Cette union, qui naguère était considérée comme un pont sur la route de l’intégration de l’Afrique de l’ouest et plus généralement de l’Afrique, avec la mise en place de la Zone de libre échange continental africaine (ZLECAF), semble avoir pris un coup dans l’aile.
A sa décharge il faut reconnaitre qu’avant même la crise profonde que connait la CEDEAO qui est son espace d’expression, il y avait une initiative concurrente des pays de l’UEMOA en 2019 conduite au nom de ses pairs, par le président de Côte d’Ivoire Alassane Ouattara, pour qui l’ECO devaient voir le jour en 2027.
Elle n’avait pas été accueillie positivement au niveau des opinions publiques, qui estimaient encore que la main de la France y était toujours, même s’il faut le reconnaitre les trois mesures discutées par les pays de l’UEMOA, il est vrai devant le président Emmanuel Macron, avec sa « bénédiction » avaient la particularité de sceller la fin du CFA.
Pour rappel, le consensus obtenu le 03 Décembre 2019 à Dakar, autour des points suivants à savoir : La fin du FCFA qui fera place à l’Eco, le transfert des avoirs des pays de l’UEMOA du compte d’opération à la banque centrale (BCEAO) qui en fera l’usage souhaité et par conséquent la fermeture du compte d’opération. Enfin, la France ne siègera plus désormais au Conseil d’Administration de la BCEAO, au comité de politique monétaire et à la commission bancaire.
La Covid 19 est venue remettre en cause tout l’agenda qui devait mener à cette échéance. Entretemps, la CEDEAO est entrée dans une profonde crise institutionnelle avec le départ de trois pays, sur les 7 que compte l’UEMOA partie prenante à l’ECO la monnaie commune. D’où la question importante qui se pose aujourd’hui à savoir si la CEDEAO à l’état actuel peut-elle porter valablement le projet de monnaie commune ?
Les réunions statutaires Mi-Annuelles de la ZMAO qui se tiennent à Conakry du 09 au 13 septembre ne viennent-elles pas remettre au goût du jour l’impérieuse nécessité d’une intégration en Afrique de l’Ouest, un peu tard, ou est-ce une réponse voilée à la volonté exprimée par les pays de l’AES de se doter d’une monnaie commune et de rompre définitivement avec le projet de la CEDEAO.
A priori on peut pencher du côté de cette alternative, et de ce point de vue la balance risque de pencher du côté des pays hors- UEMOA, qui chacun disposent d’une monnaie nationale, mais avec le handicap d’une grande instabilité de leur monnaie, contrairement aux pays de l’UEMOA.
En attendant les conclusions de ces rencontres, dont le timing est assez significatif, on peut d’ores et déjà, si l’on se réfère aux décisions de la 65è session ordinaire de la conférence des chefs d’état et de gouvernement de la CEDEAO que le chemin vers la monnaie unique est balisé, avec ou sans les pays de l’AES, c’est ici la question.
Toutefois, il faut admettre que sur la question de la monnaie unique la CEDEAO a été on ne peut plus claire. La conférence des chefs d’états a invité l’ensemble des Etats membres à élaborer et transmettre à la Commission leurs Programmes Pluriannuels de Convergence (PPC)pour la période 2025-2029, au plus tard le 31 octobre 2024.
Nous sommes à quelques encablures du dead line indiqué. Mieux, au cours de cette session les chefs d’état ont examiné le rapport du comité de haut niveau qu’ils avaient institué sur les modalités pratiques de la création de l’ECO, et ont pris d’importantes décisions notamment : le maintien du pacte de stabilité et de convergence macroéconomique des états membres en l’état, et demande a été faite à la commission de soumettre à la prochaine session un projet d’acte additionnel sur les modalités de participation des états membres à l’union monétaire.
Enfin, la commission de la CEDEAO a reçu instruction des chefs d’états de collaborer avec l’Agence monétaire de l’Afrique de l’ouest (AMAO) pour procéder à l’évaluation des coûts et à l’identification des sources de financement de la mise en place des institutions nécessaires à la création de l’ECO et de leur présenter un rapport à la session ordinaire de 2025.
On le voit bien, la ZMAO est en plein dans le timing définit par la CEDEAO, et donc ses réunions statutaires à Conakry entre en droite ligne avec le projet de l’ECO de la CEDEAO, reste à voir si les obstacles qui se dressent sont de nature à freiner sa marche.
Il est certain que le dernier mot reviendra aux politiques. Espérons simplement, qu’ils sauront saisir les enjeux de formidable outils d’intégration qui sera avec l’achèvement de la ZLECAF , une opportunité pour le développement des échanges, très faibles Afrique aujourd’hui.
https://fr.allafrica.com
A sa décharge il faut reconnaitre qu’avant même la crise profonde que connait la CEDEAO qui est son espace d’expression, il y avait une initiative concurrente des pays de l’UEMOA en 2019 conduite au nom de ses pairs, par le président de Côte d’Ivoire Alassane Ouattara, pour qui l’ECO devaient voir le jour en 2027.
Elle n’avait pas été accueillie positivement au niveau des opinions publiques, qui estimaient encore que la main de la France y était toujours, même s’il faut le reconnaitre les trois mesures discutées par les pays de l’UEMOA, il est vrai devant le président Emmanuel Macron, avec sa « bénédiction » avaient la particularité de sceller la fin du CFA.
Pour rappel, le consensus obtenu le 03 Décembre 2019 à Dakar, autour des points suivants à savoir : La fin du FCFA qui fera place à l’Eco, le transfert des avoirs des pays de l’UEMOA du compte d’opération à la banque centrale (BCEAO) qui en fera l’usage souhaité et par conséquent la fermeture du compte d’opération. Enfin, la France ne siègera plus désormais au Conseil d’Administration de la BCEAO, au comité de politique monétaire et à la commission bancaire.
La Covid 19 est venue remettre en cause tout l’agenda qui devait mener à cette échéance. Entretemps, la CEDEAO est entrée dans une profonde crise institutionnelle avec le départ de trois pays, sur les 7 que compte l’UEMOA partie prenante à l’ECO la monnaie commune. D’où la question importante qui se pose aujourd’hui à savoir si la CEDEAO à l’état actuel peut-elle porter valablement le projet de monnaie commune ?
Les réunions statutaires Mi-Annuelles de la ZMAO qui se tiennent à Conakry du 09 au 13 septembre ne viennent-elles pas remettre au goût du jour l’impérieuse nécessité d’une intégration en Afrique de l’Ouest, un peu tard, ou est-ce une réponse voilée à la volonté exprimée par les pays de l’AES de se doter d’une monnaie commune et de rompre définitivement avec le projet de la CEDEAO.
A priori on peut pencher du côté de cette alternative, et de ce point de vue la balance risque de pencher du côté des pays hors- UEMOA, qui chacun disposent d’une monnaie nationale, mais avec le handicap d’une grande instabilité de leur monnaie, contrairement aux pays de l’UEMOA.
En attendant les conclusions de ces rencontres, dont le timing est assez significatif, on peut d’ores et déjà, si l’on se réfère aux décisions de la 65è session ordinaire de la conférence des chefs d’état et de gouvernement de la CEDEAO que le chemin vers la monnaie unique est balisé, avec ou sans les pays de l’AES, c’est ici la question.
Toutefois, il faut admettre que sur la question de la monnaie unique la CEDEAO a été on ne peut plus claire. La conférence des chefs d’états a invité l’ensemble des Etats membres à élaborer et transmettre à la Commission leurs Programmes Pluriannuels de Convergence (PPC)pour la période 2025-2029, au plus tard le 31 octobre 2024.
Nous sommes à quelques encablures du dead line indiqué. Mieux, au cours de cette session les chefs d’état ont examiné le rapport du comité de haut niveau qu’ils avaient institué sur les modalités pratiques de la création de l’ECO, et ont pris d’importantes décisions notamment : le maintien du pacte de stabilité et de convergence macroéconomique des états membres en l’état, et demande a été faite à la commission de soumettre à la prochaine session un projet d’acte additionnel sur les modalités de participation des états membres à l’union monétaire.
Enfin, la commission de la CEDEAO a reçu instruction des chefs d’états de collaborer avec l’Agence monétaire de l’Afrique de l’ouest (AMAO) pour procéder à l’évaluation des coûts et à l’identification des sources de financement de la mise en place des institutions nécessaires à la création de l’ECO et de leur présenter un rapport à la session ordinaire de 2025.
On le voit bien, la ZMAO est en plein dans le timing définit par la CEDEAO, et donc ses réunions statutaires à Conakry entre en droite ligne avec le projet de l’ECO de la CEDEAO, reste à voir si les obstacles qui se dressent sont de nature à freiner sa marche.
Il est certain que le dernier mot reviendra aux politiques. Espérons simplement, qu’ils sauront saisir les enjeux de formidable outils d’intégration qui sera avec l’achèvement de la ZLECAF , une opportunité pour le développement des échanges, très faibles Afrique aujourd’hui.
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