En effet, malgré, l’accord de pêche signé à Nouakchott, en marge du sommet de l’Union africaine (UA) des 1er et 2 juillet 2018 derniers, entre les ministres sénégalais et mauritanien de la pêche, Oumar Guèye et Nani Ould Chrouga, les tensions ne semblent pas s’estomper entre les deux pays voisins qui possèdent les côtes les plus poissonneuses de l’Afrique de l’ouest, a relevé l’ONG internationale, Greenpeace, dans un communiqué reçu à notre rédaction.
“Cet accord, d’une durée d’un an renouvelable, a contribué certes à faire baisser la tension mais beaucoup de questions sont soulevées sur sa durabilité et son impact réel. Il semble que c’est une solution ponctuelle et très limitée qui a été apportée à un problème beaucoup plus profond qui prend de plus en plus de l'ampleur”, a soutenu Dr Ibrahima Cissé, responsable de la campagne océans de Greenpeace Afrique.
Selon lui, la stabilité et la paix sociale sont indispensables pour un développement économique harmonieux et cela ne pourra pas se faire au détriment des populations de ces pays qui ont un destin lié à travers l’histoire. C’est pourquoi M. Cissé pense qu’il est urgent de mettre ces dernières au cœur des politiques de développement dans une approche régionale inclusive basée sur des principes de transparence et de durabilité, a ajouté Dr Cissé.
Des études menées entre 2010 et 2016 estiment à environ 1,9 milliard d’euros par an les pertes attribuables à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) pour les Etats membres de la CSRP. Et certains auteurs estiment que près de 40 % du poisson pêché dans les eaux de l’Afrique de l’Ouest sont illégaux et environ 54 % de ces stocks sont surexploités, ce qui traduit la gravité de la situation.
Selon les responsables de cette ONG de protection de l’environnement, il a été aussi démontré que la contribution de la pêche artisanale est beaucoup plus importante que celle de la pêche industrielle pour les Etats. Mais malgré ceci les autorités africaines signent des accords de pêche avec des Etats étrangers au détriment des acteurs locaux et appuient le développement des unités de farine de poissons qui constituent une menace pour les ressources et les communautés, se sont-ils offusqués.
“Une telle situation génère une compétition vouée à l'échec entre des Etats qui partagent les mêmes ressources, alors que la priorité devrait être la lutte contre la pêche INN et la gestion commune des ressources de la pêche. Les Etats doivent joindre leurs forces pour appuyer et mieux gérer la pêche artisanale et lutter contre la pêche INN car cela permettra aux populations de vivre en cohésion et en harmonie”, a conclu le responsable de la campagne océans de Greenpeace Afrique.
Du fait de la surexploitation des stocks au cours des deux dernières décennies et compte tenu des changements climatiques, de la croissance démographique et de la raréfaction de la ressource, Greenpeace soutient que toutes les activités futures de pêche se doivent d’être durables, socialement équitables et économiquement viables pour pouvoir contribuer au bien-être des populations dont les moyens d’existence et de subsistance dépendent de la mer.
Serigne Makhtar Fall
“Cet accord, d’une durée d’un an renouvelable, a contribué certes à faire baisser la tension mais beaucoup de questions sont soulevées sur sa durabilité et son impact réel. Il semble que c’est une solution ponctuelle et très limitée qui a été apportée à un problème beaucoup plus profond qui prend de plus en plus de l'ampleur”, a soutenu Dr Ibrahima Cissé, responsable de la campagne océans de Greenpeace Afrique.
Selon lui, la stabilité et la paix sociale sont indispensables pour un développement économique harmonieux et cela ne pourra pas se faire au détriment des populations de ces pays qui ont un destin lié à travers l’histoire. C’est pourquoi M. Cissé pense qu’il est urgent de mettre ces dernières au cœur des politiques de développement dans une approche régionale inclusive basée sur des principes de transparence et de durabilité, a ajouté Dr Cissé.
Des études menées entre 2010 et 2016 estiment à environ 1,9 milliard d’euros par an les pertes attribuables à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) pour les Etats membres de la CSRP. Et certains auteurs estiment que près de 40 % du poisson pêché dans les eaux de l’Afrique de l’Ouest sont illégaux et environ 54 % de ces stocks sont surexploités, ce qui traduit la gravité de la situation.
Selon les responsables de cette ONG de protection de l’environnement, il a été aussi démontré que la contribution de la pêche artisanale est beaucoup plus importante que celle de la pêche industrielle pour les Etats. Mais malgré ceci les autorités africaines signent des accords de pêche avec des Etats étrangers au détriment des acteurs locaux et appuient le développement des unités de farine de poissons qui constituent une menace pour les ressources et les communautés, se sont-ils offusqués.
“Une telle situation génère une compétition vouée à l'échec entre des Etats qui partagent les mêmes ressources, alors que la priorité devrait être la lutte contre la pêche INN et la gestion commune des ressources de la pêche. Les Etats doivent joindre leurs forces pour appuyer et mieux gérer la pêche artisanale et lutter contre la pêche INN car cela permettra aux populations de vivre en cohésion et en harmonie”, a conclu le responsable de la campagne océans de Greenpeace Afrique.
Du fait de la surexploitation des stocks au cours des deux dernières décennies et compte tenu des changements climatiques, de la croissance démographique et de la raréfaction de la ressource, Greenpeace soutient que toutes les activités futures de pêche se doivent d’être durables, socialement équitables et économiquement viables pour pouvoir contribuer au bien-être des populations dont les moyens d’existence et de subsistance dépendent de la mer.
Serigne Makhtar Fall