Photo ONU Femmes/Pathumporn Thongking Des professionnels de santé à l'Institut thaïlandais Bamrasnaradura des maladies infectieuses.
« L’année à venir sera marquée par des revers et de nouveaux défis », a déclaré le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse virtuelle depuis le siège de l’agence onusienne à Genève. « Nous apprenons quelque chose de nouveau chaque jour. Parfois bon, parfois stimulant, parfois surprenant, mais tous utiles. », a-t-il ajouté, relevant l’exemple « de nouvelles variantes de Covid-19 ».
Face à cette nouvelle variante du nouveau coronavirus détectée au Royaume-Uni et en Afrique du Sud, l’OMS travaille actuellement « en étroite collaboration avec des scientifiques du monde entier ». Pour le monde scientifique et sanitaire, l’objectif est de « mieux comprendre toutes les mutations du virus et comment ces modifications affectent sa capacité à se propager ou à rendre les gens malades ».
Il s’agit aussi de voir « tout impact potentiel de cette nouvelle variante sur les tests, les traitements et les vaccins disponibles ». « Nous travaillons plus particulièrement avec des scientifiques du Royaume-Uni et d’Afrique du Sud qui réalisent des études épidémiologiques et de laboratoire, qui guideront les prochaines étapes », a rappelé le Dr Tedros.
Lors de cette dernière conférence de l’année sur le coronavirus, le chef de l’OMS a souligné que la science est « le moteur des actions ». Il a d’ailleurs tenu à remercier Londres et Pretoria d’avoir testé et suivi ces nouvelles variantes. Cela démontre « l’importance d’accroître la capacité de séquençage génomique dans le monde entier ».
Cela signifie le partage rapide des informations épidémiologiques, virologiques et de la séquence complète du génome avec l’OMS, d’autres pays et des équipes de recherche, notamment par le biais de plateformes à source ouverte telles que l’Initiative mondiale sur le partage des données relatives à la grippe aviaire (GISAID).
D’une manière générale, l’objectif de ces consultations avec des milliers de scientifiques du monde entier, est de « construire une solidarité mondiale ».
« Nous nous sommes engagés avec nos critiques », a-t-il insisté, ajoutant avoir demandé « à plusieurs reprises à toutes les parties prenantes de mettre en quarantaine toute politisation de la Covid-19 ». Et dans ce combat contre le nouveau coronavirus, l’OMS entend « se concentrer sur l’accélération de la science pour sauver des vies et mettre fin à cette pandémie ».
La conférence de presse a été donc l’occasion pour le Dr Tedros de rappeler tout le dispositif mis en place par l’OMS depuis le début de l’épidémie. « Nous avons immédiatement mis en place une structure de gestion des incidents pour suivre cette évolution », a-t-il détaillé.
Selon l’OMS, c’est son bureau en Chine qui, le 31 décembre, notifie son référent régional de cas de « pneumonie virale d’origine inconnue » après avoir trouvé une déclaration pour les médias sur le site de la Commission de la santé de la municipalité de Wuhan à ce sujet.
Pour le chef de l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, c’est le moment de tirer les leçons et en prendre compte dès la nouvelle année « pour mettre fin à cette pandémie ». Et derrière ce bilan, le Dr Tedros a insisté sur l’engagement de son organisation, qui a « travaillé sans relâche pour soutenir tous les pays dans leur lutte contre le virus ». « Le personnel a travaillé 24 heures sur 24 pour accélérer la science, apporter des solutions sur le terrain et renforcer la solidarité », a fait remarquer le Dr Tedros, relevant que « la science est au cœur de tout ce que l’OMS ».
Les Etats-Unis sont le pays ayant enregistré le plus de décès (329.310) et de cas (18,82 millions) depuis le début de la pandémie, devant le Brésil (190.795 morts pour 7,46 millions de cas) et l’Inde (147.901 morts pour 10,2 millions de cas).
Dans l’ensemble, le continent américain reste également le plus touché avec plus de 34,63 millions d’infections et 842.578 décès. Suivent l’Europe (25,27 millions de cas et 554.635 morts), l’Asie du sud-est (11,87 millions de cas et 181.315 décès), la Méditerranée orientale (4,84 millions et 119.455 morts), la région Afrique de l’OMS (1,83 millions d’infections et 40.299 décès) et plus le Pacifique occidental (plus d’un million de cas et 19.652 décès).
Et dans ce bilan d’étape, l’OMS a donc rappelé comment elle a mené cette lutte. Entre les premiers documents d’orientation publiés dès début janvier 2020, la réception des séquences génétiques complètes du nouveau coronavirus envoyées par la Chine, les réseaux internationaux d’experts techniques ont été mobilisés.
Ces derniers se sont réunis par téléconférence pour partager leurs connaissances de première main sur les nouveaux coronavirus et les virus respiratoires similaires, tels que le MERS et le SRAS. Et plus de 130 conférences de presse ont été également organisées pour informer sur l’évolution du virus et de la maladie.
Au début de cette pandémie, une feuille de route a été élaborée pour couvrir certains domaines techniques allant de l’interface animal-homme au développement de vaccins. « Et puis le coup de feu qui a retenti dans le monde entier a été la publication de nouvelles positives sur les vaccins de plusieurs candidats, qui sont maintenant mis à la disposition des groupes vulnérables », a affirmé le Dr Tedros.
Mais pour le chef de l’OMS, si le déploiement d’un vaccin sûr et efficace a commencé dans plusieurs pays, l’OMS ne sera satisfaite que « quand partout dans le monde, toutes les personnes qui en ont besoin auront accès aux nouveaux vaccins et seront protégées » contre la Covid-19.
Plus largement, l’OMS estime que « cette pandémie n’est peut-être pas la pire à laquelle nous sommes confrontés ». « C’est un virus transmissible mais avec une mortalité relativement faible. C’est un signal d’alarme. Nous devons nous préparer à une pandémie plus grave à l’avenir. La planète est fragile », a estimé Michael Ryan, Directeur exécutif chargé de la gestion des situations d’urgence sanitaire à l’OMS.
Pour le Dr Ryan, ce genre de menaces va continuer. « S’il y a une chose que nous devons tirer de cette pandémie avec toute la tragédie et les pertes qu’elle entraîne, c’est que nous devons nous ressaisir », a-t-il ajouté, invitant le monde à se « préparer à quelque chose qui pourrait être encore plus grave à l’avenir ».
De son côté, le Dr Tedros a déclaré que « personnellement, 2020 a été une année très difficile ». « En plus de la pandémie de Covid-19, mon pays, l’Éthiopie, est en difficulté. Il y a une guerre au Tigré, ma région, où j’ai encore des parents, comme mon petit frère, avec qui je n’ai pas pu communiquer », a affirmé le chef de l’OMS.
« Quelle que soit la situation, je crois qu’elle peut changer. J’appelle la communauté mondiale à choisir la paix, à choisir la solidarité, à choisir de s’occuper les uns des autres, de se soucier des autres », a conclu le Dr Tedros.
Un.org
Face à cette nouvelle variante du nouveau coronavirus détectée au Royaume-Uni et en Afrique du Sud, l’OMS travaille actuellement « en étroite collaboration avec des scientifiques du monde entier ». Pour le monde scientifique et sanitaire, l’objectif est de « mieux comprendre toutes les mutations du virus et comment ces modifications affectent sa capacité à se propager ou à rendre les gens malades ».
Il s’agit aussi de voir « tout impact potentiel de cette nouvelle variante sur les tests, les traitements et les vaccins disponibles ». « Nous travaillons plus particulièrement avec des scientifiques du Royaume-Uni et d’Afrique du Sud qui réalisent des études épidémiologiques et de laboratoire, qui guideront les prochaines étapes », a rappelé le Dr Tedros.
« Mettre en quarantaine toute politisation de la Covid19 »
Pour le chef de l’OMS, « ce n’est que si les pays recherchent et testent efficacement que vous serez en mesure de repérer les variantes et d’ajuster les stratégies pour y faire face ». « Nous devons veiller à ce que les pays ne soient pas sanctionnés pour avoir partagé de manière transparente de nouvelles découvertes scientifiques », a-t-il fait valoir.Lors de cette dernière conférence de l’année sur le coronavirus, le chef de l’OMS a souligné que la science est « le moteur des actions ». Il a d’ailleurs tenu à remercier Londres et Pretoria d’avoir testé et suivi ces nouvelles variantes. Cela démontre « l’importance d’accroître la capacité de séquençage génomique dans le monde entier ».
Cela signifie le partage rapide des informations épidémiologiques, virologiques et de la séquence complète du génome avec l’OMS, d’autres pays et des équipes de recherche, notamment par le biais de plateformes à source ouverte telles que l’Initiative mondiale sur le partage des données relatives à la grippe aviaire (GISAID).
D’une manière générale, l’objectif de ces consultations avec des milliers de scientifiques du monde entier, est de « construire une solidarité mondiale ».
« Nous nous sommes engagés avec nos critiques », a-t-il insisté, ajoutant avoir demandé « à plusieurs reprises à toutes les parties prenantes de mettre en quarantaine toute politisation de la Covid-19 ». Et dans ce combat contre le nouveau coronavirus, l’OMS entend « se concentrer sur l’accélération de la science pour sauver des vies et mettre fin à cette pandémie ».
Il y a un an, l’OMS signalait les premiers cas de Covid-19 en Chine
Ce plaidoyer pour la science intervient alors que cette semaine marque le premier anniversaire de la découverte par l’OMS de cas de « pneumonie de cause inconnue » par le biais d’un bulletin publié par les autorités sanitaires de Wuhan et par le réseau de veille épidémiologique international ProMed (basé aux Etats-Unis) ».La conférence de presse a été donc l’occasion pour le Dr Tedros de rappeler tout le dispositif mis en place par l’OMS depuis le début de l’épidémie. « Nous avons immédiatement mis en place une structure de gestion des incidents pour suivre cette évolution », a-t-il détaillé.
Selon l’OMS, c’est son bureau en Chine qui, le 31 décembre, notifie son référent régional de cas de « pneumonie virale d’origine inconnue » après avoir trouvé une déclaration pour les médias sur le site de la Commission de la santé de la municipalité de Wuhan à ce sujet.
Pour le chef de l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, c’est le moment de tirer les leçons et en prendre compte dès la nouvelle année « pour mettre fin à cette pandémie ». Et derrière ce bilan, le Dr Tedros a insisté sur l’engagement de son organisation, qui a « travaillé sans relâche pour soutenir tous les pays dans leur lutte contre le virus ». « Le personnel a travaillé 24 heures sur 24 pour accélérer la science, apporter des solutions sur le terrain et renforcer la solidarité », a fait remarquer le Dr Tedros, relevant que « la science est au cœur de tout ce que l’OMS ».
Plus de 79 millions de cas et 1,75 million de morts dans le monde depuis fin décembre
A noter que la pandémie a fait plus de 1,75 million de morts dans le monde depuis fin décembre, sur plus de 79,5 millions de contaminations confirmées, selon un bilan établi lundi par l’OMS.Les Etats-Unis sont le pays ayant enregistré le plus de décès (329.310) et de cas (18,82 millions) depuis le début de la pandémie, devant le Brésil (190.795 morts pour 7,46 millions de cas) et l’Inde (147.901 morts pour 10,2 millions de cas).
Dans l’ensemble, le continent américain reste également le plus touché avec plus de 34,63 millions d’infections et 842.578 décès. Suivent l’Europe (25,27 millions de cas et 554.635 morts), l’Asie du sud-est (11,87 millions de cas et 181.315 décès), la Méditerranée orientale (4,84 millions et 119.455 morts), la région Afrique de l’OMS (1,83 millions d’infections et 40.299 décès) et plus le Pacifique occidental (plus d’un million de cas et 19.652 décès).
Et dans ce bilan d’étape, l’OMS a donc rappelé comment elle a mené cette lutte. Entre les premiers documents d’orientation publiés dès début janvier 2020, la réception des séquences génétiques complètes du nouveau coronavirus envoyées par la Chine, les réseaux internationaux d’experts techniques ont été mobilisés.
Ces derniers se sont réunis par téléconférence pour partager leurs connaissances de première main sur les nouveaux coronavirus et les virus respiratoires similaires, tels que le MERS et le SRAS. Et plus de 130 conférences de presse ont été également organisées pour informer sur l’évolution du virus et de la maladie.
Au début de cette pandémie, une feuille de route a été élaborée pour couvrir certains domaines techniques allant de l’interface animal-homme au développement de vaccins. « Et puis le coup de feu qui a retenti dans le monde entier a été la publication de nouvelles positives sur les vaccins de plusieurs candidats, qui sont maintenant mis à la disposition des groupes vulnérables », a affirmé le Dr Tedros.
Mais pour le chef de l’OMS, si le déploiement d’un vaccin sûr et efficace a commencé dans plusieurs pays, l’OMS ne sera satisfaite que « quand partout dans le monde, toutes les personnes qui en ont besoin auront accès aux nouveaux vaccins et seront protégées » contre la Covid-19.
Plus largement, l’OMS estime que « cette pandémie n’est peut-être pas la pire à laquelle nous sommes confrontés ». « C’est un virus transmissible mais avec une mortalité relativement faible. C’est un signal d’alarme. Nous devons nous préparer à une pandémie plus grave à l’avenir. La planète est fragile », a estimé Michael Ryan, Directeur exécutif chargé de la gestion des situations d’urgence sanitaire à l’OMS.
Pour le Dr Ryan, ce genre de menaces va continuer. « S’il y a une chose que nous devons tirer de cette pandémie avec toute la tragédie et les pertes qu’elle entraîne, c’est que nous devons nous ressaisir », a-t-il ajouté, invitant le monde à se « préparer à quelque chose qui pourrait être encore plus grave à l’avenir ».
De son côté, le Dr Tedros a déclaré que « personnellement, 2020 a été une année très difficile ». « En plus de la pandémie de Covid-19, mon pays, l’Éthiopie, est en difficulté. Il y a une guerre au Tigré, ma région, où j’ai encore des parents, comme mon petit frère, avec qui je n’ai pas pu communiquer », a affirmé le chef de l’OMS.
« Quelle que soit la situation, je crois qu’elle peut changer. J’appelle la communauté mondiale à choisir la paix, à choisir la solidarité, à choisir de s’occuper les uns des autres, de se soucier des autres », a conclu le Dr Tedros.
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