« L’Afrique, malheureusement n’a pas investi dans les secteurs importants que sont la santé et l’éducation », c’est le constat fait par Didier Acouetey . Président exécutif de Africsearch, M. Acouetey qui participait à la 3e édition des Financial Afrik Awards au Musée des civilisations noires à Dakar soutient que la Covid-19 révèle simplement que nous n’arrivons pas à apporter une réponse sanitaire satisfaisante mais heureusement nous n’avons pas été impactés comme les pays développés.
Selon lui, la crise a montré d’abord que nous n’étions pas préparés économiquement avec des structures industrielles. Ensuite, ajoute-t-il,« elle a révélé que le système économique ne fonctionne pas bien et que les années de croissance que nous avons connues pendant 10 à 15 ans n’avaient pas mis le secteur privé africain au cœur de cette croissance avec une capacité dudit secteur à prendre le relais de cette croissance, pas simplement sur les matières premières ou éventuellement l’économie de service liée aux télécoms ».
Enfin la crise a révélé, d’après lui, que le système éducatif n’est pas assez costaud pour absorber un choc économique comme celui-ci puisque, d’abord, quantitativement on voit bien que les jeunes africains qui vont à l’école aujourd’hui sont trop nombreux par rapport aux infrastructures et donc qualitativement, le système subit de plein fouet un déficit qualitatif qui fait que ceux qui sont produits dans le système universitaire ou le système éducatif habituel ne répondent pas à l’évolution des économies africaines.
Par ailleurs, il est d’avis que les Etats africains ont essayé d’apporter des réponses mais, avoue-t-il, elles sont largement insuffisantes par rapport aux besoins des économies. Et d’expliquer : « Les fonds qui ont été annoncés, si vous le prenez par exemple le secteur privé ou le secteur informel qui a besoin d’une réponse sociale extrêmement forte, on voit bien que les décaissements n’ont, pour la plupart été faits. » A l’en croire, dans certains pays, les gouvernements ont admis qu’à peine 10 à 20% des fonds qui avaient été promis ont été décaissés.
Donc il en déduit que les réponses ont été peut-être rapides mais la mise en œuvre a été extrêmement faible et n’a pas bénéficié au secteur privé et aux populations. Aussi, poursuit-il, ces pays se sont endettés massivement ces dernières années et on ne voit pas très où est-ce que ces fonds ont été investis.
Dans ce cas de figure, affirme enfin M. Acouetey, il me semble que les Etats sont en train de passer à côté d’un enjeu important qui était de dire que cette crise est un révélateur de nos faiblesses structurelles et nous allons les corriger pour qu’enfin on reprenne en main nos chaines de valeur, notre production dans certains secteur, les questions liées à l’éducation, au secteur informel qu’il faut accompagner et structurer différemment.
Bassirou MBAYE
Selon lui, la crise a montré d’abord que nous n’étions pas préparés économiquement avec des structures industrielles. Ensuite, ajoute-t-il,« elle a révélé que le système économique ne fonctionne pas bien et que les années de croissance que nous avons connues pendant 10 à 15 ans n’avaient pas mis le secteur privé africain au cœur de cette croissance avec une capacité dudit secteur à prendre le relais de cette croissance, pas simplement sur les matières premières ou éventuellement l’économie de service liée aux télécoms ».
Enfin la crise a révélé, d’après lui, que le système éducatif n’est pas assez costaud pour absorber un choc économique comme celui-ci puisque, d’abord, quantitativement on voit bien que les jeunes africains qui vont à l’école aujourd’hui sont trop nombreux par rapport aux infrastructures et donc qualitativement, le système subit de plein fouet un déficit qualitatif qui fait que ceux qui sont produits dans le système universitaire ou le système éducatif habituel ne répondent pas à l’évolution des économies africaines.
Par ailleurs, il est d’avis que les Etats africains ont essayé d’apporter des réponses mais, avoue-t-il, elles sont largement insuffisantes par rapport aux besoins des économies. Et d’expliquer : « Les fonds qui ont été annoncés, si vous le prenez par exemple le secteur privé ou le secteur informel qui a besoin d’une réponse sociale extrêmement forte, on voit bien que les décaissements n’ont, pour la plupart été faits. » A l’en croire, dans certains pays, les gouvernements ont admis qu’à peine 10 à 20% des fonds qui avaient été promis ont été décaissés.
Donc il en déduit que les réponses ont été peut-être rapides mais la mise en œuvre a été extrêmement faible et n’a pas bénéficié au secteur privé et aux populations. Aussi, poursuit-il, ces pays se sont endettés massivement ces dernières années et on ne voit pas très où est-ce que ces fonds ont été investis.
Dans ce cas de figure, affirme enfin M. Acouetey, il me semble que les Etats sont en train de passer à côté d’un enjeu important qui était de dire que cette crise est un révélateur de nos faiblesses structurelles et nous allons les corriger pour qu’enfin on reprenne en main nos chaines de valeur, notre production dans certains secteur, les questions liées à l’éducation, au secteur informel qu’il faut accompagner et structurer différemment.
Bassirou MBAYE