire l'incidence du paludisme de 29% à l'échelle mondiale et de 31% en Afrique.
Progrès fragile
Le nouveau rapport de l'OMS indique pour la deuxième année consécutive, un ralentissement dans l'extension des interventions pour lutter contre les moustiques, en particulier au niveau de l'accès aux moustiquaires imprégnées d'insecticide, principalement à cause des fonds insuffisants pour la distribution dans les pays ayant une transmission continuelle du paludisme. En 2013, la proportion de la population ayant accès à des moustiquaires imprégnées d'insecticide est restée largement en-deçà des 50% en Afrique subsaharienne.
Cependant, environ 136 millions de moustiquaires ont été distribuées et les perspectives pour 2014 semblent encore meilleures, semblant indiquer qu'un réel revirement de la situation a des chances de se produire.
S'agissant des tests de diagnostic du paludisme. L'on note qu'ils n'ont pas connu un tel revers et ont continué de s'étendre ces dernières années. De 2010 à 2012, la proportion de cas suspects ayant bénéficié d'un test de diagnostic dans le secteur public est passée de 44 à 64% à l'échelle mondiale.
De même que l'accès aux combinaisons thérapeutiques à base d'artémisinine (CTA) recommandées par l'OMS a lui aussi augmenté, le nombre de traitements complets délivrés dans les pays passant de 76 millions en 2006 à 331 millions en 2012. Malgré tous ces progrès enregistrés, des millions de personnes n'ont toujours pas accès au diagnostic et à des traitements de qualité garantie, en particulier dans les pays n'ayant pas un système de santé solide. Le déploiement des traitements préventifs, recommandés pour les nourrissons, les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes, a également été lent ces dernières années.
Le rapport relève par ailleurs que la lutte contre le paludisme connaît un financement déficitaire à l'échelle mondiale. En effet, souligne-t-on, le financement international de la lutte antipaludique est passé de moins de 100 millions de dollars (US $) en 2000 à près de 2 milliards en 2012. Les financements nationaux se sont situés aux alentours de 0,5 milliard pour cette même année, portant le total des fonds internationaux et nationaux engagés dans la lutte antipaludique à 2,5 milliards en 2012 - moins de la moitié des 5,1 milliards nécessaires chaque année pour parvenir à l'accès universel aux différentes interventions.
« Faute d'un financement suffisant et prévisible, les progrès sont également menacés par l'émergence de la résistance parasitaire à l'artémisinine, la composante essentielle des Combinaisons thérapeutiques à base d'Artémisine (CTA), et de la résistance des moustiques aux insecticides. La résistance à l'artémisinine a été détectée dans quatre pays d'Asie du Sud-est et celle aux insecticides dans au moins 64 pays », souligne-t-on.
Le Potentiel
Actu-Economie


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