Le rôle du secteur est essentiel, car ce sont ses acteurs qui font le commerce, créent des emplois et investissent dans l’innovation. C’est la position de Wamkele Mene, qui s’exprimait ce jeudi 27, juin lors de la cérémonie d’ouverture de la septième édition du Forum international Afrique développement 2024 (Fiad2024) qui se tient du 27 au 28 juin à Casablanca, au Maroc.
C’est ainsi dit-il qu’ils ont, au niveau de la ZLECAF, identifié des secteurs prioritaires qui peuvent permettre au continent africain d’être plus compétitif. Parmi ceux-ci, on peut citer les secteurs de l’automobile et celui de la logistique et du transport. En ce sens, il a souligné que pour le secteur de l’automobile, par exemple, l’Afrique produit 1,2 million automobiles par an et d’ici à 2035, le continent aura besoin de 5 millions d’unités par an.
En outre, il a indiqué que 17% de la population mondiale se trouve en Afrique et, pourtant, regrette-t-il, il y a un déficit de production manufacturière, qui ne permet pas de répondre aux besoins des africains. C’est pourquoi, poursuit-il, « nous devons créer nos capacités de production pour répondre aux besoins de demain dans le secteur de l’automobile ».
Pour le secteur pharmaceutique, il a rappelé que le continent africain, en 2019, a importé 16 milliards de dollars de produits pharmaceutiques , ce qui constitue autant d’opportunités en termes d’investissements perdues. C’est pourquoi, M. Mene soutient que des mesures concrètes et une harmonisation règlementaire sont requises pour que ce secteur puisse permettre à l’Afrique de produire ses produits pharmaceutiques.
Mais , il note au passage que la question de la monnaie aussi doit être prise en compte, notamment dans les échanges intra régionaux. En effet, « le coût de la convertibilité de nos devises est très élevé » signale-t-il. « 42 devises, coûtent 5 milliards de dollars annuellement. C’est cela le coût de la convertibilité », fait-il savoir dans la foulée. Ainsi, si vous êtes au Kenya, explique-t-il, et vous commercer avec quelqu’un au Ghana, vous devez acheter une troisième devise pour pouvoir faire du commerce avec cet opérateur. Pour lui, « c’est un coût très élevé, et c’est assurément un obstacle au commerce interafricain, notamment en termes d’impact du coût de change sur le prix payé par les entrepreneurs ».
Poursuivant son intervention, M. Mene a souligné que la Zone de libre-échanges continentale africaine (Zlecaf) a été ratifié par 47 pays, ce qui permet, d’après lui, de mieux « positionner le continent africain » et de « surmonter la fragmentation des marchés qui avaient existé depuis, au moins, la fin du colonialisme ».
Il a relevé également que le thème cette année : « Ici, on investit » est cruciale et rime avec les aspirations du continent consistant à attirer les investissements, alimenter la croissance économique entre autres. Wamkele Mene a, surtout, rappelé que le cadre du Protocole sur l’investissement est essentiel, si l’on veut des investissements, des infrastructures et de la logistique nécessaire pour développer le commerce intra-africain.
Enfin, il a soutenu dans sa conclusion qu’investir dans les secteurs manufacturier et industriel est essentiel pour créer des chaines de valeur locales pour la production de biens, répondre aux normes continentales et internationales et donc développer le marché interafricain.
Envoyés spéciaux à Casablanca
Ismaila BA et Bassirou MBAYE
C’est ainsi dit-il qu’ils ont, au niveau de la ZLECAF, identifié des secteurs prioritaires qui peuvent permettre au continent africain d’être plus compétitif. Parmi ceux-ci, on peut citer les secteurs de l’automobile et celui de la logistique et du transport. En ce sens, il a souligné que pour le secteur de l’automobile, par exemple, l’Afrique produit 1,2 million automobiles par an et d’ici à 2035, le continent aura besoin de 5 millions d’unités par an.
En outre, il a indiqué que 17% de la population mondiale se trouve en Afrique et, pourtant, regrette-t-il, il y a un déficit de production manufacturière, qui ne permet pas de répondre aux besoins des africains. C’est pourquoi, poursuit-il, « nous devons créer nos capacités de production pour répondre aux besoins de demain dans le secteur de l’automobile ».
Pour le secteur pharmaceutique, il a rappelé que le continent africain, en 2019, a importé 16 milliards de dollars de produits pharmaceutiques , ce qui constitue autant d’opportunités en termes d’investissements perdues. C’est pourquoi, M. Mene soutient que des mesures concrètes et une harmonisation règlementaire sont requises pour que ce secteur puisse permettre à l’Afrique de produire ses produits pharmaceutiques.
Mais , il note au passage que la question de la monnaie aussi doit être prise en compte, notamment dans les échanges intra régionaux. En effet, « le coût de la convertibilité de nos devises est très élevé » signale-t-il. « 42 devises, coûtent 5 milliards de dollars annuellement. C’est cela le coût de la convertibilité », fait-il savoir dans la foulée. Ainsi, si vous êtes au Kenya, explique-t-il, et vous commercer avec quelqu’un au Ghana, vous devez acheter une troisième devise pour pouvoir faire du commerce avec cet opérateur. Pour lui, « c’est un coût très élevé, et c’est assurément un obstacle au commerce interafricain, notamment en termes d’impact du coût de change sur le prix payé par les entrepreneurs ».
Poursuivant son intervention, M. Mene a souligné que la Zone de libre-échanges continentale africaine (Zlecaf) a été ratifié par 47 pays, ce qui permet, d’après lui, de mieux « positionner le continent africain » et de « surmonter la fragmentation des marchés qui avaient existé depuis, au moins, la fin du colonialisme ».
Il a relevé également que le thème cette année : « Ici, on investit » est cruciale et rime avec les aspirations du continent consistant à attirer les investissements, alimenter la croissance économique entre autres. Wamkele Mene a, surtout, rappelé que le cadre du Protocole sur l’investissement est essentiel, si l’on veut des investissements, des infrastructures et de la logistique nécessaire pour développer le commerce intra-africain.
Enfin, il a soutenu dans sa conclusion qu’investir dans les secteurs manufacturier et industriel est essentiel pour créer des chaines de valeur locales pour la production de biens, répondre aux normes continentales et internationales et donc développer le marché interafricain.
Envoyés spéciaux à Casablanca
Ismaila BA et Bassirou MBAYE