Dans le souci d’appuyer les gouvernements africains à relever le défi de la protection des populations contre les dérives de la science et la boulimie financière de certains opérateurs du secteur du médicament peu soucieux ; chercheurs, intellectuels, juristes, pharmaciens et professionnels de la santé publique sont en conclave pour réfléchir sur les ''nouveaux enjeux éthiques du médicament''. Selon Samba Cor Sarr, Coordonnateur du Comité national d’éthique pour la recherche en Santé, « plus de 7.800 variétés de médicaments contrefaits sont en circulation sur le continent africain ». Dès lors, « il urge de chercher comment protéger les populations contre ces médicaments dangereux », soutient Samba Cor Sarr. Il indique que « les médicaments dont la qualité n’est pas toujours prouvée et qui circule dans le secteur informel avec une grande diversité, causent beaucoup de dégâts aussi bien sur le plan de la santé publique que sur le plan économique ».
Par ailleurs, Mamadou Badji du Centre de droit et d’éthique de santé de l’UCAD estime que « c’est à l’Etat et aux pouvoirs publics de prendre des initiatives ». Il soutient que « le médicament est à la fois un produit scientifique, mais aussi un produit qui a un enjeu économique ». Pour lui, si les médicaments circulent sans qu’on est la possibilité de contrôler comment tout cela se fait, cela veut dire que « les enjeux économiques sont tels, qu’on n’arrive pas à être aussi vigilent sur le contrôle ». A ce niveau, compte tenu du fait que ces médicaments de la rue sont dangereux, mais qu’on les laisse circuler, Mamadou Badji suppose que « la question éthique doit intervenir ». Car, si « ces médicaments contrefaits circulent, cela veut dire qu’on peut tuer de manière directe ou indirecte », indique-t-il. Ainsi, il est d’avis qu’il faudrait, qu’il y ait « une attention toute particulière sur ces médicaments en circulation sur le marché ». Mamadou Badji révèle « qu’il y a des flux importants en terme financier qui sont générés par ces médicaments ». C’est ce qui explique le fait que « ces médicaments continuent de circuler et d’échapper au contrôle des pouvoirs publics » a-t-il fait savoir.
Partant de ce constat, Samba Cor Sarr suppose que « si nous voulons protéger les communautés, il faut agir sur le consommateur en le responsabilisant, car il est le premier responsable de sa santé ». Pour lui, il faut faire comprendre aux populations que « les médicaments de la rue ne sont pas similaires aux médicaments vendus dans les pharmacies ». L’utilisation des médicaments contrefaits par les populations peut créer, « une augmentation de leurs problèmes de santé qui se répercute directement sur l’aspect économique, car pouvant ralentir le taux de productivité et occasionner des décès », a souligné le Coordonnateur du Comité national d’éthique pour la recherche en Santé. La manifestation, organisée en collaboration avec l'Association Internationale Droit, Ethique et Science et l'ONUSIDA, a enregistré la participation de plus d'une centaine de professionnels de la santé de pays ouest-africains, du Maghreb, d'Europe et d'Amérique. Elle s'inscrit dans une série de journées internationales de bioéthique en Afrique de l'Ouest et du Centre, destinées à éclairer sur les enjeux éthiques par l'apport des sciences juridiques et sociales.
Amy Diallo
Par ailleurs, Mamadou Badji du Centre de droit et d’éthique de santé de l’UCAD estime que « c’est à l’Etat et aux pouvoirs publics de prendre des initiatives ». Il soutient que « le médicament est à la fois un produit scientifique, mais aussi un produit qui a un enjeu économique ». Pour lui, si les médicaments circulent sans qu’on est la possibilité de contrôler comment tout cela se fait, cela veut dire que « les enjeux économiques sont tels, qu’on n’arrive pas à être aussi vigilent sur le contrôle ». A ce niveau, compte tenu du fait que ces médicaments de la rue sont dangereux, mais qu’on les laisse circuler, Mamadou Badji suppose que « la question éthique doit intervenir ». Car, si « ces médicaments contrefaits circulent, cela veut dire qu’on peut tuer de manière directe ou indirecte », indique-t-il. Ainsi, il est d’avis qu’il faudrait, qu’il y ait « une attention toute particulière sur ces médicaments en circulation sur le marché ». Mamadou Badji révèle « qu’il y a des flux importants en terme financier qui sont générés par ces médicaments ». C’est ce qui explique le fait que « ces médicaments continuent de circuler et d’échapper au contrôle des pouvoirs publics » a-t-il fait savoir.
Partant de ce constat, Samba Cor Sarr suppose que « si nous voulons protéger les communautés, il faut agir sur le consommateur en le responsabilisant, car il est le premier responsable de sa santé ». Pour lui, il faut faire comprendre aux populations que « les médicaments de la rue ne sont pas similaires aux médicaments vendus dans les pharmacies ». L’utilisation des médicaments contrefaits par les populations peut créer, « une augmentation de leurs problèmes de santé qui se répercute directement sur l’aspect économique, car pouvant ralentir le taux de productivité et occasionner des décès », a souligné le Coordonnateur du Comité national d’éthique pour la recherche en Santé. La manifestation, organisée en collaboration avec l'Association Internationale Droit, Ethique et Science et l'ONUSIDA, a enregistré la participation de plus d'une centaine de professionnels de la santé de pays ouest-africains, du Maghreb, d'Europe et d'Amérique. Elle s'inscrit dans une série de journées internationales de bioéthique en Afrique de l'Ouest et du Centre, destinées à éclairer sur les enjeux éthiques par l'apport des sciences juridiques et sociales.
Amy Diallo