Afrique: M. Abdelilah Belatik, Secrétaire général du Conseil Général des Banques et Institutions Financières Islamiques (CIBAFI) – « Le futur de la finance islamique se passera en Afrique »

Mardi 26 Juin 2018

« L'Afrique est, pour la finance islamique, un pool de croissance très important qui n'est probablement pas suffisamment exploitée pour le moment ». Cette conviction est du Secrétaire général du Conseil Général des Banques et Institutions Financières Islamiques (Cibafi).


Afrique: M. Abdelilah Belatik, Secrétaire général du Conseil Général des Banques et Institutions Financières Islamiques (CIBAFI) – « Le futur de la finance islamique se passera en Afrique »
M. Abdelilah Belatik se prononçait au lancement du programme de certification en finance islamique « le banquier islamique certifie » du CIBAFI ce lundi 25 juin à Dakar.
Une initiative lancée en partenariat avec l'organisme mondial représentant les Institutions financières Islamiques (Ifi) et le Centre Africain d'Etudes Supérieures en Gestion (Cesag).
A en croire M. Belatik, CIBAFI fait savoir à ses partenaires qu'il y a une grande opportunité en termes d'inclusion financière, de diversification de produits dans le continent.
Une vision déclinée à travers quelques objectifs stratégiques définis dans un programme d'action qui va de la représentation de banques islamiques à travers le monde avec des organismes comme le FMI, la Banque Mondiale, les comités de banque pour la supervision bancaire, les banques centrales qui ont en charge la régulation de la finance islamique.
Selon lui, cette démarche est adoptée pour parler des spécificités et voir comment assurer la stabilité de l'industrie de la finance islamique en fournissant des outils aux cadres du secteur, la gouvernance et d'autres éléments.
D'où la pertinence du programme inaugural du Banquier Islamique Certifié (Bic) qui, selon le Directeur général du CESAG, est un certificat destiné principalement aux professionnels des institutions financières.
Pendant cinq jours, 26 participants issus de six pays divers dont le Bénin, la Guinée-Bissau, la Guinée Conakry, la Mauritanie, le Niger et le Sénégal, vont mener des échanges de très haut niveau.
Ce certificat vient ainsi renforcer le corpus du CESAG en matière de finance islamique si l'on se rappelle du lancement, l'année dernière, du MBA en finance islamique.
Ce qui fait dire au Pr Balibié Serge Auguste Bayala que les efforts du CESAG dans ce domaine sont d'autant plus justifiés que la BCEAO, a entamé la publication des premières instructions relatives à réglementation des opérations de finance islamique dans les pays de l'UEMOA.
Ceci augure de perspectives de développement intéressantes de cette finance innovante dans ces pays pour les années à venir.
Dans cette dynamique, le secrétaire général du CIBAFI s'est félicité du partenariat que l'institution qu'il représente et la BCEAO.
Un compagnonnage qui s'est d'ailleurs concrétisé par le lancement du présent certificat et qui se veut un modèle pour le développement et la promotion de la finance islamique participative et inclusive dans la région.
Abdelilah Belatik de lancer avec enthousiasme et de l'engagement : « Je pense que dans les cinq à dix prochaines années, le futur de l'industrie de la finance islamique se passera en Afrique ».
D'où l'obligation pour un organisme comme le CIBAFI fort de 130 banques islamiques membres présents dans 33 pays de différentes régions du monde, de jouer sa partition.
Selon lui, la finance islamique se développe actuellement dans plus de 80 pays dans le monde avec des phases différentes.
Ce qui nécessite la maitrise du niveau de développement de l'industrie avec la mise à niveau des aptitudes, du cadre réglementaire et des infrastructures nécessaires pour le développement de la finance islamique.
A ce niveau, précise M. Belatik, le CIBAFI joue un rôle essentiel qui est de supporter et de promouvoir l'industrie de la finance islamique et participer à son développement.
Une série de formations sont d'ailleurs prévues dans différents pays comme la Côte d'Ivoire, d'autres programmes à Dakar.
Pour rappel, le programme du BIC vise à améliorer les capacités et les compétences du personnel du secteur financier et bancaire Islamique.
Il est, non seulement, nécessaire pour ceux qui travaillent dans l'industrie financière Islamique, mais également nécessaire pour tous les professionnels qui travaillent avec les institutions financières Islamiques, les diplômés universitaires, ainsi que ceux qui souhaitent travailler dans des institutions financières Islamiques.
Selon les responsables du CIBAFI, le programme sert également de critère déterminant pour chaque organisation financière Islamique. Le nombre des employés titulaires de ce certificat, reflète la qualité du personnel, et présente le niveau de leurs qualifications et leur engagement professionnel aux activités bancaires Islamiques.
Allafrica.com
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