Selon un communiqué de presse, plusieurs participants ont insisté sur la nécessité de réformes internes, de restructuration de la dette et d’un soutien international efficient pour relancer les économies africaines et éviter le surendettement du continent.
«L’Afrique a enregistré en 2020, sa pire récession économique des 50 dernières années à cause de la pandémie de Covid-19. Cette pandémie a provoqué des besoins de financements énormes des Etats, creusé les déficits budgétaires et poussé à l’endettement », lit-on dans le document.
Afin d’éviter le surendettement qui pourrait pousser les économies africaines dans le gouffre, la Bad consacre la première journée des discussions à la question de la dette africaine.
Intitulée «De la résolution de la dette à la croissance : la voie à suivre pour l'Afrique», cette rencontre des assemblées annuelles axées sur le savoir est la première d’une série de trois réunions consacrées à la dette, au climat et à l’adaptation climatique ainsi qu’à la lutte contre la pandémie de Covid-19.
«En mai 2021, 17 pays africains sur 38, pour lesquels une analyse de la viabilité était disponible, étaient en situation de surendettement, douze pays faisaient face à un risque modéré de surendettement et six pays étaient déjà en situation de surendettement. La structure de la composition de la dette africaine a connu des mutations importantes au fil du temps passant de source traditionnelle tels que les prêteurs multilatéraux et le Club de Paris à celle de créanciers privés et non membres du Club de Paris. En 2000, les créanciers bilatéraux, notamment les membres du Club de Paris détenaient 57% de la dette des pays africains. Cette part a chuté à 27% en 2019 », révèle le document.
La Bad estime que l’Afrique aura besoin d’un financement additionnel de 485 milliards de dollars entre 2021 et 2023: «Il apparaît manifestement que sans restructuration de la dette bien plus de pays africains feront face à une situation de surendettement », prévient le président Akinwumi Adesina. Solutions immédiates
L’une des solutions immédiates est de mettre en œuvre, le plus rapidement à la disposition des pays africains les 33 milliards de droits de tirage spéciaux (Dts) annoncés lors du Sommet sur les économies africaines de Paris ainsi que les 100 milliards de dollars des Dts que les pays industrialisés souhaitent mettre à la disposition des pays africains via la Bad.
Pour Kristalina Georgieva, directrice générale du Fmi, «de toute évidence, la meilleure façon de gérer la dette est que les économies se développent. Ce n'est pas une tâche facile pendant la pandémie, car les gouvernements sont confrontés à des revenus réduits et à une augmentation des dépenses consacrées aux mesures de crise.
Mais cette crise est l'occasion de réformes transformatrices pour améliorer la fonction publique ». Expliquant que le Fmi envisageait d’augmenter ses capacités de prêts à taux zéro, Kristalina Georgieva, a annoncé que « l’Afrique peut compter sur le Fmi» pour mettre en œuvre ses efforts de redressement et de réformes transformatrices.
Kristalina Georgieva et Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (Omc) ont toutes deux insisté sur la nécessité pour l’Afrique de bénéficier des vaccins pour sortir de la crise sanitaire pour mieux reconstruire après leCovid-19.
«Les stratégies de gestion de la dette africaine devraient prendre en compte les chocs extérieurs car, ils limitent l’espace budgétaire et ont un important impact sur l’endettement. Enfin de compte, on ne va pas aller dans des cycles de dette, de restructuration et de redressement, ceci est mauvais pour la croissance à long terme et les conditions de vie», a affirmé Ngozi Okonjo-Iweala.
Adou FAYE
«L’Afrique a enregistré en 2020, sa pire récession économique des 50 dernières années à cause de la pandémie de Covid-19. Cette pandémie a provoqué des besoins de financements énormes des Etats, creusé les déficits budgétaires et poussé à l’endettement », lit-on dans le document.
Afin d’éviter le surendettement qui pourrait pousser les économies africaines dans le gouffre, la Bad consacre la première journée des discussions à la question de la dette africaine.
Intitulée «De la résolution de la dette à la croissance : la voie à suivre pour l'Afrique», cette rencontre des assemblées annuelles axées sur le savoir est la première d’une série de trois réunions consacrées à la dette, au climat et à l’adaptation climatique ainsi qu’à la lutte contre la pandémie de Covid-19.
«En mai 2021, 17 pays africains sur 38, pour lesquels une analyse de la viabilité était disponible, étaient en situation de surendettement, douze pays faisaient face à un risque modéré de surendettement et six pays étaient déjà en situation de surendettement. La structure de la composition de la dette africaine a connu des mutations importantes au fil du temps passant de source traditionnelle tels que les prêteurs multilatéraux et le Club de Paris à celle de créanciers privés et non membres du Club de Paris. En 2000, les créanciers bilatéraux, notamment les membres du Club de Paris détenaient 57% de la dette des pays africains. Cette part a chuté à 27% en 2019 », révèle le document.
La Bad estime que l’Afrique aura besoin d’un financement additionnel de 485 milliards de dollars entre 2021 et 2023: «Il apparaît manifestement que sans restructuration de la dette bien plus de pays africains feront face à une situation de surendettement », prévient le président Akinwumi Adesina. Solutions immédiates
L’une des solutions immédiates est de mettre en œuvre, le plus rapidement à la disposition des pays africains les 33 milliards de droits de tirage spéciaux (Dts) annoncés lors du Sommet sur les économies africaines de Paris ainsi que les 100 milliards de dollars des Dts que les pays industrialisés souhaitent mettre à la disposition des pays africains via la Bad.
Pour Kristalina Georgieva, directrice générale du Fmi, «de toute évidence, la meilleure façon de gérer la dette est que les économies se développent. Ce n'est pas une tâche facile pendant la pandémie, car les gouvernements sont confrontés à des revenus réduits et à une augmentation des dépenses consacrées aux mesures de crise.
Mais cette crise est l'occasion de réformes transformatrices pour améliorer la fonction publique ». Expliquant que le Fmi envisageait d’augmenter ses capacités de prêts à taux zéro, Kristalina Georgieva, a annoncé que « l’Afrique peut compter sur le Fmi» pour mettre en œuvre ses efforts de redressement et de réformes transformatrices.
Kristalina Georgieva et Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (Omc) ont toutes deux insisté sur la nécessité pour l’Afrique de bénéficier des vaccins pour sortir de la crise sanitaire pour mieux reconstruire après leCovid-19.
«Les stratégies de gestion de la dette africaine devraient prendre en compte les chocs extérieurs car, ils limitent l’espace budgétaire et ont un important impact sur l’endettement. Enfin de compte, on ne va pas aller dans des cycles de dette, de restructuration et de redressement, ceci est mauvais pour la croissance à long terme et les conditions de vie», a affirmé Ngozi Okonjo-Iweala.
Adou FAYE