Commerce intra-africain : La Zlecaf pourrait accroître le volume de 45% d'ici 2045 (Rapport)

Jeudi 27 Mars 2025

La Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) représente une opportunité cruciale pour l'Afrique de stimuler le commerce intra-africain, de diversifier ses économies et de renforcer son industrialisation. Ceci ressort du rapport économique 2025 sur l’Afrique de la Commission économique pour l’Afrique (Cea).


D’après la présente édition du rapport, « la Zlecaf pourrait accroître le commerce intra-africain de 45% d'ici 2045, avec des gains significatifs dans les secteurs manufacturier, agroalimentaire et des services.

La Zlecaf devrait augmenter le Produit intérieur (Pib) de l'Afrique de 1,2 % et le bien-être de 0,9 % en 2045, souligne la Cea. Qui ajoute, cependant, que la forte inflation, les déficits budgétaires et la vulnérabilité de la dette demeurent des obstacles importants à la croissance.

Dans le même sillage, le rapport explique que le ratio dette/Pib de l'Afrique devrait diminuer de 67,3% en 2023 à 62,1% en 2025, mais le coût du service de la dette reste prohibitif, ce qui freine les dépenses de développement.

« L'Afrique est touchée de manière disproportionnée par le changement climatique, avec des pertes économiques annuelles de 7 à 15 milliards de dollars, qui devraient atteindre 50 milliards de dollars par an d'ici 2030 », projette le document.

En revanche, le rapport de la Cea fait savoir que la Zlecaf peut soutenir un développement résilient au changement climatique grâce à une industrialisation verte et à des investissements dans les énergies renouvelables.

Un besoin de 120,83 milliards de dollars dans les équipements de transport d'ici 2030

Pour soutenir la Zlecaf, l'Afrique aura besoin d'un investissement de 120,83 milliards de dollars dans les équipements de transport d'ici 2030, tout en simplifiant la réglementation pour améliorer l'accès au marché et favoriser l'innovation.

Les mesures de facilitation des échanges, telles que l'harmonisation des procédures douanières et la réduction des barrières non tarifaires, sont essentielles pour maximiser les avantages de la Zlecaf. Il est relevé aussi que la numérisation est essentielle à la transformation de l'Afrique, le commerce numérique représentant 25% du commerce mondial en 2020.

Cependant, l'Afrique accuse un retard en matière de connectivité internet, avec seulement 37% de sa population connectée. Les investissements dans les infrastructures numériques, telles que les centres de données et les points d'échange internet, sont essentiels.
L'urbanisation rapide présente à la fois des opportunités et des défis. D'ici 2050, la Cea souligne que 60% de la population africaine vivra en zone urbaine, contribuant ainsi de manière significative au Pib, mais mettant également à rude épreuve les infrastructures et les services.

La Zlecaf offre des opportunités d'autonomisation économique aux femmes, notamment dans les secteurs manufacturiers et commerciaux. Cependant, les femmes sont confrontées à des obstacles majeurs, notamment un accès limité au financement, à l'éducation et aux compétences numériques.

Enfin, le rapport renseigne que les actions stratégiques, telles que la promotion de l'enseignement des sciences, des technologies, de l'ingénierie et des mathématiques pour les femmes, l'amélioration de l'accès au financement entre autres, sont nécessaires pour assurer une croissance inclusive.
Bassirou MBAYE
 
 
 
 
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