DR. SERIGNE GUEYE DIOP, INGÉNIEUR AGRONOME: « Le développement du Sénégal peut passer par l’agriculture si… »

Mardi 30 Août 2016

Le Dr Serigne Guèye Diop a estimé que le développement du Sénégal pourrait passer par l’agriculture, à condition de travailler sur les piliers agricoles, agroalimentaire et formation. L’ingénieur agronome est d’avis que la combinaison de ces trois piliers pourrait constituer un puissant outil d’emplois.


DR. SERIGNE GUEYE DIOP, INGÉNIEUR AGRONOME: « Le développement du Sénégal peut passer par l’agriculture si… »
Le Sénégal mise beaucoup sur l’agriculture pour se développer. Un défi qui est tout à fait possible, selon le Dr Serigne Guèye Diop, maire de Sandiara et non moins Conseiller spécial du président Macky Sall. Pour y arriver, a-t-il précisé, il faut d’abord travailler sur trois piliers. Le premier, a-t-il fait savoir, c’est le pilier agricole. « Il faut augmenter les rendements, la période de travail à douze mois sur douze, ne pas se suffire de l’agriculture pluviale, mais travailler 2000 heures au lieu de 600 heures par année », a indiqué l’ancien Directeur général chez Nestle Research and Development Center Abidjan SA. L’agro-industrie constitue le second pilier. Pour le Dr Serigne Guèye Diop, l’arachide n’a pas de valeur si elle n’est pas transformée. « Un kilogramme d’arachide coûte 200 francs et un litre d’huile 1200 francs. C’est comme ça qu’il faut imaginer l’agriculture. Tant qu’on n’aura pas la possibilité de transformer l’arachide en huile, nous n’allons pas créer des emplois. Cette différence entre les 200 francs et les 1200 francs en réalité, c’est de la valeur ajoutée. C’est valable pour le mil, les plantes, le coton », a-t-il indiqué. L’autre pilier pour que l’agriculture puisse devenir un moteur de développement, c’est la formation. « On a beaucoup d’écoles d’ingénieurs au Sénégal, mais on n’a pas assez d’écoles agricoles. La donne doit véritablement changer et c’est le sens que le président Macky Sall veut donner à l’ensemble des sept lycées agricoles du pays dont le premier est implanté à Sandiara », a soutenu le maire de Sandiara. « L’agriculture a besoin de ce pilier formation, autrement, dans une génération, on n’aura plus d’agriculteurs modernes. Car, l’agriculture, tel qu’elle est pratiquée aujourd’hui, ne peut pas permettre à un pays d’avoir une sécurité alimentaire », a-t-il noté. L’objectif du Sénégal à long terme, a-t-il précisé, c’est la sécurité alimentaire, c’est-à-dire produire, consommer, stocker, transformer et exporter. « Dans des pays comme les États-Unis, le blé est stocké sur une période de cinq à dix ans. Ce qu’il nous faut au Sénégal, ce n’est pas seulement d’avoir assez de riz pour 2016, mais plutôt un stock de sécurité pour trois à cinq ans. C’est cela notre objectif en tant qu’État », a expliqué. Selon lui, la combinaison de l’agriculture à l’agroalimentaire et à la formation permet d’avoir un puissant outil d’emplois au Sénégal où le chômage constitue un énorme casse-tête.
A.DIEYE
 
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