Ce point de vue a été donné, le jour même où le Sénégal est parvenu à obtenir pour 4 milliards $ d'offres de souscription, représentant huit fois le montant de 500 millions $ sollicité pour son eurobond, au taux de 6,25% pour une maturité de 10 ans. Des experts expliquent que malgré l'engouement des investisseurs pour de « gros morceaux », le taux servi à l'Etat du Sénégal est attribué à une combinaison de facteurs dont la stabilité politique et des perspectives de fortes croissances que lui confère l'affectation aux infrastructures et les financements mobilisés dans le cadre de l'aide multilatérale.
Le commentaire de Makhtar Diop intervient aussi, alors que les émissions d'obligations souveraines se sont accélérées ces dernières semaines sur le continent africain, avec les bonnes opérations menées par le Kenya (2 milliards $), la Côte d'Ivoire (750 millions $) et la Tunisie (500 millions $). Pour ces opérations les taux d'intérêt relativement bas, sont couplés avec une forte demande des investisseurs cherchant à faire des placements dans des actifs procurant des hauts rendements.
Ainsi depuis le début de l'année 2014 en cours, les pays africains ont levé pour 7,2 milliards $ d'obligations à l'échelle mondiale, ce qui représente un volume en hausse de 12% par rapport à l'année 2013, selon des données disponibles sur Dealogic. Fait marquant, environ 85% de ces fonds ont été levés seulement depuis le début de ce mois juin, et le Ghana annonce lui aussi pour bientôt, un emprunt international.
Toutefois Makhtar Diop a attiré l'attention sur les coûts qui sont liés à ce mécanisme de financement. Il a rappelé à ce propos, que les gouvernements africains qui y ont recours, devraient s'atteler à orienter l'utilisation des fonds ainsi collectés vers des investissements ayant une rentabilité élevée, de façon à permettre à leurs économies de générer les revenus qui serviront à les rembourser.
Une invitation à la prudence qui ne semble pas exagérée. Plusieurs observateurs et acteurs de la finance internationale estiment que l'intérêt des investisseurs pour les obligations souveraines africaines risque de ne pas durer et celles-ci pourraient subir la volatilité en cas de changements significatifs dans la conjoncture financière internationale ou dans les conditions de change.
Ecofin
Le commentaire de Makhtar Diop intervient aussi, alors que les émissions d'obligations souveraines se sont accélérées ces dernières semaines sur le continent africain, avec les bonnes opérations menées par le Kenya (2 milliards $), la Côte d'Ivoire (750 millions $) et la Tunisie (500 millions $). Pour ces opérations les taux d'intérêt relativement bas, sont couplés avec une forte demande des investisseurs cherchant à faire des placements dans des actifs procurant des hauts rendements.
Ainsi depuis le début de l'année 2014 en cours, les pays africains ont levé pour 7,2 milliards $ d'obligations à l'échelle mondiale, ce qui représente un volume en hausse de 12% par rapport à l'année 2013, selon des données disponibles sur Dealogic. Fait marquant, environ 85% de ces fonds ont été levés seulement depuis le début de ce mois juin, et le Ghana annonce lui aussi pour bientôt, un emprunt international.
Toutefois Makhtar Diop a attiré l'attention sur les coûts qui sont liés à ce mécanisme de financement. Il a rappelé à ce propos, que les gouvernements africains qui y ont recours, devraient s'atteler à orienter l'utilisation des fonds ainsi collectés vers des investissements ayant une rentabilité élevée, de façon à permettre à leurs économies de générer les revenus qui serviront à les rembourser.
Une invitation à la prudence qui ne semble pas exagérée. Plusieurs observateurs et acteurs de la finance internationale estiment que l'intérêt des investisseurs pour les obligations souveraines africaines risque de ne pas durer et celles-ci pourraient subir la volatilité en cas de changements significatifs dans la conjoncture financière internationale ou dans les conditions de change.
Ecofin