Il faisait le bilan 2021 et perspectives 2022 des deux structures du marché financier régional qu’il dirige. Selon lui, l’indice BRVM Composite a fini l’année 2021 à 202,28 points contre 133,82 points en février 2021. Quant à l’indice BRVM 10, il a suivi la même tendance, passant de 113,79 points en février 2021 à 153,51 points en décembre 2021.
Des évolutions positives, quoique disparates ont également été relevées par Dr AMENOUNVE concernant les indices sectoriels. Par ordre d’importance, le BRVM Industrie vient largement en tête avec +203,75%, suivi du BRVM agriculture (+181,15%), du BRVM autres secteurs (+160,71%), du BRVM Distribution (+79,94%), du BRVM Transport (+64,28%), du BRVM Finances (+28,57%) et du BRVM Services Publics (+9,35%).
Le DG de la BRVM a donné plusieurs facteurs explicatifs pouvant expliquer la remontée des indices en 2021. Les premiers sont, selon lui, macroéconomiques et monétaires. M. AMENOUNVE s’est félicité la résilience des économies de la région face à la pandémie de COVID-19 avec un taux de croissance du PIB de la région estimé à +1,85 % en 2020 contre -3,1% pour le reste du monde. Il a aussi indexé les mesures de stimulation des économies marquées par la politique monétaire accommodante de la BCEAO en vue de soutenir les entreprises et les ménages, la baisse des taux directeurs, le report d’échéances des créances des entreprises affectées par la pandémie.
Les facteurs politiques ont été également avances par le DG de la BRVM. Selon lui, des élections présidentielles ont été organisées en 2020 au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Niger, au Togo et en 2021au Bénin dans un climat général relativement apaisé. En plus de cela, souligne-t-il, il y a eu l’impact limité sur le marché des tensions politiques au Mali.
Le DG de la BRVM n’a pas perdu de vue les facteurs liés aux fondamentaux des entreprises. A ce niveau, il a souligné les <<bons résultats financiers de la plupart des sociétés cotées malgré le contexte de COVID.>> De l’avis toujours de M. AMENOUNVE, les investisseurs ont pris conscience de la solidité des sociétés cotées. A cela, s’ajoute la poursuite de la politique de distribution des dividendes, les résultats financiers records de certaines entreprises cotées comme NESTLE et SONATEL ou encore l’évolution à la hausse du cours des matières premières.
Les facteurs liés à la microstructure du marché sont donnés en dernier lieu par le DG de la BRVM. Il a, à ce niveau, souligne l’intégration des fractionnements et des volumes minimums qui a favorisé la réduction du prix moyen d’une action à la BRVM et l’accroissement des volumes de transaction. M. AMENOUNVE a par ailleurs signalé la forte progression de l’activité du marché obligataire avec les achats massifs des investisseurs étrangers.
Concernant la capitalisation boursière du marché des actions, le DG de la BRVM indique qu’elle a fini l’année 2021 à 6085 milliards de FCFA contre 4021 milliards de FCFA en janvier 2021. Il a fait le même constat pour ce qui est de la capitalisation boursière du marché des obligations qui est passée de 6144 milliards de FCFA en janvier 2021 à 7247 milliards de FCFA en décembre 2021.
Au total, souligne Dr AMENOUNVE, au 31 décembre 2021, 247,74 millions de titres ont été échangés contre 40,91millions en 2012. Selon lui, les titres les plus actifs en volume sur le marché des actions en 2021 sont respectivement ETIT (137 236 462 actions), Sonatel (3 726 069 actions), Onatel Burkina Faso (2 343 299 actions), Société ivoirienne de banque (1 363 089 actions et Compagnie Ivoirienne d’électricité (1 276 135 actions).
Concernant le marché obligataire, les cinq titres les plus actifs en 2021 sont tous des lignes du Trésor Public de Cote d’Ivoire (TPCI) avec des volumes se situant entre 3 353 177 obligations et 2 895 463 obligations.
Pour ce qui est des transactions, il a été enregistré un total de 722,53 milliards de FCFA au 31 décembre 2021.
Le DG de la BRVM a fait le point sur l’évolution des cours. A ce niveau, il a signalé que les plus fortes hausses de cours ont été le fait de Nestlé Cote d’Ivoire (+1339,06%), SITAB (+1066,04%), Air Liquide Cote d’Ivoire (+383,78%), Sicor (+316,26%) et Crown (+282,50%).
Les moins fortes hausses de cours sont enregistrées par les titres Filtisac +4,35%, Sonatel +3,52%, NSIA Banque +3,08%, Oragroup +0,96% et Sicable +0,50%.
Les admissions à la cote en 2021sont toutes des lignes obligataires au nombre de 19. Le montant total enregistre se chiffre à 1931,186 milliards de FCFA.
Au 31 décembre 2021, la BRVM comptait 46 sociétés cotées, 94 lignes obligataires, 03 Sukuks ou obligations islamiques cotes. Le nombre de titres échangés en moyenne se situe à 983 078. En moyenne journalière, 2,9 milliards de FCFA sont transiges. Quant au PER moyen du marché, il se situe à 13,70.
Durant cette période, 33 sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI) sont répertoriées dont la majorité se trouvent en Côte d’Ivoire (15), au Sénégal (06) et au Benin (05).
Concernant le bilan du DC/BR, son directeur général note que le nombre de titres en conservation par type d’instrument (actions cotées, obligations cotées et obligations non cotées) est passe de 162 en janvier 2021 à 169 en décembre 2021, soit une hausse de 4,32%. Selon, les actifs en conservation affichent un niveau de 13 830 milliards de FCFA.
LE DC/BR a payé aux investisseurs 1 477 milliards de FCFA au cours de l’année 2021 a titre de dividendes, des intérêts sur les titres obligataires et le remboursement du capital de plusieurs emprunts obligataires. << Cela représente une forte injection de liquidité dans une économie pour la consommation, l’investissement en portefeuille ou non>>, avance M. AMENOUNVE. A ses yeux, cela montre que l’activité de marché est une activité motrice pour la croissance puisque l’épargne investie en valeurs mobilières est rémunérée par les dividendes et les intérêts sur les emprunts obligataires.
Au titre du règlement des transactions dénouées, le DG du DC/BR a noté une progression e 197% passant de 495 milliards de FCFA en à 1464 milliards de FCFA au 31 DECEMBRE 2021.
La taille du fonds de garantie du marché a enregistré une hausse de 45,49%, passant de 4,421 milliards en 2020 à 6,432 milliards de FCFA au 31 décembre 2021.
Après le bilan de la BRVM et du DC/BR, M. AMENOUNVE a fait un focus sur les 25 ans d’existence de ces deux structures du marché financier régional. Il a rappelé quelques actions phares comme le fractionnement des titres et l’imposition d’un volume minimum, le passage à la cotation continue, la mise en place du compartiment. A ce niveau le DG de la BRVM estime qu’un vivier de 30 entreprises est déjà identifié pour intégrer le compartiment dans les 3 années à venir en relation avec le Programme ELITE BRVM Lounge, lancé en novembre 2017.
Selon toujours M. AMENOUNVE, depuis le 1er janvier 2014, il y a une réduction de 50 % sur les commissions d’introduction, le plafonnement de la commission de capitalisation à 600 millions de FCFA par émetteur avec une dégressivité du taux en fonction du flottant. Il estime par ailleurs que depuis le 15 novembre 2017, les responsables du marché financier ont adopté une tarification incitative pour les PME, supprime la commission d’introduction, institué un forfait de 500 000 FCFA pour la commission de capitalisation et un forfait de 500 000 FCFA pour la commission d’affiliation.
Qu’en est-il des perspectives pour 2022 ? A ce niveau, le DG de la BRVM compte œuvrer pour l’approfondissement et le développement du marché en favorisant l’attraction à la cote de la BRVM de nouvelles sociétés cotées (deux nouvelles admissions envisagées en 2022). La capitalisation boursière à fin 2022 est projetée à 6 400 milliards de FCFA.
Pour ce qui est de la certification des PME au Programme ELITE BRVM Lounge, 23 entreprises sont pressenties (dont 5 déjà engagées pour une introduction au Troisième Compartiment).
Les responsables de la BRVM entendent aussi créer des produits et services innovants, hautement technologiques et digitaux, qui soient en adéquation avec les besoins d’investissement des investisseurs régionaux et internationaux. Ils envisagent également de mettre en place un marché de produits dérivés sans compter la sensibilisation et la formation des acteurs du marché, l’éducation financière et boursière ainsi que le renforcement des actions de promotion de la Bourse.
Oumar Nourou
Des évolutions positives, quoique disparates ont également été relevées par Dr AMENOUNVE concernant les indices sectoriels. Par ordre d’importance, le BRVM Industrie vient largement en tête avec +203,75%, suivi du BRVM agriculture (+181,15%), du BRVM autres secteurs (+160,71%), du BRVM Distribution (+79,94%), du BRVM Transport (+64,28%), du BRVM Finances (+28,57%) et du BRVM Services Publics (+9,35%).
Le DG de la BRVM a donné plusieurs facteurs explicatifs pouvant expliquer la remontée des indices en 2021. Les premiers sont, selon lui, macroéconomiques et monétaires. M. AMENOUNVE s’est félicité la résilience des économies de la région face à la pandémie de COVID-19 avec un taux de croissance du PIB de la région estimé à +1,85 % en 2020 contre -3,1% pour le reste du monde. Il a aussi indexé les mesures de stimulation des économies marquées par la politique monétaire accommodante de la BCEAO en vue de soutenir les entreprises et les ménages, la baisse des taux directeurs, le report d’échéances des créances des entreprises affectées par la pandémie.
Les facteurs politiques ont été également avances par le DG de la BRVM. Selon lui, des élections présidentielles ont été organisées en 2020 au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Niger, au Togo et en 2021au Bénin dans un climat général relativement apaisé. En plus de cela, souligne-t-il, il y a eu l’impact limité sur le marché des tensions politiques au Mali.
Le DG de la BRVM n’a pas perdu de vue les facteurs liés aux fondamentaux des entreprises. A ce niveau, il a souligné les <<bons résultats financiers de la plupart des sociétés cotées malgré le contexte de COVID.>> De l’avis toujours de M. AMENOUNVE, les investisseurs ont pris conscience de la solidité des sociétés cotées. A cela, s’ajoute la poursuite de la politique de distribution des dividendes, les résultats financiers records de certaines entreprises cotées comme NESTLE et SONATEL ou encore l’évolution à la hausse du cours des matières premières.
Les facteurs liés à la microstructure du marché sont donnés en dernier lieu par le DG de la BRVM. Il a, à ce niveau, souligne l’intégration des fractionnements et des volumes minimums qui a favorisé la réduction du prix moyen d’une action à la BRVM et l’accroissement des volumes de transaction. M. AMENOUNVE a par ailleurs signalé la forte progression de l’activité du marché obligataire avec les achats massifs des investisseurs étrangers.
Concernant la capitalisation boursière du marché des actions, le DG de la BRVM indique qu’elle a fini l’année 2021 à 6085 milliards de FCFA contre 4021 milliards de FCFA en janvier 2021. Il a fait le même constat pour ce qui est de la capitalisation boursière du marché des obligations qui est passée de 6144 milliards de FCFA en janvier 2021 à 7247 milliards de FCFA en décembre 2021.
Au total, souligne Dr AMENOUNVE, au 31 décembre 2021, 247,74 millions de titres ont été échangés contre 40,91millions en 2012. Selon lui, les titres les plus actifs en volume sur le marché des actions en 2021 sont respectivement ETIT (137 236 462 actions), Sonatel (3 726 069 actions), Onatel Burkina Faso (2 343 299 actions), Société ivoirienne de banque (1 363 089 actions et Compagnie Ivoirienne d’électricité (1 276 135 actions).
Concernant le marché obligataire, les cinq titres les plus actifs en 2021 sont tous des lignes du Trésor Public de Cote d’Ivoire (TPCI) avec des volumes se situant entre 3 353 177 obligations et 2 895 463 obligations.
Pour ce qui est des transactions, il a été enregistré un total de 722,53 milliards de FCFA au 31 décembre 2021.
Le DG de la BRVM a fait le point sur l’évolution des cours. A ce niveau, il a signalé que les plus fortes hausses de cours ont été le fait de Nestlé Cote d’Ivoire (+1339,06%), SITAB (+1066,04%), Air Liquide Cote d’Ivoire (+383,78%), Sicor (+316,26%) et Crown (+282,50%).
Les moins fortes hausses de cours sont enregistrées par les titres Filtisac +4,35%, Sonatel +3,52%, NSIA Banque +3,08%, Oragroup +0,96% et Sicable +0,50%.
Les admissions à la cote en 2021sont toutes des lignes obligataires au nombre de 19. Le montant total enregistre se chiffre à 1931,186 milliards de FCFA.
Au 31 décembre 2021, la BRVM comptait 46 sociétés cotées, 94 lignes obligataires, 03 Sukuks ou obligations islamiques cotes. Le nombre de titres échangés en moyenne se situe à 983 078. En moyenne journalière, 2,9 milliards de FCFA sont transiges. Quant au PER moyen du marché, il se situe à 13,70.
Durant cette période, 33 sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI) sont répertoriées dont la majorité se trouvent en Côte d’Ivoire (15), au Sénégal (06) et au Benin (05).
Concernant le bilan du DC/BR, son directeur général note que le nombre de titres en conservation par type d’instrument (actions cotées, obligations cotées et obligations non cotées) est passe de 162 en janvier 2021 à 169 en décembre 2021, soit une hausse de 4,32%. Selon, les actifs en conservation affichent un niveau de 13 830 milliards de FCFA.
LE DC/BR a payé aux investisseurs 1 477 milliards de FCFA au cours de l’année 2021 a titre de dividendes, des intérêts sur les titres obligataires et le remboursement du capital de plusieurs emprunts obligataires. << Cela représente une forte injection de liquidité dans une économie pour la consommation, l’investissement en portefeuille ou non>>, avance M. AMENOUNVE. A ses yeux, cela montre que l’activité de marché est une activité motrice pour la croissance puisque l’épargne investie en valeurs mobilières est rémunérée par les dividendes et les intérêts sur les emprunts obligataires.
Au titre du règlement des transactions dénouées, le DG du DC/BR a noté une progression e 197% passant de 495 milliards de FCFA en à 1464 milliards de FCFA au 31 DECEMBRE 2021.
La taille du fonds de garantie du marché a enregistré une hausse de 45,49%, passant de 4,421 milliards en 2020 à 6,432 milliards de FCFA au 31 décembre 2021.
Après le bilan de la BRVM et du DC/BR, M. AMENOUNVE a fait un focus sur les 25 ans d’existence de ces deux structures du marché financier régional. Il a rappelé quelques actions phares comme le fractionnement des titres et l’imposition d’un volume minimum, le passage à la cotation continue, la mise en place du compartiment. A ce niveau le DG de la BRVM estime qu’un vivier de 30 entreprises est déjà identifié pour intégrer le compartiment dans les 3 années à venir en relation avec le Programme ELITE BRVM Lounge, lancé en novembre 2017.
Selon toujours M. AMENOUNVE, depuis le 1er janvier 2014, il y a une réduction de 50 % sur les commissions d’introduction, le plafonnement de la commission de capitalisation à 600 millions de FCFA par émetteur avec une dégressivité du taux en fonction du flottant. Il estime par ailleurs que depuis le 15 novembre 2017, les responsables du marché financier ont adopté une tarification incitative pour les PME, supprime la commission d’introduction, institué un forfait de 500 000 FCFA pour la commission de capitalisation et un forfait de 500 000 FCFA pour la commission d’affiliation.
Qu’en est-il des perspectives pour 2022 ? A ce niveau, le DG de la BRVM compte œuvrer pour l’approfondissement et le développement du marché en favorisant l’attraction à la cote de la BRVM de nouvelles sociétés cotées (deux nouvelles admissions envisagées en 2022). La capitalisation boursière à fin 2022 est projetée à 6 400 milliards de FCFA.
Pour ce qui est de la certification des PME au Programme ELITE BRVM Lounge, 23 entreprises sont pressenties (dont 5 déjà engagées pour une introduction au Troisième Compartiment).
Les responsables de la BRVM entendent aussi créer des produits et services innovants, hautement technologiques et digitaux, qui soient en adéquation avec les besoins d’investissement des investisseurs régionaux et internationaux. Ils envisagent également de mettre en place un marché de produits dérivés sans compter la sensibilisation et la formation des acteurs du marché, l’éducation financière et boursière ainsi que le renforcement des actions de promotion de la Bourse.
Oumar Nourou