L’activité boursière a fini de se développer en Afrique. Selon la Banque de France, le continent africain abrite aujourd’hui une vingtaine de places boursières, contre seulement huit dix ans auparavant. Ainsi, le niveau de capitalisation boursière en termes nominaux a quasiment été multiplié par cinq entre 2000 et 2010, passant de 257 milliards à 1.260 milliards de dollars. Cependant, constate la Banque de France, cet « essor révèle des disparités importantes entre les différentes économies africaines, en fonction notamment des niveaux de revenus.
Ainsi, dans les détails, le rapport indique que les places boursières des Etats d’Afrique subsaharienne « restent encore les plus petites au plan mondial en termes de niveau de capitalisation ». Sur la période 2005-2010, le Nigéria (Bourse du Nigéria) et la Côte d’Ivoire (BRVM) regroupant les 8 pays de l’Uemoa, présentent par exemple des niveaux de capitalisation s’élevant respectivement à 26,9 % et 28,0% du PIB, contre 73,3 pour le Maroc et 249,5% pour l’Afrique du Sud sur la même période. Dans le lot des pays africains, seule l’Afrique du Sud s’approche des niveaux de capitalisation des pays développés ou émergents. En effet, informe la Banque de France en termes nominaux l’Afrique du Sud a augmenté de près de 400% entre 2000 et 2010, passant de 154,4% à 278,4% du PIB sud-africain.
Plus d’activités des investisseurs institutionnels & des produits financiers adaptés
Ainsi donc, l’Afrique du Sud fait partie des places boursières « les plus importantes au niveau international et concurrence de grandes places émergentes comme celles de Malaisie ou de Chine », décrit la Banque de France. En dehors de la nation Arc en ciel, le landerneau boursier africain en dépit des mesures de libéralisation des marchés financiers instaurés en Afrique, reste confronté à « d’importants freins structurels qui ralentissent le développement des marchés financiers, notamment des pays intermédiaires ou à faibles revenus », diagnostique le rapport de la Banque de France. De l’avis de cette dernière, les déficits de liquidité sur ces marchés résultent du « manque d’activités des investisseurs institutionnels sur le marché secondaire et l’insuffisance de produits financiers adaptés, couvrant un large spectre de maturités ». En outre, liste la Banque de France, « le manque d’automatisation des systèmes d’échanges créant des goulets d’étranglements, sont autant de facteurs qui fragilisent l’émergence et le développement des marchés boursiers en Afrique subsaharienne. Par ailleurs, la Banque de France rapporte qu’en termes de liquidité, des écarts importants existent entre les différentes places financières africaines. Les pays à revenus intermédiaires comme Maurice et le Botswana présentent de faibles ratios de « turnover » (valeur totale des actions échangées, rapportée à la capitalisation totale), ressortant respectivement à 5,9% et 3,8% sur la période 2000-2005, alors que l’Egypte et l’Afrique du Sud enregistraient des ratios substantiellement plus élevés, s’élevant respectivement à 22,2% et 42,0% au cours de la même période. Sur la même lancée, les ratios de liquidité des places financières des pays à revenus faibles et intermédiaires ont peu évolué durant la période 2005/2010 et ont diminué dans le cas du Botswana (4,7% en 2000 à 3,5% en 2010). Alors qu’en parallèle, des pays comme le Maroc et l’Egypte présentent des ratios de liquidité s’élevant respectivement à 31,0% et 51,4% en moyenne sur la période 2005/2010 contre 9,4% et 22,2% sur la période 2000-2005.
Ismaila BA
Ainsi, dans les détails, le rapport indique que les places boursières des Etats d’Afrique subsaharienne « restent encore les plus petites au plan mondial en termes de niveau de capitalisation ». Sur la période 2005-2010, le Nigéria (Bourse du Nigéria) et la Côte d’Ivoire (BRVM) regroupant les 8 pays de l’Uemoa, présentent par exemple des niveaux de capitalisation s’élevant respectivement à 26,9 % et 28,0% du PIB, contre 73,3 pour le Maroc et 249,5% pour l’Afrique du Sud sur la même période. Dans le lot des pays africains, seule l’Afrique du Sud s’approche des niveaux de capitalisation des pays développés ou émergents. En effet, informe la Banque de France en termes nominaux l’Afrique du Sud a augmenté de près de 400% entre 2000 et 2010, passant de 154,4% à 278,4% du PIB sud-africain.
Plus d’activités des investisseurs institutionnels & des produits financiers adaptés
Ainsi donc, l’Afrique du Sud fait partie des places boursières « les plus importantes au niveau international et concurrence de grandes places émergentes comme celles de Malaisie ou de Chine », décrit la Banque de France. En dehors de la nation Arc en ciel, le landerneau boursier africain en dépit des mesures de libéralisation des marchés financiers instaurés en Afrique, reste confronté à « d’importants freins structurels qui ralentissent le développement des marchés financiers, notamment des pays intermédiaires ou à faibles revenus », diagnostique le rapport de la Banque de France. De l’avis de cette dernière, les déficits de liquidité sur ces marchés résultent du « manque d’activités des investisseurs institutionnels sur le marché secondaire et l’insuffisance de produits financiers adaptés, couvrant un large spectre de maturités ». En outre, liste la Banque de France, « le manque d’automatisation des systèmes d’échanges créant des goulets d’étranglements, sont autant de facteurs qui fragilisent l’émergence et le développement des marchés boursiers en Afrique subsaharienne. Par ailleurs, la Banque de France rapporte qu’en termes de liquidité, des écarts importants existent entre les différentes places financières africaines. Les pays à revenus intermédiaires comme Maurice et le Botswana présentent de faibles ratios de « turnover » (valeur totale des actions échangées, rapportée à la capitalisation totale), ressortant respectivement à 5,9% et 3,8% sur la période 2000-2005, alors que l’Egypte et l’Afrique du Sud enregistraient des ratios substantiellement plus élevés, s’élevant respectivement à 22,2% et 42,0% au cours de la même période. Sur la même lancée, les ratios de liquidité des places financières des pays à revenus faibles et intermédiaires ont peu évolué durant la période 2005/2010 et ont diminué dans le cas du Botswana (4,7% en 2000 à 3,5% en 2010). Alors qu’en parallèle, des pays comme le Maroc et l’Egypte présentent des ratios de liquidité s’élevant respectivement à 31,0% et 51,4% en moyenne sur la période 2005/2010 contre 9,4% et 22,2% sur la période 2000-2005.
Ismaila BA