Est-il admissible de décider de la sorte du sort de 130 familles (le personnel) et de plus de 30 000 clients ? Le motif provoqué d'une hypothèse de risque systémique, aux termes du communiqué du Ministère ivoirien de l'Economie et des Finances rendu public, le 30 septembre 2014, à ce propos, et qui présageait d'une liquidation en pure perte, même adossée aux avatars encourus (dettes structurelles), a-t-il jamais paru si peu probable qu'aucun rapport d'audit ne l'a montré ou démontré. J'accuse, pour ma part, la Commission bancaire d'avoir favorisé et créé le conditionnement à cet effet.
Toutefois, face à ma résilience, convient-il de rappeler l'état de la BFA, jusqu'au retrait de l'agrément, que l'organe de surveillance prudentiel a caché au gouvernement ivoirien et à l'ensemble de la communauté de l'espace UMOA, l'Union monétaire ouest-africaine.
En effet, au 31 décembre 2010, l'établissement accusait un total bilan passif de 42,254 milliards, et sur lesquels 35 milliards de dépôts de clients, et un total bilan actif de 42,254 milliards dont 40 milliards de créances douteuses (soit 95% du jamais vu !!!).
Cette situation, logiquement, a débouché sur un manque criant de liquidités qui ne permettait plus à l'établissement de vivre et de poursuivre son activité de crédit. En effet, d'un côté, des déposants dans l'impossibilité de disposer de leurs avoirs et, de l'autre, des créances douteuses dont le montant excède largement les dépôts ;
ces créances douteuses, ici, sont essentiellement constituées de prêts accordés à des personnes morales ou physiques politiquement exposées, sans possibilité de générer le moindre intérêt au profit de la Banque. J'accuse la Commission bancaire.
Autre fait ahurissant: déjà, au 31 décembre 2009, les dirigeants de la BFA et l'Etat ivoirien avaient convenu d'une opération des plus étranges, à savoir la cession à l'Etat de 36 milliards desdites créances douteuses dont l'Etat était déjà propriétaire en sa qualité d'actionnaire principal (92% du capital social ), avec une décote de 20%, soit un peu plus de 4 milliards, alourdissant davantage et, inutilement des résultats déjà déficitaires. Etait-ce là la réponse au problème de liquidités posé? Assurément non! La COBA en porte la responsabilité.
Autre détail des plus croustillants de cette opération : le portefeuille ainsi cédé contenait des créances que la BFA détenait sur ses propres dirigeants. La COBA le savait, et cependant, n'a élevé le moindre rappel à l'ordre. Pourquoi ?
Elle seule peut l'expliquer aujourd'hui, d'autant que ce processus de défaisance s'est étalé sur quatre années, de 2006 à 2009. Tel qu'il apparaît donc, la BFA était, sans aucun doute, condamnée à déposer son bilan. J'en accuse la COBA.
A l'évidence, cette pratique peu orthodoxe, qui confrontait les règles de déontologie et de l'éthique financières ainsi que la gouvernance d'entreprise bancaire, livrait dès lors, l'établissement à l'aventurisme technique, et hypothéquait fatalement et sans rémission, son avenir.
Sidwaya Quotidien/allafrica.com
Toutefois, face à ma résilience, convient-il de rappeler l'état de la BFA, jusqu'au retrait de l'agrément, que l'organe de surveillance prudentiel a caché au gouvernement ivoirien et à l'ensemble de la communauté de l'espace UMOA, l'Union monétaire ouest-africaine.
En effet, au 31 décembre 2010, l'établissement accusait un total bilan passif de 42,254 milliards, et sur lesquels 35 milliards de dépôts de clients, et un total bilan actif de 42,254 milliards dont 40 milliards de créances douteuses (soit 95% du jamais vu !!!).
Cette situation, logiquement, a débouché sur un manque criant de liquidités qui ne permettait plus à l'établissement de vivre et de poursuivre son activité de crédit. En effet, d'un côté, des déposants dans l'impossibilité de disposer de leurs avoirs et, de l'autre, des créances douteuses dont le montant excède largement les dépôts ;
ces créances douteuses, ici, sont essentiellement constituées de prêts accordés à des personnes morales ou physiques politiquement exposées, sans possibilité de générer le moindre intérêt au profit de la Banque. J'accuse la Commission bancaire.
Autre fait ahurissant: déjà, au 31 décembre 2009, les dirigeants de la BFA et l'Etat ivoirien avaient convenu d'une opération des plus étranges, à savoir la cession à l'Etat de 36 milliards desdites créances douteuses dont l'Etat était déjà propriétaire en sa qualité d'actionnaire principal (92% du capital social ), avec une décote de 20%, soit un peu plus de 4 milliards, alourdissant davantage et, inutilement des résultats déjà déficitaires. Etait-ce là la réponse au problème de liquidités posé? Assurément non! La COBA en porte la responsabilité.
Autre détail des plus croustillants de cette opération : le portefeuille ainsi cédé contenait des créances que la BFA détenait sur ses propres dirigeants. La COBA le savait, et cependant, n'a élevé le moindre rappel à l'ordre. Pourquoi ?
Elle seule peut l'expliquer aujourd'hui, d'autant que ce processus de défaisance s'est étalé sur quatre années, de 2006 à 2009. Tel qu'il apparaît donc, la BFA était, sans aucun doute, condamnée à déposer son bilan. J'en accuse la COBA.
A l'évidence, cette pratique peu orthodoxe, qui confrontait les règles de déontologie et de l'éthique financières ainsi que la gouvernance d'entreprise bancaire, livrait dès lors, l'établissement à l'aventurisme technique, et hypothéquait fatalement et sans rémission, son avenir.
Sidwaya Quotidien/allafrica.com