BNP Paribas et la justice américaine seraient proches d'un accord sur le paiement d'une amende de huit à neuf milliards de dollars à en croire le Wall Street Journal daté de dimanche. Le journal affirme que des négociations entre la banque française et les autorités américaines ont eu lieu vendredi, pour déterminer un calendrier. Il assure également qu'un accord de plaider-coupable par BNP Paribas pourrait ainsi être annoncé début juillet, mais les termes précis resteraient à déterminer et pourraient prendre davantage de temps.
Auparavant, les médias mentionnaient une amende de plus de 10 milliards de dollars pour l'établissement français accusé aux États-Unis d'avoir enfreint des embargos américains en réalisant des opérations en dollars avec des pays comme l'Iran, Cuba ou surtout le Soudan entre 2002 et 2009. Le montant de 16 milliards a même un temps été évoqué par l'agence Reuters.
L'accord prévoirait en outre le départ de plus d'une trentaine de cadres de BNP Paribas, la banque acceptant les demandes du département des Services financiers de New York qui exigeaient que des sanctions personnelles soient également prises. La plupart de ces responsables ont déjà quitté la banque, est-il précisé.
Après des mois de résistance de la part de BNP Paribas dans cette affaire, le départ de plusieurs dirigeants de l'établissement français a été annoncé ces dernières semaines notamment George Chodron de Courcel, 64 ans, directeur général délégué et Dominique Remy, 60 ans, responsable de la banque de financement et d'investissement de la filiale belge BNP Paribas Fortis.
Selon le journal, l'enquête a porté sur plus de 100 milliards de dollars de transactions, pour déterminer ensuite que quelque 30 milliards de dollars de transactions ont été "volontairement dissimulées" afin de détourner les sanctions.
La majorité des opérations incriminées portent sur des transactions avec le Soudan, essentiellement dans le secteur pétrolier, mais BNP Paribas est aussi accusée d'avoir facilité des transferts vers l'Iran et d'autres pays mis au ban de transactions commerciales par les Etats-Unis.
Reste que la banque française n'est pas le seul établissement bancaire à être dans le viseur des enquêteurs américains qui s'intéressent notamment aux pratiques passées en matière de crédit immobilier de Bank of America et de Citigroup. Ces banques pourraient devoir payer jusqu'à 17 milliards de dollars de pénalités pour la première et 10 milliards pour la seconde.
Latribune.fr
Auparavant, les médias mentionnaient une amende de plus de 10 milliards de dollars pour l'établissement français accusé aux États-Unis d'avoir enfreint des embargos américains en réalisant des opérations en dollars avec des pays comme l'Iran, Cuba ou surtout le Soudan entre 2002 et 2009. Le montant de 16 milliards a même un temps été évoqué par l'agence Reuters.
Une interdiction temporaire
Selon les grandes lignes de cet accord, la banque accepterait d'autres sanctions notamment une interdiction temporaire, "probablement de quelques mois", d'effectuer des transactions en dollars, croit savoir le journal citant des sources proches du dossier. Interrogée dimanche soir, la BNP à New York n'a pas répondu.L'accord prévoirait en outre le départ de plus d'une trentaine de cadres de BNP Paribas, la banque acceptant les demandes du département des Services financiers de New York qui exigeaient que des sanctions personnelles soient également prises. La plupart de ces responsables ont déjà quitté la banque, est-il précisé.
Après des mois de résistance de la part de BNP Paribas dans cette affaire, le départ de plusieurs dirigeants de l'établissement français a été annoncé ces dernières semaines notamment George Chodron de Courcel, 64 ans, directeur général délégué et Dominique Remy, 60 ans, responsable de la banque de financement et d'investissement de la filiale belge BNP Paribas Fortis.
Des transactions "volontairement" dissimulées
Les enquêteurs américains ont réuni des informations selon lesquelles BNP Paribas, par l'intermédiaire de banques régionales en Afrique de l'Est, au Proche-Orient et en Europe, a sur une période de cinq ans, effectué des transactions avec des sociétés et des agences gouvernementales au Soudan.Selon le journal, l'enquête a porté sur plus de 100 milliards de dollars de transactions, pour déterminer ensuite que quelque 30 milliards de dollars de transactions ont été "volontairement dissimulées" afin de détourner les sanctions.
La majorité des opérations incriminées portent sur des transactions avec le Soudan, essentiellement dans le secteur pétrolier, mais BNP Paribas est aussi accusée d'avoir facilité des transferts vers l'Iran et d'autres pays mis au ban de transactions commerciales par les Etats-Unis.
Une sanction parmi d'autres
Un dossier qui a pris une tournure diplomatique lorsque début juin le président français François Hollande a dénoncé une sanction "disproportionnée" et "injuste". Interpellé à ce sujet, son homologue américain Barack Obama avait répondu qu'il ne se "mêlait pas" des affaires de justice.Reste que la banque française n'est pas le seul établissement bancaire à être dans le viseur des enquêteurs américains qui s'intéressent notamment aux pratiques passées en matière de crédit immobilier de Bank of America et de Citigroup. Ces banques pourraient devoir payer jusqu'à 17 milliards de dollars de pénalités pour la première et 10 milliards pour la seconde.
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