Finances publiques: Bonne exécution des dépenses publiques en mars

Mercredi 30 Mai 2018

Au terme du mois de mars 2018, la gestion budgétaire a été caractérisée par une exécution prudente des dépenses publiques associée à une progression satisfaisante des ressources.


Finances publiques: Bonne exécution des dépenses publiques en mars
En effet, souligne la Direction de la prévision et des études économique(Dpee), les ressources et dons mobilisés à fin mars 2018 sont évalués à 501,1 milliards contre 437,7 milliards un an auparavant, soit une hausse de 14,6%, en liaison, principalement, avec leur composante budgétaire. Quant aux dépenses publiques, elles sont évaluées à 651,1 milliards à fin mars 2018, se contractant de 11,5% par rapport à la même période en 2017. Au total, le solde budgétaire, dons compris, est évalué en déficit de 150 milliards contre un déficit de 297,7 milliards un an auparavant
Les ressources sont évaluées à 501,1 milliards, essentiellement constituées de recettes budgétaires à hauteur de 462,8 milliards, des ressources du FSE pour une valeur de 6,9 milliards et de dons pour un montant estimé à 31,4 milliards.
En glissement annuel, les ressources ont augmenté de 63,9 milliards (+14,6%) en liaison avec la hausse des recettes fiscales (+43,8 milliards) et des recettes non fiscales (+13 milliards). La performance observée sur la mobilisation des recettes fiscales est attribuable aux impôts indirects hors FSIPP (259,6 milliards) qui se sont renforcés de 14,1% (+32,0 milliards).
Cette hausse est portée essentiellement par les recouvrements au cordon douanier qui ont progressé de 20,1% (+23,3 milliards). En effet, la TVA à l’import (80,7 milliards) et les droits de porte (58,5 milliards) se sont améliorés respectivement de 17,8% et 29,2%.
Par ailleurs, la hausse du recouvrement de la taxe sur la consommation hors pétrole (+3,2 milliards) et celle de la TVA intérieure hors pétrole (+6,6 milliards) ont contribué au renforcement des impôts indirects. Au titre de la mobilisation des impôts directs, une augmentation de 6,7 milliards est observée, sous l’effet de la hausse des impôts sur le revenu (+9,7 milliards) et de l’impôt sur les sociétés (+1,9 milliard) qui se sont positionnés, respectivement, à 86,4 milliards et 54,8 milliards. Cette orientation des recettes budgétaires a, toutefois, été atténuée par les recouvrements de la taxe spécifique pétrole (13,6 milliards) et de l’IRVM (11,7 milliards), en baisses respectives de 4,1 milliards et 4,9 milliards.
Concernant les dépenses budgétaires, elles sont évaluées à 651,1 milliards à fin mars 2018 contre 735,4 milliards un an auparavant, soit une diminution de 84,2 milliards (-11,5%). Cette situation est le reflète les contractions simultanées des dépenses en capital (-31,8%) et des dépenses de fonctionnement (-30,4%), comparativement à la même période de l’année précédente.
Les investissements sont exécutés sur ressources internes et externes pour des montants respectifs de 96 milliards et 135,4 milliards. Leur contraction est imputable aux diminutions respectives des composantes financées sur ressources intérieures et extérieures, de 67,4 milliards (-41,5%) et 40,5 milliards (-23%).
En revanche, la masse salariale (166,1 milliards), les charges de la dette (62,2 milliards) et les transferts et subventions (97,9 milliards) ont respectivement augmenté de 19,9 milliards, 7,9 milliards et 36,6 milliards. Concernant la masse salariale, la progression notée est attribuable aux rappels et régularisations. Pour ce qui est de l’augmentation des paiements des intérêts, elle est essentiellement imputable au rachat de l’eurobond de 2011 et à l’émission de l’eurobond de 2018.
 
Pathé TOURE
 
 
Actu-Economie


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