Les tensions diplomatiques sino-américainces décrédibilisent l'accusation
Depuis plus de deux ans et demi, Madame Meng est bloquée par un processus d'extradition du Canada. Son arrestation médiatisée a fait couler beaucoup d'encre. En effet, elle est intervenue en pleine guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine. L'hostilité affichée par l'administration américaine envers son rival asiatique est un contexte troublant pour une telle affaire.
L’ancien Président américain, Donald Trump, déclarait même publiquement « Si je pense que c'est bon pour ce qui sera le plus grand accord commercial jamais conclu - ce qui est une chose très importante - ce qui est bon pour la sécurité nationale, j'interviendrais certainement si je le jugeais nécessaire. » Dès lors, il apparaît clair que Washington use de pressions politiques pour s'immiscer dans des affaires juridiques.
En prenant en étau le Canada, les Etats-Unis laissent planer le spectre de l'ingérence politique
Madame Meng n'est pas accusée d'avoir violé une loi canadienne. Son immobilisation au Canada apparaît donc injustifiée. La directrice financière de Huawei, Groupe leader dans les Technologies de l’Information et de la Communication et fortement engagé en Afrique, serait ainsi l'otage d'un enjeu politique entre deux superpuissances économiques, dommage collatéral de leur rivalité.
Les 29 et 30 juin dernier, deux audiences ont permis à la défense d'introduire de nouvelles preuves provenant de la banque britannique HSBC. Ces éléments, obtenus après de longs mois de procédure au Royaume-Uni et à Hong Kong par les avocats de Madame Meng, ébranlent l'accusation et démontrent le caractère fallacieux du dossier américain. Le procès pour « fraude » imputé à Madame Meng n'est pas établi au Canada.
Les Etats-Unis prennent en otage politique le Canada, pourtant pays allié
La question de la souveraineté juridique du Canada entre en jeu. Les Etats-Unis ont semble-t-il entraîné leur allié dans cet imbroglio politique, dont l'issu devrait être l'abandon des charges contre Madame Meng.
En effet, la défense se dit convaincue que les tribunaux canadiens parviendront à la même conclusion de l'innocence de Meng Wanzhou, et in fine sa libération. Si le tribunal juge Madame Meng lavée de tout soupçon, ce sera un camouflet pour les Etats-Unis et une preuve supplémentaire de leur ingérence politique dans le cadre d'une guerre commerciale avec la Chine.
Julien Maurice
Depuis plus de deux ans et demi, Madame Meng est bloquée par un processus d'extradition du Canada. Son arrestation médiatisée a fait couler beaucoup d'encre. En effet, elle est intervenue en pleine guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine. L'hostilité affichée par l'administration américaine envers son rival asiatique est un contexte troublant pour une telle affaire.
L’ancien Président américain, Donald Trump, déclarait même publiquement « Si je pense que c'est bon pour ce qui sera le plus grand accord commercial jamais conclu - ce qui est une chose très importante - ce qui est bon pour la sécurité nationale, j'interviendrais certainement si je le jugeais nécessaire. » Dès lors, il apparaît clair que Washington use de pressions politiques pour s'immiscer dans des affaires juridiques.
En prenant en étau le Canada, les Etats-Unis laissent planer le spectre de l'ingérence politique
Madame Meng n'est pas accusée d'avoir violé une loi canadienne. Son immobilisation au Canada apparaît donc injustifiée. La directrice financière de Huawei, Groupe leader dans les Technologies de l’Information et de la Communication et fortement engagé en Afrique, serait ainsi l'otage d'un enjeu politique entre deux superpuissances économiques, dommage collatéral de leur rivalité.
Les 29 et 30 juin dernier, deux audiences ont permis à la défense d'introduire de nouvelles preuves provenant de la banque britannique HSBC. Ces éléments, obtenus après de longs mois de procédure au Royaume-Uni et à Hong Kong par les avocats de Madame Meng, ébranlent l'accusation et démontrent le caractère fallacieux du dossier américain. Le procès pour « fraude » imputé à Madame Meng n'est pas établi au Canada.
Les Etats-Unis prennent en otage politique le Canada, pourtant pays allié
La question de la souveraineté juridique du Canada entre en jeu. Les Etats-Unis ont semble-t-il entraîné leur allié dans cet imbroglio politique, dont l'issu devrait être l'abandon des charges contre Madame Meng.
En effet, la défense se dit convaincue que les tribunaux canadiens parviendront à la même conclusion de l'innocence de Meng Wanzhou, et in fine sa libération. Si le tribunal juge Madame Meng lavée de tout soupçon, ce sera un camouflet pour les Etats-Unis et une preuve supplémentaire de leur ingérence politique dans le cadre d'une guerre commerciale avec la Chine.
Julien Maurice