Débat d’orientation budgétaire à l’Assemblée nationale : Les ressources de la Loi de finances 2019 estimées à 4 000 milliards de FCfa

Lundi 2 Juillet 2018

Samedi dernier, le ministre de l’économie, des finances et du plan, Amadou Bâ, avait informé qu’au total, pour 2019, les ressources de la loi de finances seront d’environ 4.000 milliards de FCfa, provenant de l’effort de mobilisation des ressources internes mais également de ressources externes. Il faisait face aux députés pour présenter le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle 2019-2021.


Face aux parlementaires, avant-hier, le ministre de l’Economie, des Fiances et du Plan, Amadou Bâ, s’est réjoui de la présentation du Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (Dpbep) 2019-2021 à l’Hémicycle. Il a fait comprendre que le débat d’orientation budgétaire est un exercice important de transparence dans une démocratie puisqu’il permet, non seulement de faire le point sur la situation et les perspectives économiques et sociales du pays, mais aussi de discuter de sujets importants que sont la trajectoire des recettes et dépenses de l’Etat, la situation financière des collectivités territoriales, des entreprises publiques et organismes de protection sociale, entre autres. Le ministre a souligné qu’au total, pour 2019, les ressources de la loi de finances seront d’environ 4000 milliards de FCfa, provenant de l’effort de mobilisation des ressources internes mais également de ressources externes acquises au moindre coût et affectées exclusivement aux projets économiquement rentables et socialement utiles.
Pour le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, l’option retenue de renforcer la mobilisation des ressources extérieures pour le complément de financement de l’investissement résulte notamment de la confiance des partenaires techniques et financiers du Sénégal. Il a rappelé, dans ce sens, que ces partenaires s’étaient engagés au cours du groupe consultatif de février 2014 à hauteur de 3.729 milliards de F Cfa. «Aujourd’hui, quatre ans après, nous sommes à 5.963,4 milliards de FCfa de financements mobilisés auprès des mêmes bailleurs, soit un taux de réalisation de 160% », a soutenu le ministre. C’est pourquoi, dit-il, le président de la République a souhaité, après plusieurs années d’assainissement du cadre macroéconomique, de rationalisation des dépenses, que notre politique budgétaire s’attache davantage à redistribuer à nos concitoyens les fruits bien mérités de la croissance forte et durable que le Pse a mis sur les rails.
Civisme fiscal
Par ailleurs, le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan a rapporté que sur la période 2019-2021, la dynamique amorcée se maintiendra puisque le taux de croissance moyen projeté est de 7%, à la faveur de la mise en œuvre du deuxième Plan d’actions prioritaires (Pap) du Pse en cours de préparation et qui portera sur la période 2019-2023. «Le premier s’achève cette année avec les excellents résultats obtenus qui confirment la pertinence du Pse. Le Sénégal n’abandonnera pas pour autant le dogme de la rigueur budgétaire, qui est le gage de la confiance des marchés et des bailleurs de fonds, car le déficit budgétaire ne dépassera pas 3% durant les trois prochaines années, il sera même de 2,9% en 2021», a-t-il insisté.
Pour cela, il a renseigné que l’accent sera mis sur la modernisation des administrations fiscale et douanière car le développement fulgurant de certaines technologies, notamment dans le domaine du numérique, permet à ces administrations de réaliser des gains de temps importants et d’améliorer donc leur rendement budgétaire. «Mais il ne faut pas perdre de vue que les marges de progression fiscale se rétrécissent de plus en plus», a-t-il alerté. Amadou Bâ a aussi indiqué qu’il n’aura échappé à personne que 2017 a été une année de croissance pour la plupart des économies (avec un taux moyen de 3,8%). «2018 devrait le confirmer (les prévisions tablent sur 3,9%). L’économie sénégalaise, elle, n’a jamais été aussi forte. En effet, le taux de croissance du Pib réel se maintient sur un rythme de plus de 6% pour la troisième année consécutive. En 2017, cette croissance a été de 7,2%, soit un point de pourcentage de plus que l’année 2016, reflétant la poursuite des grands projets d’investissement et le renforcement de l’ensemble des secteurs productifs», a-t-il confié. Globalement, a-t-il renchéri, c’est une croissance portée par les secteurs primaire (12,9%) et tertiaire (6,6%), le secteur secondaire progressant moins lentement, de 4,5%. «En 2018, nous devrions faire légèrement moins que 2017, pour nous situer tout de même à 7% dont: 7,8% pour le secteur primaire (il s’agit donc d’un léger repli), 6,9% pour le secteur secondaire (il va être plus performant qu’en 2017) et 6,7% pour le secteur tertiaire (il va rester stable). Pour ce qui est du taux de l’inflation projeté à 2,2% contre 1,7% en 2017, il s’explique par l’impact négatif de la remontée des cours du baril et ceux de certaines matières premières », a-t-il expliqué.
 D’après Amadou Bâ, le recensement général des entreprises auquel l’agence nationale de la statistique et de la démographie a procédé en 2017, a certes révélé des pans importants de notre économie qui ne sont pas correctement fiscalisés. «Il s’agit, pour l’essentiel, de micro-entreprises, souvent constitués d’une seule personne physique, peu  ou pas alphabétisée, peu ou pas formée, exerçant une activité de survie avec des moyens rudimentaires et un accès limité aux circuits de financement.
Or, conformément aux instructions du président de la République, la politique fiscale du Sénégal s’efforce de ne pas apparaître comme confiscatoire. Il est donc important d’éviter d’écraser d’impôts ces micro-entreprises informelles», a-t-il fait savoir. La stratégie consiste plutôt, selon lui, à les habituer au paiement de l’impôt, pour développer leur civisme fiscal, en la matière, la pédagogie s’avérant plus appropriée que la répression.
Lesoleil.sn
Actu-Economie


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