Guichet concessionnel du Groupe de la Banque africaine de Développement (BAD), le financement de la FAD approuvé par son Conseil d’Administration le 17 juillet passé, représente 33 % du coût total du projet. Les Fonds de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Le Fonds d’entretien routier autonome (FERA), les Communautés rurales et le gouvernement sénégalais couvriront le montant restant, souligne le communiqué. Par ailleurs, au terme du projet, outre le désenclavement de 187 communautés rurales, 935 élus et 2.700 jeunes (dont 40% de femmes), ainsi que 126 agents (20% de femmes) des Agences régionales de développement (ARD) et des Services techniques déconcentrés seront formés à l’assistance à la maitrise d’ouvrage des travaux de pistes, et 2 000 emplois ruraux seront créés, liste le communiqué. Il est mentionné aussi que le projet aidera à mettre à jour les informations sur le réseau de pistes non classées, grâce à la mise en place d’une banque de données ainsi qu’à la mise à niveau des responsables des communautés rurales en matière de maîtrise d’ouvrage des pistes rurales. A ce propos, il est prévu l’élaboration de manuels spécialisés sur la maitrise d’ouvrage et l’entretien des pistes, ainsi que d’outils ad hoc pour assurer le suivi et l’évaluation des impacts socioéconomiques et environnementaux, ainsi que la gestion ou cogestion des infrastructures de désenclavement.
Pour rappel, la Banque a financé une première phase, en appui au Programme national d’infrastructures rurales (PNIR), qui s’est achevée avec des résultats satisfaisants. Cette opération a donné lieu à 1 200 km de nouvelles pistes, qui ont permis d’améliorer les conditions de vie de quelque 1,5 million de personnes réparties dans 84 communautés rurales, énumère le FAD. Elle a été un levier important de renforcement du processus de la décentralisation et de la gouvernance locale, grâce à la maîtrise d’ouvrage des travaux confiée aux CR. Ces résultats justifient la poursuite du financement par la Banque d’une deuxième phase, qui permettra de consolider les acquis de la première, et de désenclaver ainsi près de 2 millions de personnes, indique le FAD.
Moustapha Dia