Fitch prévoit une croissance solide pour les banques africaines malgré la chute des cours des matières premières

Samedi 25 Avril 2015

L’agence de notation Fitch Ratings estimé, le 23 avril dans un communiqué, que la croissance des banques en Afrique subsaharienne devrait rester solide en dépit de la chute des cours des matières premières. «En Afrique subsaharienne, la forte croissance économique devrait offrir des conditions favorables pour les banques de la région en 2015, malgré la baisse des prix des matières premières», a souligné l’agence.


Fitch prévoit une croissance solide pour les banques africaines malgré la chute des cours des matières premières
«Les crédits servis par les banques opérant au sud du Sahara sont appelés à croître au regard de la forte demande en matière de financement des infrastructures et d’un secteur privé dynamique. Ces facteurs sont  susceptibles de compenser la faiblesse des cours des matières premières et les incertitudes liées aux risques politiques», a-t-elle ajouté.
Fitch s’attend aussi à ce que la demande de crédits reste forte même dans les pays  exportateurs de pétrole. Au Nigeria, premier producteur de brut sur le continent, le secteur non-pétrolier bouillonnant et la hausse de la consommation des ménages devraient maintenir une demande forte de crédits, selon Fitch qui rappelle que la croissance des prêts dans le pays le plus peuplé du continent a atteint 25% en 2014. En Angola, les investissements publics devraient tirer la croissance du portefeuille des prêts des banques cette année.
L’Afrique du Sud reste une exception dans ce chapitre. Fitch prévoit, en effet, une croissance «modeste» du portefeuille des prêts des banques sud-africaines en raison d’une croissance économique atone, du gel de plusieurs investissements publics, des menaces de mouvements sociaux semblables à ceux ayant plombé le secteur minier l’an passé, et de la réticence des établissements des crédits à prêter aux PME et aux particuliers. Fitch relève, cependant, les stratégies d’expansion de certaines grandes banques sud-africaines sur le reste du continent devraient les aider à maintenir un rythme de croissance appréciable.  
Dans ses Indicateurs de risque macro-prudentiel (MPI) des banques, l’agence londonienne classe trois pays d’Afrique subsaharienne seulement dans la catégorie «3 », correspondant au niveau du risque le plus élevé, en l’occurrence l'Angola, l'Ethiopie et le Ghana.
La Côte d'Ivoire, le Congo, le Kenya, le Lesotho et le Mozambique sont classés dans la catégorie «2» (risque modéré) du MPI.
L'Afrique du Sud et le Nigeria sont figurent  dans la catégorie «1» du MPI  (risque faible).
Ecofin
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